Des remous secouent toujours l’Education nationale. Tous les enseignants du secondaire de la commune de Yopougon sont en grève. Depuis mardi, ils ont arrêté les cours. Ils réclament à Kandia Camara, leur ministre de tutelle, leurs primes de corrections du baccalauréat et du BEPC, qu’ils devaient toucher en 2011. Selon des sources proches du ministère de l’Education nationale, les dossiers des enseignants de Yopougon n’ont même pas encore été traités. Mardi dernier, au Lycée municipal de Niangon-Lokoua, le directeur régional de l’Education nationale (DREN) Abidjan 3, Diomandé Sandé, a échoué dans sa tentative de convaincre les grévistes à reprendre les cours. Pas question d’attendre 48 h pour régler ce problème, lui ont-ils rétorqué les grévistes. Partout dans le pays, les cours ont été également perturbés. En effet, le paiement des primes de correction dans les autres DREN crée un véritable cafouillage. Les enseignants du secondaire de l’intérieur sont obligés de quitter leurs localités pour aller jusqu’ aux sièges des directions régionales pour toucher leurs primes. Abandonnant, depuis mardi dernier, leurs élèves. A Abidjan, c’est un désordre à la pairie et au Trésor au Plateau qui est constaté. «Pourquoi clochardiser les enseignants jusqu’à ce point. Partout à l’intérieur du pays, il y a des perceptions. Nous avons demandé en vain que les primes soient payées dans les intendances. La réaction des enseignants grévistes est normale. On ne peut pas comprendre qu’au 21ème siècle, ce genre de choses se produise », a soutenu hier, Diomandé Mamadou, secrétaire général du syndicat libre des enseignants du secondaire général. Ce désordre a empêché l’organisation des épreuves physiques du baccalauréat qui devaient débuter, mardi dernier sur l’étendue du territoire national.
Charles Bédé
Charles Bédé