«Il n’existe pas de mystère qui permette de transformer la discorde en concorde. Et la Côte d’Ivoire ne sera réconciliée que lorsqu’elle aura tourné le dos à la violence, à l’injustice et aux violations graves des droits de l’homme…» C’est l’extrait du discours du président de la commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR), hier à l’occasion de l’ouverture d’un séminaire à l’endroit des organisations non gouvernementales et de la société civile. Le thème de ces assises «Appropriation du mandat et de la mission de la Commission dialogue, vérité et réconciliation de la société civile.» Pour Charles Konan Banny, la réconciliation ne tombera pas du ciel toute seule. Elle constitue la poursuite de la vérité, la reconnaissance des préjudices subis par les victimes. Pour lui, c’est par cette pédagogie que tous ensembles, nous arriverons à convaincre nos concitoyens. Après le mot de bienvenue du gouverneur du District, Dr Thiam Augustin, rappelant que la ville qui accueille ce séminaire est une ville de paix avec des symboles palpables tels que la Basilique Notre Dame de la Paix, la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix, la présidente du comité d’organisation, Dr Mairie Paule Kodjo, a planté le décor. Il s’agit dit-elle de donner les outils et rudiments à ces organisations et à la société afin qu’elles soient à même de relayer et d’être les vecteurs et artisans des messages de la CDVR dans leurs différentes circonscriptions. La présence massive de ces organisations à cette rencontre traduit pour elle leur ferme volonté de s’engager avec la commission dans la mission qui lui a été confiée. Les participants auront droit à deux jours à compter d’hier vendredi 25 mai, pour se prononcer sur les standards internationaux en matière de réconciliation et de la justice transitionnelle. Mais aussi, aux exposés sur la démarche particulière de la CDVR pour tirer une synthèse utile pour la mission.
Jacquelin Mintoh
Jacquelin Mintoh