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Politique Publié le mardi 29 mai 2012 | Le Nouveau Réveil

Amadou Soumahoro, secrétaire général du Rdr crache ses vérités au Fpi : « Le Fpi est une vipère dont nous avons définitivement coupé la queue »

© Le Nouveau Réveil Par Emma
Législatives du 11 décembre 2011: les candidats du RDR investis à l`Hôtel Ivoire
Mercredi 16 novembre 2011. Abidjan. Hôtel Ivoire. Cérémonie d`investiture des candidats du Rassemblement des républicains (RDR) en présence du Secrétaire général par intérim, Amadou Soumahoro (photo)
Je ne suis pas arrogant, mais je dis simplement la vérité !» Dans une longue tirade, le secrétaire général par intérim du Rdr, Amadou Soumahoro, a dénoncé haut et fort les défiances répétées du Fpi, le parti de l’ancien président Laurent Gbagbo. C’était samedi dernier, à l’inauguration d’une permanence de son parti à Williamsville. «Nous pensons, au Rdr, qu’il devrait dire au moins merci à notre président Ouattara d’avoir sauvé Laurent Gbagbo. Nous étions au Golf (hôtel) le jour où Gbagbo a été arrêté (le 11 avril 2010). Il suffisait qu’Alassane Ouattara se taise, aujourd’hui, on conjuguerait Gbagbo au passé simple. Le président Ouattara luttait pour sa survie, pour la survie de ses partisans, pour la survie de tous ceux qui l’ont suivi au Golf, mais en même temps, il luttait pour la survie de Laurent Gbagbo et de sa famille. Il a donné des instructions fermes à l’ancien Premier ministre, pour lui dire : je veux qu’on arrête Gbagbo vivant, je veux que rien n’arrive, ni à lui-même ni à aucun membre de sa famille. Est-ce que rappeler à nos frères qu’ils doivent reconnaître cela, c’est être arrogant ? C’est dire la vérité. Car la fraternité, elle se nourrit de vérité», a indiqué Amadou Soumahoro, devant plusieurs centaines de militants. «Nous pensons, a-t-il insisté, que nous avons tous fauté dans ce pays. Et que nous devons tous, avec humilité, accepter, parce que seul Dieu ne se trompe pas, que nous nous sommes, à un moment donné, trompés. Le chef de l’Etat, lui-même, en homme humble, en homme croyant, a lui-même, présenté son pardon à son pays. Mais diantre ! Comment pouvons-nous comprendre que le régime de ceux sous lequel la Côte d’Ivoire a connu les plus graves crimes qui dépassent l’imagination, qu’au lendemain de cette paix relative retrouvée, ces frères ne veuillent pas, avec humilité dire : oui, chers frères et sœurs Ivoiriens, nous nous sommes trompés, pardonnez-nous ? Est-ce que rappeler que leurs tueries ne triaient, ni adversaires ni partenaires, c’est être arrogant ?». Amadou Soumahoro refuse aussi d’accepter que les ex-dirigeants du Fpi, malgré ce passif de sang, marqué par plus de 3000 morts lors de la crise post-électorale, se fassent passer aujourd’hui pour des «agneaux mal-aimés». Surtout que «tous les jours, dans tous les quartiers, les victimes côtoient leurs bourreaux». «Si hier, Gbagbo avait pu prendre le Golf, comme nous, nous avons pu prendre sa résidence, ce n’aurait pas été pour nous mettre en prison (…) Le Fpi est une vipère dont nous avons définitivement coupé la queue», a-t-il martelé, estimant que le régime défunt doit aujourd’hui assumer ses horreurs d’hier. Il lui a conseillé de renoncer surtout à ses menaces de déstabilisation de la République, car «là où le canon a échoué, ce n’est pas le verbe qui va réussir». Amadou Soumahoro a également eu un langage de fraternité et de vérité à l’endroit des Ivoiriens, qui doivent prendre leur mal en patience, parce qu’«il y a seulement un peu moins d’un an, on ne parlait pas de chômage ou de cherté de la vie, mais de survie.

Chacun se cherchait et les avions étaient sur nos têtes». Actualité oblige : le chef des Républicains a exprimé le soutien du parti au camarade Adama Bictogo, dans son épreuve judiciaire, après son limogeage du gouvernement pour implication présumée dans l’affaire des déchets toxiques. Bâtiment qui a coûté 32 millions de Fcfa, la Permanence du Rdr est offerte par le maire d’Adjamé Youssouf Sylla. Elle comprend une salle de 200 places, une boutique et des bureaux. Et est baptisé du nom de Djéni Kobinan Georges, 1er secrétaire général des Républicains. Son inauguration, parrainée par Amadou Soumahoro, a été rehaussée, samedi dernier, par la présence de la grande chancelière Henriette Dagri Diabaté, ex-secrétaire générale, de la veuve Jacqueline Djéni Kobinan et de nombreux cadres républicains. « Je voudrais, humblement, reconnaître ici que les militants du Rdr ont toujours tout donné. Mais force est de reconnaître, qu’ils n’ont pas toujours tout reçu de notre parti », a concédé Youssouf Sylla, invitant son parti à l’union et à « ne pas céder ni à la rancune ni à la rancœur ». Adjamé, faut-il le rappeler, a voté à 70% pour le président Alassane Ouattara à la présidentielle et à 80% pour le Rdr aux dernières législatives.

Benoît HILI
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