Le procès de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, devant la Cour pénale internationale (CPI) à La Haye, pour « crimes de guerre » et « crimes contre l’humanité », est un « procès politique », estime son parti politique, le Front populaire ivoirien (FPI). « La comparution de Laurent Gbagbo à la Cpi est avant tout un acte politique posé par le pouvoir ivoirien et ses alliés externes », indique le communiqué d’une réunion du Comité central du FPI, tenue le samedi 26 mai à Cocody. L’audience de confirmation des charges est prévue le 18 juin. Pour le FPI, il s’agit d’un procès contre la « vision » de Laurent Gbagbo, reposant sur «la souveraineté des peuples africains en général et du peuple ivoirien en particulier». Le FPI entend maintenir «la mobilisation politique dans la dignité pour qu’éclate la vérité, consubstantielle de la libération totale et du retour de Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire ». Les refondateurs pensent que la Cpi joue «sa crédibilité et son avenir», faisant observer que Laurent Gbagbo, «co-auteur indirect», selon la CPI, est en détention alors que « les vrais coupables désignés continuent de connaître la promotion sociale et de jouir de leur liberté en toute impunité». Le FPI attend de la Cour, «une décision équitable de relaxe pure et simple de Laurent Gbagbo, victime expiatoire d’un vaste complot qui a désormais du mal à se dissimuler», conclut le communiqué.
PATRICK N’GUESSAN
PATRICK N’GUESSAN