Politique de la chaise vide pratiquée par les exportateurs actuellement cités à la barre du tribunal ou politique de l’autruche ? Fuite en avant des témoins restants, roublardise ou simplement craintes légitimes pour leur vie ? Autant de questionnements qui se bousculent, aujourd’hui, dans la tête des Ivoiriens et de tous ceux qui suivent, de près ou de loin, les trames de ce procès qui va en dents de scie. Malgré le calendrier de bouclage des auditions établi, il y a deux semaines, par le tribunal en accord avec les parties, rien ne paraît "obliger" les témoins listés à comparaître devant le tribunal du juge Ahmed Souleymane Coulibaly. A part quelque trois exportateurs de la filière café-cacao (il s’agit des sociétés Cargill, Ait et Sifca-Coop) revenus, hier mardi 29 mai 2012, demander "plus de temps encore pour réunir l’ensemble des pièces comptables à verser" aux débats judiciaires, aucun autre des 66 exportateurs cités n’a comparu devant le tribunal. On attend encore de voir, ce matin, si les exportateurs attendus viendront à la barre sans donner l’impression que nous serions dans un procès pénal qui semblerait être sans tête ni queue.
SYLVAIN TAKOUE
SYLVAIN TAKOUE