Le Tribunal de première instance d’Abidjan Plateau s’est prononcé le 25 mai 2012 sur la plainte formulée par deux opérateurs de la filière ananas contre les dirigeants de l’Organisation centrale des producteurs-exportateurs d’ananas et bananes (Ocab). Statuant en matière de référé ordinaire, la juridiction présidentielle du Tribunal a rejeté l’action introduite par la Cofexci et Onit. Elle a déclaré irrecevable l’action de Jean Marc Kacou parce que sa qualité de directeur de Cofexci est contestée. Quant à Onit, elle a été certes déclarée recevable dans son action, mais sur le fond, le juge s’est déclaré incompétent pour statuer sur sa demande. Ces entreprises avaient demandé au Tribunal, la suspension du président de l’Ocab et la dissolution du Conseil d’administration, puis la nomination d’un administrateur provisoire. «C’est tout simplement pitoyable ce qui se passe. Des gens veulent déstabiliser notre organisation, mais ils n’y parviendront pas, parce que l’Ocab est assise sur de solides fondements. Nous connaissons certes des difficultés, mais nous nous en sortirons. Nous réussirons à atteindre notre objectif, celui de relancer notre filière et remettre les vrais petits producteurs au travail», a réagi Michel Gnui, président de l’Ocab, vendredi dernier en début d’après-midi, à son siège, au Plateau. Pour l’heure, ce qui compte pour le président, c’est la reprise de l’activité fruitière. Aussi se dit-il prêt à mener le combat de la professionnalisation des acteurs. Car, à terme, il envisage la mise en place de petites unités de transformation, qui donneront de la valeur ajoutée aux revenus des paysans.
AT
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