A l’initiative du rassemblement des enseignants républicains (RER) d’Abobo, le directeur de l’Ecole Normale Supérieure, le professeur Sidibé Valy a animé, samedi dernier, au siège du RDR de la commune, une conférence publique. C’était à l’occasion de la rentrée politique du RER. Autour du thème : « Quelle peut être la contribution des enseignants dans le processus de réconciliation nationale », le Pr Sidibé Valy s’est d’abord appesanti sur les maux qui minent l’éducation nationale en Côte d’Ivoire. « L’école ne forme plus. Nous sommes à l’époque de la dictature des enfants et il n’y a pas mauvais encadreurs que nous-mêmes, enseignants. L’impunité a été érigée en règle à l’école. Et les parents ont démissionné de leurs responsabilités », a soutenu le directeur de l’ENS, qui estime que tout cela est dû à la tolérance excessive des interdits par la société. Le Pr. Valy a indiqué aux enseignants que le droit de diffuser le savoir ne donne pas au maître, le droit de cuissage sur ses élèves. Pour lui, l’état actuel du système éducatif en Côte d’Ivoire s’inscrit dans une perspective de défis lancés à l’enseignant lui-même, et à l’enseigné. « Nous devons nous réconcilier sur la base des actes qui ont amené les dysfonctionnements à l’école. L’enseignant est un conducteur d’intelligences, si l’enseignant est un bon modèle, l’élève reçoit ce bon modèle. Soyez de bons modèles », a lancé le conférencier.
ALI
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