Les partis alliés du Cnrd prennent des initiatives pour montrer au pouvoir Ouattara, la voie qui mène à la paix et à la réconciliation véritable des Ivoiriens. Laurent Dona Fologo, Danièle Boni-Claverie, Kabran Appia, Gervais Coulibaly et le Front populaire ivoirien (Fpi) voudraient voir leurs camarades détenus y compris le Président Laurent Gbagbo, recouvrer la liberté. Ils l’ont exprimé, hier, à la Bourse du travail à Treichville, lors de la rentrée politique d’Agir pour la paix et la nation (Apn). Une plate-forme politique arrimée au congrès national pour la résistance et la démocratie (Cnrd) et regroupant les formations politiques dirigées par Fologo, Boni- Claverie, Séraphin Oulé Tia, Gbamenin Bi Tra et Atsain François. Ces partis d’opposition ont demandé, au pouvoir Ouattara, la libération des prisonniers politiques y compris Laurent Gbagbo, le renoncement aux mandats d’arrêts et la prise d’initiatives qui vont dans le sens de l’apaisement, afin de conduire le pays à la paix et la réconciliation nationale. A quelques jours du 18 juin, tous les acteurs qui se sont succédé à la tribune ont salué le combat mené par Gbagbo.
«Il est important, pour nous, de faire preuve d’imagination et de réflexion pour construire une opposition forte et affirmer notre unité d’actions en respectant notre diversité. Le ciment commun à nous tous reste la personne de Laurent Gbagbo. Dans son long chemin de croix, Laurent Gbagbo s’est installé dans l’histoire du monde et son combat résonne dans toute l’Afrique. Nous partageons sa lutte pour la souveraineté de nos Etats, pour la vraie indépendance de nos peuples», a déclaré Danièle Boni-Claverie.
Avant de dire son inquiétude en ne voyant pas le pouvoir œuvrer à l’apaisement après les assises de Grand-Bassam portant sur le dialogue républicain. «Il revient au pouvoir de faire des gestes significatifs. Plus d’un mois après Grand-Bassam, nous sommes inquiets. Aucune libération de détenu n’est intervenue, aucun mandat d’arrêt n’a été annulé. Au contraire, nous apprenons que Michel Gbagbo a été renvoyé à Bouna pour être inculpé et auditionné. Le statut quo revient au galop au risque de durcir les positions», s’est inquiétée la présidente de l’Union pour la République et la démocratie (Urd). Qui n’a pas passé sous silences les excès et bavures du pouvoir. «Il ne se passe pas de jour sans que l’on apprenne des exactions, des arrestations et des détentions extrajudiciaires sur toute l’étendue du territoire». Intervenant au nom du Fpi, le professeur Bruno Gnaoulé Oupoh a dépeint l’environnement malsain dans lequel vivent les Ivoiriens du fait du régime actuel. Pour lui, le régime Ouattara a arraché le pouvoir par les armes et dans le sang. Insistant sur le fait que c’est une rébellion armée qui est au pouvoir et qui n’arrive pas à désarmer. Gnaoulé Oupoh a vivement dénoncé le fait que Laurent Gbagbo qui est une victime de cette rébellion armée soit présenté comme un bourreau au point de le déporter à La Haye. Pour avoir la paix et agir pour la réconciliation, il estime que tous ces torts doivent être réparés. Laurent Dona Fologo ne dira pas autre chose. Car, pour lui, «Laurent Gbagbo est le héros du refus et le héros de la justice. Gbagbo s’est battu à visage découvert contre le Pdci et Houphouët. Il voulait la liberté, la démocratie et le bonheur des Ivoiriens».
Le président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPPP), par ailleurs, président de l’Apn, estime que le sort vécu par Gbagbo est du fait de ceux qui veulent dominer le monde et qui ne veulent pas voir les Noirs s’affranchir. «Si Gbagbo avait vécu tôt, il serait de la trempe de Lumumba, Sékou Touré, Nelson Mandela, Thomas Sankara et Frantz Fanon. On ne peut pas avoir la paix et la réconciliation avec les cœurs remplis de haine. Purifions nos cœurs», a-t-il conclu.
Benjamin Koré
«Il est important, pour nous, de faire preuve d’imagination et de réflexion pour construire une opposition forte et affirmer notre unité d’actions en respectant notre diversité. Le ciment commun à nous tous reste la personne de Laurent Gbagbo. Dans son long chemin de croix, Laurent Gbagbo s’est installé dans l’histoire du monde et son combat résonne dans toute l’Afrique. Nous partageons sa lutte pour la souveraineté de nos Etats, pour la vraie indépendance de nos peuples», a déclaré Danièle Boni-Claverie.
Avant de dire son inquiétude en ne voyant pas le pouvoir œuvrer à l’apaisement après les assises de Grand-Bassam portant sur le dialogue républicain. «Il revient au pouvoir de faire des gestes significatifs. Plus d’un mois après Grand-Bassam, nous sommes inquiets. Aucune libération de détenu n’est intervenue, aucun mandat d’arrêt n’a été annulé. Au contraire, nous apprenons que Michel Gbagbo a été renvoyé à Bouna pour être inculpé et auditionné. Le statut quo revient au galop au risque de durcir les positions», s’est inquiétée la présidente de l’Union pour la République et la démocratie (Urd). Qui n’a pas passé sous silences les excès et bavures du pouvoir. «Il ne se passe pas de jour sans que l’on apprenne des exactions, des arrestations et des détentions extrajudiciaires sur toute l’étendue du territoire». Intervenant au nom du Fpi, le professeur Bruno Gnaoulé Oupoh a dépeint l’environnement malsain dans lequel vivent les Ivoiriens du fait du régime actuel. Pour lui, le régime Ouattara a arraché le pouvoir par les armes et dans le sang. Insistant sur le fait que c’est une rébellion armée qui est au pouvoir et qui n’arrive pas à désarmer. Gnaoulé Oupoh a vivement dénoncé le fait que Laurent Gbagbo qui est une victime de cette rébellion armée soit présenté comme un bourreau au point de le déporter à La Haye. Pour avoir la paix et agir pour la réconciliation, il estime que tous ces torts doivent être réparés. Laurent Dona Fologo ne dira pas autre chose. Car, pour lui, «Laurent Gbagbo est le héros du refus et le héros de la justice. Gbagbo s’est battu à visage découvert contre le Pdci et Houphouët. Il voulait la liberté, la démocratie et le bonheur des Ivoiriens».
Le président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPPP), par ailleurs, président de l’Apn, estime que le sort vécu par Gbagbo est du fait de ceux qui veulent dominer le monde et qui ne veulent pas voir les Noirs s’affranchir. «Si Gbagbo avait vécu tôt, il serait de la trempe de Lumumba, Sékou Touré, Nelson Mandela, Thomas Sankara et Frantz Fanon. On ne peut pas avoir la paix et la réconciliation avec les cœurs remplis de haine. Purifions nos cœurs», a-t-il conclu.
Benjamin Koré