D’ordinaire, j’intervenais dans le débat politique en défense des institutions, des hommes et femmes qui les incarnaient, lorsque je fleurais le danger à l’horizon. Mais, depuis que j’ai été appelé au Gouvernement, il va de soi, j’ai mis ma plume sous le boisseau pour me consacrer à la mission qui m’a été confiée par SEM Alassane Ouattara, le président de la République. Face au danger qui plane sur le RHDP depuis quelque temps, je pense qu’il est de mon devoir de redevenir un militant du PDCI-RDA afin de lancer mon cri d’alarme.
Le Samedi 2 juin 2012, le PDCI-RDA a tenu une réunion très attendue et redoutée à la fois, dans une sérénité qui a surpris plus d’un. En effet, le tsunami attendu par d’aucuns et vivement souhaité par certains au militantisme quelque peu douteux, ne s’est pas réalisé. C’est bien là une preuve de maturité manifeste dont ont fait preuve les militants qui ont su distinguer l’accessoire de l’essentiel. Je leur adresse en ma qualité de militant, toutes mes félicitations pour avoir démontré aux Ivoiriens que la maison PDCI tient sur des fondements solides qu’aucune brise passagère ne saurait ébranler.
A la lumière de la qualité des débats qui a caractérisé le conclave de samedi dernier, je me sens fondé à exhorter les militants à s’adonner, tant soit peu, à une réflexion salutaire sur la fonction et le rôle que notre parti doit jouer au sein du RHDP et spécifiquement la nature des relations à entretenir avec le RDR. Car, s’il n’y a pas eu des bris de verre ou d’assiette à Cocody, toutefois, les sujets abordés méritent une attention particulière afin que le brouhaha précédent la réunion du 2 juin soit une simple parenthèse dans la vie du PDCI, et que le débat démocratique devienne l’habitude au lieu d’être l’exception.
C’est vrai. Les défaites électorales successives que notre parti a connues, ont contrarié les ambitions des uns et anéanti provisoirement les prétentions des autres, toutes deux fondées sur la victoire du PDCI-RDA. Pour les militants que nous sommes, c’étaient des épreuves ‘’démobilisantes’’ et autant d’occasions de remise en cause de beaucoup de certitudes. Mais avant de nous livrer à toute critique, nous devons nous rappeler que nous venons de loin. Après l’élection présidentielle de novembre 2010, qui, parmi nous, pouvait s’attendre à ce que Gbagbo confisque le pouvoir, que des Ivoiriens soient brûlés vifs, des femmes massacrées au mortier et des morts par milliers dans les rues d’Abidjan? L’impatience des jeunes, aujourd’hui, n’est-elle pas la conséquence de cette situation inattendue dans sa brutalité, de ce cri de cœur de ces militants que nous devons écouter? Mais les difficultés réelles de la jeunesse et des femmes ne peuvent être l’occasion de lézarder le mur pour permettre aux ennemis d’entrer dans la famille des houphouëtistes. Durant la crise postélectorale dont la dureté était insoupçonnée, la famille houphouëtiste réunie autour de ses leaders charismatiques, a fait preuve d’une union et d’une cohésion inébranlables, chaque acteur étouffant son ego pour le triomphe du bien commun. Tout ceci a pu se réaliser parce que nous croyions alors à un idéal qui plaçait l’intérêt de la Nation au-dessus des querelles de clocher, des mesquineries propres aux êtres humains.
Disons-le tout net. Notre parti, malgré les revers électoraux subis, n’est pas abandonné sur le quai de la gare quand bien même des militants estiment de nos jours que notre parti est sous-représenté dans les instances de décision. Avant de s’en prendre à Alassane Ouattara et à son parti, il faudrait que nous sachions d’où nous venions. Car la longue et difficile traversée du désert qui a failli emporter le PDCI, n’eut été la vigilance et le courage des militants qui ont résisté aux chants des sirènes, a laissé de nombreuses séquelles. Et, cette résistance est aussi l’œuvre de Bédié qui s’est investi corps et âme afin de sauvegarder le testament du père-fondateur. Il faut donc lui faire confiance comme le font les centaines d’Ivoiriens qui effectuent le détour de Daoukro, à l’instar des barons de LMP, solliciter ses conseils et sa médiation.
Dans les circonstances actuelles, s’en prendre à l’icône Bédié qui lutte loin du fracas des micros et cameras pour améliorer le sort du parti et promouvoir ses cadres malgré l’adversité, n’est-ce pas se livrer à un hara-kiri destructeur?
Il ne faut surtout pas brûler les étapes. Les ambitions personnelles aussi légitimes soient-elles, ne doivent pas nous faire perdre de vue l’essentiel : remettre la Côte d’Ivoire en état de marche après dix ans de léthargie et de régression programmée. L’observateur qui ne regarde pas la réalité à travers des œillères partisanes, aujourd’hui ne peut qu’admettre l’évidence: la Côte d’Ivoire est de retour. C’est bien là le mérite du nouveau chef de l’Etat qui se bat quotidiennement pour sortir les Ivoiriens de la misère et de l’humiliation. Tous les combats qu’il mène, il le fait avec le soutien sincère et avisé d’Henri Konan Bédié. C’est grâce à cette complicité fraternelle que le PDCI est en train de renaitre de ses cendres en participant activement à la gestion de l’Etat.
Dans un tel contexte de collaboration qui s’impose, chaque militant du PDCI doit se dire avec conviction qu’Alassane Ouattara n’a aucun intérêt à voir le parti d’Houphouët disparaître de la scène politique au profit du RDR. Le jurement que Bédié et lui sont allés faire sur la tombe de Félix Houphouët-Boigny, à Yamoussoukro, pour mieux sceller leur alliance avant les élections, doit convaincre les sceptiques de la sincérité et de la volonté qui les animent. Peuvent-ils trahir ce serment de fidélité à la mémoire de leurs pères spirituels? Le respect de la parole donnée ayant abouti à la nomination de Maître Jeannot Ahoussou Kouadio, n’est-il pas la preuve que le PDCI n’a pas souscrit à un pacte de dupes en s’alliant avec le RDR?
Certes, les difficultés qui accablent nos militants les poussent à être plus critiques. Après une décennie de souffrance, il est légitime qu’ils soient impatients de rentrer dans la vie active. Fragilisés par les dures épreuves, ils sont sensibles à toute forme d’injustice et, en conséquence, sont tentés de suivre les mouvements d’humeur. Ces militants, qu’ils soient du PDCI, du RDR ou des autres partis du RHDP, ont sans doute raison. Toutefois, ils doivent avoir confiance au duo Alassane-Bédié qui cultive ensemble une idée forte de la République. Les promotions politiques et même celles qui se font dans les secteurs public et privé, ne peuvent se réaliser que progressivement au gré des embellies économiques et de la capacité de la vie politique à absorber un nombre croissant de militants. Faut-il le souligner, le président de la République n’ a eu de cesse de répéter que les départements ministériels que nous occupons doivent refléter l’image et les couleurs du RHDP. Le président Bédié n’a pas tenu un autre discours samedi dernier devant le Bureau politique. Puissions-nous, nous inscrire dans cette vision dynamique et fédératrice pour faire grandir le RHDP dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Militants, militantes, l’heure est à l’union, au rassemblement dans l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire. Après la réunion de clarification du Bureau Politique le 2 juin dernier, il importe que chaque militant reprenne son bâton de pèlerin pour convaincre les populations de la nécessité de renforcer notre parti, sans jamais perdre de vue notre loyauté au RHDP.
Kobenan Kouassi Adjoumani
Délégué Départemental PDCI de Tanda
Le Samedi 2 juin 2012, le PDCI-RDA a tenu une réunion très attendue et redoutée à la fois, dans une sérénité qui a surpris plus d’un. En effet, le tsunami attendu par d’aucuns et vivement souhaité par certains au militantisme quelque peu douteux, ne s’est pas réalisé. C’est bien là une preuve de maturité manifeste dont ont fait preuve les militants qui ont su distinguer l’accessoire de l’essentiel. Je leur adresse en ma qualité de militant, toutes mes félicitations pour avoir démontré aux Ivoiriens que la maison PDCI tient sur des fondements solides qu’aucune brise passagère ne saurait ébranler.
A la lumière de la qualité des débats qui a caractérisé le conclave de samedi dernier, je me sens fondé à exhorter les militants à s’adonner, tant soit peu, à une réflexion salutaire sur la fonction et le rôle que notre parti doit jouer au sein du RHDP et spécifiquement la nature des relations à entretenir avec le RDR. Car, s’il n’y a pas eu des bris de verre ou d’assiette à Cocody, toutefois, les sujets abordés méritent une attention particulière afin que le brouhaha précédent la réunion du 2 juin soit une simple parenthèse dans la vie du PDCI, et que le débat démocratique devienne l’habitude au lieu d’être l’exception.
C’est vrai. Les défaites électorales successives que notre parti a connues, ont contrarié les ambitions des uns et anéanti provisoirement les prétentions des autres, toutes deux fondées sur la victoire du PDCI-RDA. Pour les militants que nous sommes, c’étaient des épreuves ‘’démobilisantes’’ et autant d’occasions de remise en cause de beaucoup de certitudes. Mais avant de nous livrer à toute critique, nous devons nous rappeler que nous venons de loin. Après l’élection présidentielle de novembre 2010, qui, parmi nous, pouvait s’attendre à ce que Gbagbo confisque le pouvoir, que des Ivoiriens soient brûlés vifs, des femmes massacrées au mortier et des morts par milliers dans les rues d’Abidjan? L’impatience des jeunes, aujourd’hui, n’est-elle pas la conséquence de cette situation inattendue dans sa brutalité, de ce cri de cœur de ces militants que nous devons écouter? Mais les difficultés réelles de la jeunesse et des femmes ne peuvent être l’occasion de lézarder le mur pour permettre aux ennemis d’entrer dans la famille des houphouëtistes. Durant la crise postélectorale dont la dureté était insoupçonnée, la famille houphouëtiste réunie autour de ses leaders charismatiques, a fait preuve d’une union et d’une cohésion inébranlables, chaque acteur étouffant son ego pour le triomphe du bien commun. Tout ceci a pu se réaliser parce que nous croyions alors à un idéal qui plaçait l’intérêt de la Nation au-dessus des querelles de clocher, des mesquineries propres aux êtres humains.
Disons-le tout net. Notre parti, malgré les revers électoraux subis, n’est pas abandonné sur le quai de la gare quand bien même des militants estiment de nos jours que notre parti est sous-représenté dans les instances de décision. Avant de s’en prendre à Alassane Ouattara et à son parti, il faudrait que nous sachions d’où nous venions. Car la longue et difficile traversée du désert qui a failli emporter le PDCI, n’eut été la vigilance et le courage des militants qui ont résisté aux chants des sirènes, a laissé de nombreuses séquelles. Et, cette résistance est aussi l’œuvre de Bédié qui s’est investi corps et âme afin de sauvegarder le testament du père-fondateur. Il faut donc lui faire confiance comme le font les centaines d’Ivoiriens qui effectuent le détour de Daoukro, à l’instar des barons de LMP, solliciter ses conseils et sa médiation.
Dans les circonstances actuelles, s’en prendre à l’icône Bédié qui lutte loin du fracas des micros et cameras pour améliorer le sort du parti et promouvoir ses cadres malgré l’adversité, n’est-ce pas se livrer à un hara-kiri destructeur?
Il ne faut surtout pas brûler les étapes. Les ambitions personnelles aussi légitimes soient-elles, ne doivent pas nous faire perdre de vue l’essentiel : remettre la Côte d’Ivoire en état de marche après dix ans de léthargie et de régression programmée. L’observateur qui ne regarde pas la réalité à travers des œillères partisanes, aujourd’hui ne peut qu’admettre l’évidence: la Côte d’Ivoire est de retour. C’est bien là le mérite du nouveau chef de l’Etat qui se bat quotidiennement pour sortir les Ivoiriens de la misère et de l’humiliation. Tous les combats qu’il mène, il le fait avec le soutien sincère et avisé d’Henri Konan Bédié. C’est grâce à cette complicité fraternelle que le PDCI est en train de renaitre de ses cendres en participant activement à la gestion de l’Etat.
Dans un tel contexte de collaboration qui s’impose, chaque militant du PDCI doit se dire avec conviction qu’Alassane Ouattara n’a aucun intérêt à voir le parti d’Houphouët disparaître de la scène politique au profit du RDR. Le jurement que Bédié et lui sont allés faire sur la tombe de Félix Houphouët-Boigny, à Yamoussoukro, pour mieux sceller leur alliance avant les élections, doit convaincre les sceptiques de la sincérité et de la volonté qui les animent. Peuvent-ils trahir ce serment de fidélité à la mémoire de leurs pères spirituels? Le respect de la parole donnée ayant abouti à la nomination de Maître Jeannot Ahoussou Kouadio, n’est-il pas la preuve que le PDCI n’a pas souscrit à un pacte de dupes en s’alliant avec le RDR?
Certes, les difficultés qui accablent nos militants les poussent à être plus critiques. Après une décennie de souffrance, il est légitime qu’ils soient impatients de rentrer dans la vie active. Fragilisés par les dures épreuves, ils sont sensibles à toute forme d’injustice et, en conséquence, sont tentés de suivre les mouvements d’humeur. Ces militants, qu’ils soient du PDCI, du RDR ou des autres partis du RHDP, ont sans doute raison. Toutefois, ils doivent avoir confiance au duo Alassane-Bédié qui cultive ensemble une idée forte de la République. Les promotions politiques et même celles qui se font dans les secteurs public et privé, ne peuvent se réaliser que progressivement au gré des embellies économiques et de la capacité de la vie politique à absorber un nombre croissant de militants. Faut-il le souligner, le président de la République n’ a eu de cesse de répéter que les départements ministériels que nous occupons doivent refléter l’image et les couleurs du RHDP. Le président Bédié n’a pas tenu un autre discours samedi dernier devant le Bureau politique. Puissions-nous, nous inscrire dans cette vision dynamique et fédératrice pour faire grandir le RHDP dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Militants, militantes, l’heure est à l’union, au rassemblement dans l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire. Après la réunion de clarification du Bureau Politique le 2 juin dernier, il importe que chaque militant reprenne son bâton de pèlerin pour convaincre les populations de la nécessité de renforcer notre parti, sans jamais perdre de vue notre loyauté au RHDP.
Kobenan Kouassi Adjoumani
Délégué Départemental PDCI de Tanda