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Société Publié le samedi 9 juin 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Travail des enfants / Dr Aka Aouélé, président du conseil général d’Aboisso : ‘’600 enfants victimes identifiés dans la région’’

© L’intelligent d’Abidjan Par Kah Zion
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Dimanche 1er août 2010. Toulepleu. Denis Kah Zion, le Directeur général du Groupe de presse "Le nouveau réveil" offre un hôtel à son village. Photo: la population accueillant le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Eugène AKA Aouélé
Vice-président de l’Assemblée nationale, l’Honorable Eugène Aka Aouélé, par ailleurs président du conseil général d’Aboisso depuis 2001, est engagé sur le front de la lutte contre le travail des enfants. En marge d’un séminaire du directoire du Parlement ivoirien qui s’est déroulé le jeudi 7 juin 2012 à Grand-Bassam, le député d’Aboisso revient sur le sens de son engagement dans cette cause et rassure de la détermination de la nouvelle législature à s’y investir.

Vous êtes depuis quelques années engagé dans le combat contre le travail des enfants. Caravanes d’informations des populations, installation d’une unité de coordination des opérations de lutte sur le sujet, formation de points focaux ruraux, etc. les initiatives n’ont pas manqué. Qu’est-ce qui vous fait tant courir…

Le travail des enfants est une pratique destructrice, qui est pour nous inacceptable, en ce sens qu’elle hypothèque l’avenir des enfants, en terme de croissance physique, psychologique et psycho-sociale, mais aussi intellectuelle, la victime étant privée dans la majorité des cas, d’éducation. La traite des enfants porte atteinte au bien-être des enfants et compromet leur épanouissement total. Ce n’est pas une cause politique mais une question sociale, qu’il faut traiter avec acharnement et détermination, car il s’agit de l’avenir de nos enfants, de l’avenir de ceux qui doivent prendre en main la destinée de la Côte d’Ivoire émergente que le président Alassane Ouattara projette à l’horizon 2020.

Je suis personnellement engagé dans ce combat parce que je suis moi-même père et chef de famille, soucieux de l’épanouissement de ses enfants et travaillant à travers divers projets et programmes pour leur assurer un meilleur avenir, le bien-être. Au total, le travail des enfants est déshumanisant et j’estime qu’il faut conjuguer tous les efforts pour le combattre énergiquement. C’est ainsi qu’il faut voir notre activisme, qui ne cache rien d’autre que notre détermination à assurer aux personnes vulnérables dont les enfants, un mieux-être pour la construction d’une région moderne et modèle. C’est le sens par exemple de l’élaboration d’un plan régional de lutte qui se décline à travers le projet intitulé LPTE ‘’Lutte contre la traite et les pires formes de travail des enfants’’ que nous exécutons avec l’appui et l’assistance de la coopération technique allemande, la GTZ.

Quelle est la situation actuellement sur le terrain dans votre région ?
Depuis la mise en place du programme LPTE, nous notons que le phénomène est suffisamment connu dans notre région. Les résultats sur le terrain le traduisent éloquemment. Ce projet nous a permis par exemple d’identifier 600 enfants ciblés comme de véritables victimes directes de la traite. Nous pouvons dire sans nous tromper que la population, sous l’effet de nos activités d’information, de sensibilisation et de formation, a pris la pleine mesure de la situation et du danger qu’il représente. Les multiples cas de maltraitance, de traite et de trafic des enfants qui sont portés à notre attente au quotidien, l’illustrent bien. La pratique était encadrée dans un anonymat et un silence qui la cachaient et empêchaient un plan de riposte régionale. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Les populations en ont pris conscience et c’est l’une de nos fiertés au niveau des actions menées par le conseil général dans la région.

Quelle place le Parlement actuel dans lequel vous occupez un poste de vice-président, va-t-il réserver à cette question d’intérêt public ?
Il faut savoir que depuis fin 2011, un arrêté du ministre en charge de l’Emploi, qui fait suite à une ordonnance définissant les travaux dangereux, a été pris. Cet arrêté définit le cadre de la lutte. Il faut œuvrer aujourd’hui à l’application de ce cadre légal. C’est à cela que nous allons nous atteler. Il est à souligner que l’intérêt que nous portons personnellement à cette cause va se prolonger à l’Assemblée nationale, de sorte que les députés qui sont les représentants du peuple, se penchent là-dessus, dans l’intérêt de nos enfants.

Propos recueillis par M Tié Traoré
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