La question du soutien ou non au président Ouattara, pour l’élection présidentielle de 2015, secoue déjà le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI). Au sein du vieux parti, on parle même de guerre entre pro
C’est la dernière réunion du Bureau Politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), tenue samedi 2 juin 2012, qui a révélé l’affaire. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre se déroule actuellement au PDCI une guerre sournoise entre les pro et anti-Ouattara. La cause de ce conflit latent est le choix de celui qui défendra les couleurs du vieux à la prochaine présidentielle de 2015. Il y a, d’un côté, ceux qui sont pour que le PDCI présente son propre candidat et de l’autre, ceux qui sont pour une candidature unique du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Les partisans d’une candidature RHDP optent pour l’actuel locataire du palais présidentiel du Plateau, Alassane Ouattara. Mettant du coup le PDCI hors course lors de la présidentielle prochaine. Les tenants de cette thèse estiment que, du fait de sa présence au Palais, Alassane Ouattara serait le cheval gagnant sur qui il faut miser pour le scrutin présidentiel à venir. Ces partisans d’une candidature unique au RHDP soutiennent qu’un candidat issu des rangs du PDCI aurait de gros handicaps pour l’emporter surtout qu’à ce jour, aucun cadre n’est préparé à cela au sein du parti. A l’opposé de ceux qui veulent que Ouattara soit le candidat du RHDP à la présidentielle de 2015, il ya ceux qui considèrent qu’un candidat PDCI pour 2015 aurait beaucoup de chance pour l’emporter, permettant au parti de renouer avec le pouvoir d’Etat. Un candidat PDCI qui pourrait bénéficier du soutien du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. Presque démantelé après l’emprisonnement de son chef historique Gbagbo et de ses hauts dirigeants, le FPI pourrait, en effet, ne pas présenter de candidat à la présidentielle prochaine. Et le parti à la rose basculerait plus facilement pour un candidat PDCI que pour un Alassane Ouattara qu’il accuse d’être à l’origine de ses malheurs. Mais pour l’heure, ces deux camps opposés au sein du PDCI se heurtent à un Henri Konan Bédié qui, après ‘’ son dernier combat’’ perdu lors de la présidentielle du 30 octobre 2010, est toujours assis sur le trône du parti. Une présence qui gênerait énormément les plans de certains cadres du parti qui veulent se positionner pour la présidentielle de 2015. Au nombre des pro Ouattara au PDCI, il y a notamment le Premier Ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. Selon des sources au sein du vieux parti, l’actuel locataire de la primature aurait promis au président Ouattara de briser toutes les velléités au PDCI pour lui offrir un boulevard électoral pour la présidentielle 2015. L’homme a été, rappelons le, le directeur de campagne d’Alassane Ouattara au second tour de la dernière présidentielle. Jeannot Ahoussou Kouadio pense, et il l’a dit ouvertement, que le PDCI est devenu « un parti rabougri » dont le salut ne réside que dans sa présence au sein du RHDP. Le Premier Ministre Ahoussou a le soutien du ministre de la Production Animale et des Ressources Halieutiques, Adjoumani Kouassi, qui pense que le PDCI doit souffrir en 2015 d’une absence à la conquête du fauteuil présidentielle. A ces derniers, sont opposés des cadres du parti comme que le président de la jeunesse du PDCI, Bertin Konan Kouadio dit KKB. Le bouillant député de Port Bouët a déjà répondu à Jeannot Ahoussou Kouadio, sans le nommer, en lançant que ‘’certains ne doivent pas jouir des efforts des autres et une fois au sommet dénigrer le parti’’. Dans ce conflit entre pro et anti-Ouattara, les premiers signes ont été observés récemment avec la sortie musclée du vieux parti contre le pouvoir Ouattara, accusé, entre autres, de faire du « rattrapage ethnique » dans les nominations qu’il entreprend. Pour le secrétaire général du PDCI, le Professeur Alphonse Djédjé Mady, cette sortie ‘’véridique’’ est la première victoire des anti-Ouattara sur les pro-Ouattara. Certainement que pour les partisans de la cause de Ouattara, ce n’est qu’une bataille perdue dans cette guerre de positionnement qui ne fait que commencer. Affaire à suivre…
Romarick N. Fouaet anti-Ouattara
C’est la dernière réunion du Bureau Politique du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), tenue samedi 2 juin 2012, qui a révélé l’affaire. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre se déroule actuellement au PDCI une guerre sournoise entre les pro et anti-Ouattara. La cause de ce conflit latent est le choix de celui qui défendra les couleurs du vieux à la prochaine présidentielle de 2015. Il y a, d’un côté, ceux qui sont pour que le PDCI présente son propre candidat et de l’autre, ceux qui sont pour une candidature unique du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Les partisans d’une candidature RHDP optent pour l’actuel locataire du palais présidentiel du Plateau, Alassane Ouattara. Mettant du coup le PDCI hors course lors de la présidentielle prochaine. Les tenants de cette thèse estiment que, du fait de sa présence au Palais, Alassane Ouattara serait le cheval gagnant sur qui il faut miser pour le scrutin présidentiel à venir. Ces partisans d’une candidature unique au RHDP soutiennent qu’un candidat issu des rangs du PDCI aurait de gros handicaps pour l’emporter surtout qu’à ce jour, aucun cadre n’est préparé à cela au sein du parti. A l’opposé de ceux qui veulent que Ouattara soit le candidat du RHDP à la présidentielle de 2015, il ya ceux qui considèrent qu’un candidat PDCI pour 2015 aurait beaucoup de chance pour l’emporter, permettant au parti de renouer avec le pouvoir d’Etat. Un candidat PDCI qui pourrait bénéficier du soutien du Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo. Presque démantelé après l’emprisonnement de son chef historique Gbagbo et de ses hauts dirigeants, le FPI pourrait, en effet, ne pas présenter de candidat à la présidentielle prochaine. Et le parti à la rose basculerait plus facilement pour un candidat PDCI que pour un Alassane Ouattara qu’il accuse d’être à l’origine de ses malheurs. Mais pour l’heure, ces deux camps opposés au sein du PDCI se heurtent à un Henri Konan Bédié qui, après ‘’ son dernier combat’’ perdu lors de la présidentielle du 30 octobre 2010, est toujours assis sur le trône du parti. Une présence qui gênerait énormément les plans de certains cadres du parti qui veulent se positionner pour la présidentielle de 2015. Au nombre des pro Ouattara au PDCI, il y a notamment le Premier Ministre Jeannot Ahoussou Kouadio. Selon des sources au sein du vieux parti, l’actuel locataire de la primature aurait promis au président Ouattara de briser toutes les velléités au PDCI pour lui offrir un boulevard électoral pour la présidentielle 2015. L’homme a été, rappelons le, le directeur de campagne d’Alassane Ouattara au second tour de la dernière présidentielle. Jeannot Ahoussou Kouadio pense, et il l’a dit ouvertement, que le PDCI est devenu « un parti rabougri » dont le salut ne réside que dans sa présence au sein du RHDP. Le Premier Ministre Ahoussou a le soutien du ministre de la Production Animale et des Ressources Halieutiques, Adjoumani Kouassi, qui pense que le PDCI doit souffrir en 2015 d’une absence à la conquête du fauteuil présidentielle. A ces derniers, sont opposés des cadres du parti comme que le président de la jeunesse du PDCI, Bertin Konan Kouadio dit KKB. Le bouillant député de Port Bouët a déjà répondu à Jeannot Ahoussou Kouadio, sans le nommer, en lançant que ‘’certains ne doivent pas jouir des efforts des autres et une fois au sommet dénigrer le parti’’. Dans ce conflit entre pro et anti-Ouattara, les premiers signes ont été observés récemment avec la sortie musclée du vieux parti contre le pouvoir Ouattara, accusé, entre autres, de faire du « rattrapage ethnique » dans les nominations qu’il entreprend. Pour le secrétaire général du PDCI, le Professeur Alphonse Djédjé Mady, cette sortie ‘’véridique’’ est la première victoire des anti-Ouattara sur les pro-Ouattara. Certainement que pour les partisans de la cause de Ouattara, ce n’est qu’une bataille perdue dans cette guerre de positionnement qui ne fait que commencer. Affaire à suivre…
Romarick N. Fouaet anti-Ouattara