La 68e session ordinaire du Conseil des ministres de la Cedeao s’est ouverte hier lundi 11 juin 2012 et va se refermer cet après-midi à l’hôtel Ivoire. Elle fait suite à la 11e session extraordinaire du même genre organisée à Abidjan le 18 mai dernier. Cette 11e session dominée par les crises maliennes et bissau-guinéenne, avait également fait cas des postes restés vacants et des nouveaux postes créés, après la nomination du président de la Commission.
De ce qui ressort des discours d’ouverture de la 68e session ordinaire du conseil des ministres de l’organisation ouest-africaine, il ne serait pas exagéré de dire que les dirigeants de la Cedeao ont du pain sur la planche. En effet, des dissensions liées à la répartition des postes entre les pays membres ont vu le jour. Et le président du Conseil des ministres, le ministre ivoirien des Affaires Etrangères, Daniel Kablan Duncan ne l’a pas caché dans son adresse à l’assistance, constituée de ses pairs des autres pays, des diplomates et des experts. ‘’L’âpreté de nos dernières discussions ne nous a pas permis de trouver une solution consensuelle sur la répartition des postes statutaires devenus vacants ou devant l’être au cours de la période 2012-2013’’, a révélé le chef de la diplomatie ivoirienne. La session extraordinaire de mi-mai avait arrêté un certain nombre de décisions à en croire Kablan Duncan. Il cite, entre autres, le recrutement du consultant chargé d’évaluer les politiques et les procédures de gestion administrative et financière des institutions de la Cedeao, la levée de la suspension des recrutements et les besoins de recrutements les plus cruciaux pour le compte de la Commission. Ces points ont fait l’objet d’une levée de boucliers. En fait, les pays membres peinent à accorder leurs violons sur la désignation des hauts fonctionnaires. Et Daniel Kablan Duncan fait un constat : ‘’les divergences de vues constatées ne cessent de grossir et de nous opposer tant chacun de nos pays défend ses intentions de jouer un rôle précis et continu au sein des instances de notre organisation commune’’. Pour montrer à quel point ces questions de postes grippent la machine, le ministre d’Etat ajoute : ‘’il faut le dire sans faux-fuyant, les questions d’attribution des postes soulèvent à chaque fois tellement de polémique que nous y consacrons un temps excessif au détriment des questions de développement sur lesquels nous sommes le plus attendus’’. Mais le président du conseil des ministres qu’il est ne veut point se résigner face à ces difficultés qui relèvent des relations humaines. ‘’Notre conseil devra assumer ses responsabilités et prendre des décisions courageuses’’, a martelé Daniel Kablan Duncan. Quant à Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission, il s’est félicité de ce que malgré la crise dans la zone Euro combinée aux crises dans la sous région (Mali et Guinée Bissau) la Cedeao table sur un taux de croissance de 6,3 % pour 2012 comparé aux 5,1 % attendu pour tout le continent. La fréquence des sommets, dit-il, est la marque de l’intérêt des Chefs d’Etat à placer les questions de paix et de sécurité au cœur des aspirations des peuples et du développement.
S. Débailly
De ce qui ressort des discours d’ouverture de la 68e session ordinaire du conseil des ministres de l’organisation ouest-africaine, il ne serait pas exagéré de dire que les dirigeants de la Cedeao ont du pain sur la planche. En effet, des dissensions liées à la répartition des postes entre les pays membres ont vu le jour. Et le président du Conseil des ministres, le ministre ivoirien des Affaires Etrangères, Daniel Kablan Duncan ne l’a pas caché dans son adresse à l’assistance, constituée de ses pairs des autres pays, des diplomates et des experts. ‘’L’âpreté de nos dernières discussions ne nous a pas permis de trouver une solution consensuelle sur la répartition des postes statutaires devenus vacants ou devant l’être au cours de la période 2012-2013’’, a révélé le chef de la diplomatie ivoirienne. La session extraordinaire de mi-mai avait arrêté un certain nombre de décisions à en croire Kablan Duncan. Il cite, entre autres, le recrutement du consultant chargé d’évaluer les politiques et les procédures de gestion administrative et financière des institutions de la Cedeao, la levée de la suspension des recrutements et les besoins de recrutements les plus cruciaux pour le compte de la Commission. Ces points ont fait l’objet d’une levée de boucliers. En fait, les pays membres peinent à accorder leurs violons sur la désignation des hauts fonctionnaires. Et Daniel Kablan Duncan fait un constat : ‘’les divergences de vues constatées ne cessent de grossir et de nous opposer tant chacun de nos pays défend ses intentions de jouer un rôle précis et continu au sein des instances de notre organisation commune’’. Pour montrer à quel point ces questions de postes grippent la machine, le ministre d’Etat ajoute : ‘’il faut le dire sans faux-fuyant, les questions d’attribution des postes soulèvent à chaque fois tellement de polémique que nous y consacrons un temps excessif au détriment des questions de développement sur lesquels nous sommes le plus attendus’’. Mais le président du conseil des ministres qu’il est ne veut point se résigner face à ces difficultés qui relèvent des relations humaines. ‘’Notre conseil devra assumer ses responsabilités et prendre des décisions courageuses’’, a martelé Daniel Kablan Duncan. Quant à Kadré Désiré Ouédraogo, président de la Commission, il s’est félicité de ce que malgré la crise dans la zone Euro combinée aux crises dans la sous région (Mali et Guinée Bissau) la Cedeao table sur un taux de croissance de 6,3 % pour 2012 comparé aux 5,1 % attendu pour tout le continent. La fréquence des sommets, dit-il, est la marque de l’intérêt des Chefs d’Etat à placer les questions de paix et de sécurité au cœur des aspirations des peuples et du développement.
S. Débailly