Plusieurs sentiments se sont entrechoqués avant-hier, dans la tête des Ivoiriens, après la prestation télévisée du ministre de l’Intérieur. Il y avait pêle-mêle de la colère, du mépris, de la honte et, à bien des égards, de la pitié.
Ce dernier sentiment a peut-être pris le dessus sur les autres. Parce que, comme disait Blaise Pascal, « On doit avoir pitié des uns et des autres, mais on doit avoir pour les uns une pitié qui nait de la tendresse, et pour les autres une pitié qui nait du mépris ».
La pitié qui s’est manifestée l’autre jour chez les téléspectateurs lorsque Hamed Bakayoko a fait étalage des noirs desseins du FPI pour la Côte d’Ivoire, avait sans aucun doute sa source dans le mépris souverain que ces derniers ont pu éprouver pour ce parti, pour ses tenants actuels, pour ses dignitaires en exil. Il a alors suffi que passent devant eux les images pour le moins humiliantes d’un Lida Kouassi, le tremolo dans la voix, les yeux humectés de larmes, implorant le pardon du chef de l’Etat. L’ex-tout-puissant ministre de la Défense du non moins ex-tout-puissant président Gbagbo, celui qui ordonna jadis le bombardement de populations civiles de Bouaké, l’inspirateur de la politique du « tout répression » de l’ancien régime, aura du coup restitué toute la finitude de l’être humain, telle que la décrivait le même Blaise pascal : « L’homme est grand en ce qu’il se connait misérable ». Leçon : On a beau être grand et fort, on n’est jamais qu’un pauvre petit mortel, qui peut être un jour capturé comme du gibier, trimbalé, menottes aux poignets, par de petits soldats vers des horizons bien sombres !
Comme Lida, ceux qui depuis l’exil – mais aussi parmi nous ici en Côte d’Ivoire – continuent de caresser des projets funestes pour ce pays, doivent analyser et comprendre ce précepte de la vie ici bas.
L’autre leçon à retenir des pleurs de Lida Kouassi, c’est celle qui achève de conforter les Ivoiriens dans l’idée que le FPI, le parti au nom duquel ce monsieur a entrepris, depuis le Togo, de semer le chaos dans son propre pays, est indigne des Ivoiriens, ce peuple d’essence paisible, qui n’a jamais autant aspiré aujourd’hui plus qu’hier, à un retour définitif à la normalité, source de bonheur et de bien-être.
Après une guerre si dévastatrice, si meurtrière, survenue par leur propre fait, comment expliquer cette folle envie du FPI d’y replonger ses compatriotes ? Comment, si on n’est pas des fils indignes d’un pays, faire des pieds et des mains pour le détruire, coute que coute ?
La dernière leçon, qui découle des premières, c’est bien le danger que constitue cette formation politique pour les futures générations de ce pays. Le FPI souffre de ce point de vue, d’une tare qui prend sa source dans l’égo surdimensionné de ceux qui l’incarnent, dans leur réflexe du rejet des autres, du refus du vouloir vivre collectif, du sentiment qu’ils sont les meilleurs, les vrais, les pures. Et, malheureusement, ils ont réussi à inculquer cette « doctrine » aux senteurs presque nazies à une partie de la jeunesse, qui a du mal à croire que le pays peut se construire sans le FPI de Gbagbo. C’est un péril pour la cohésion nationale qu’il faut à tout prix vaincre.
KORE EMMANUEL
Ce dernier sentiment a peut-être pris le dessus sur les autres. Parce que, comme disait Blaise Pascal, « On doit avoir pitié des uns et des autres, mais on doit avoir pour les uns une pitié qui nait de la tendresse, et pour les autres une pitié qui nait du mépris ».
La pitié qui s’est manifestée l’autre jour chez les téléspectateurs lorsque Hamed Bakayoko a fait étalage des noirs desseins du FPI pour la Côte d’Ivoire, avait sans aucun doute sa source dans le mépris souverain que ces derniers ont pu éprouver pour ce parti, pour ses tenants actuels, pour ses dignitaires en exil. Il a alors suffi que passent devant eux les images pour le moins humiliantes d’un Lida Kouassi, le tremolo dans la voix, les yeux humectés de larmes, implorant le pardon du chef de l’Etat. L’ex-tout-puissant ministre de la Défense du non moins ex-tout-puissant président Gbagbo, celui qui ordonna jadis le bombardement de populations civiles de Bouaké, l’inspirateur de la politique du « tout répression » de l’ancien régime, aura du coup restitué toute la finitude de l’être humain, telle que la décrivait le même Blaise pascal : « L’homme est grand en ce qu’il se connait misérable ». Leçon : On a beau être grand et fort, on n’est jamais qu’un pauvre petit mortel, qui peut être un jour capturé comme du gibier, trimbalé, menottes aux poignets, par de petits soldats vers des horizons bien sombres !
Comme Lida, ceux qui depuis l’exil – mais aussi parmi nous ici en Côte d’Ivoire – continuent de caresser des projets funestes pour ce pays, doivent analyser et comprendre ce précepte de la vie ici bas.
L’autre leçon à retenir des pleurs de Lida Kouassi, c’est celle qui achève de conforter les Ivoiriens dans l’idée que le FPI, le parti au nom duquel ce monsieur a entrepris, depuis le Togo, de semer le chaos dans son propre pays, est indigne des Ivoiriens, ce peuple d’essence paisible, qui n’a jamais autant aspiré aujourd’hui plus qu’hier, à un retour définitif à la normalité, source de bonheur et de bien-être.
Après une guerre si dévastatrice, si meurtrière, survenue par leur propre fait, comment expliquer cette folle envie du FPI d’y replonger ses compatriotes ? Comment, si on n’est pas des fils indignes d’un pays, faire des pieds et des mains pour le détruire, coute que coute ?
La dernière leçon, qui découle des premières, c’est bien le danger que constitue cette formation politique pour les futures générations de ce pays. Le FPI souffre de ce point de vue, d’une tare qui prend sa source dans l’égo surdimensionné de ceux qui l’incarnent, dans leur réflexe du rejet des autres, du refus du vouloir vivre collectif, du sentiment qu’ils sont les meilleurs, les vrais, les pures. Et, malheureusement, ils ont réussi à inculquer cette « doctrine » aux senteurs presque nazies à une partie de la jeunesse, qui a du mal à croire que le pays peut se construire sans le FPI de Gbagbo. C’est un péril pour la cohésion nationale qu’il faut à tout prix vaincre.
KORE EMMANUEL