Le Pr Alphonse Djédjé Mady Secrétaire général du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, instruit par le président Henri Konan Bédié, a informé, le mercredi 13 juin dernier les Délégués départementaux et communaux dudit parti de l’organisation prochaine d’une tournée de remerciements et de remobilisation des militants sur toute l’étendue du territoire national et ailleurs. Ces rencontres de prise de contact peuvent s’inscrire dans la double perspective des prochaines élections locales et du 12ème congrès du parti qui s’annonce comme un tournant décisif. Analyses.
Il n’est pas superflu d’affirmer que le parti de l’émancipation nationale est véritablement à la croisée des chemins.
En effet, c’est pour la première fois que le parti créé par les pères de l’indépendance va tenir un congrès dans un contexte particulier où il sera obligé de procéder à une remise en cause profonde de son mode de fonctionnement et subséquemment de ses structures pour ne pas sombrer car il y a péril en la demeure. Le Pdci-Rda est véritablement face à son destin. L’illusion d’un parti indéracinable a fait place au doute à la suite d’un double échec que certains cherchent à relativiser en subodorant l’éventualité d’un maquillage des cartes. Encore que même dans ce cas, le Pdci a montré toute sa naïveté et son incapacité à affronter les réalités d’une époque où la vertu est devenue un leurre pour ne pas dire une lacune. Le Pdci doit changer d’époque pour entrer dans le nouveau millénaire en gardant ses marques de fabrique qui restent universelles et intemporelles parce qu’après cette période de transition dominée par la médiocrité et la violence, va venir une ère de pureté, de paix et d’excellence qu’on voit poindre à l’horizon, à travers les remises en cause de l’ordre mondial qui s’annoncent et qui, sous les formes de printemps ou d’hivernage, finiront par toucher l’Afrique noire entrée de plain pied dans le monde moderne.
Le Pdci a les atouts pour faire face aux mutations qui s’annoncent. Le parti de l’émancipation nationale doit, pour ce faire, refuser d’être cantonné dans la posture de parti ethnocentriste et régional dans laquelle certains tentent de l’enfermer. Certes, il a un bastion consolidé par la dernière présidentielle. Mais, comme l’ont démontrées les législatives qui ont suivi, même dans ce fief, il n’est plus imbattable. Alors, il lui faut revenir à ce qui a fait sa force, à son implantation nationale. L’histoire nous rappelle que les héros de Niambézaria, de Katiola, de Pallaka, de Séguéla et de Grand-Bassam n’étaient pas d’un même groupe ethnique. Le Pdci se doit d’enseigner l’unité nationale et les vertus de la solidarité à tous les autres partis arcboutés sur leurs appartenances régionales ainsi que l’a démontré le dernier découpage électoral-, piège qui n’a pas encouragé le Fpi à prendre part au scrutin des législatives. Le parti au pouvoir qui a taillé des croupières même à ses alliés s’est offert une majorité factice parce que politique qui ne lui permet pas de diriger le pays dans la sérénité et de faire avancer son programme de gouvernement dont le peuple attend beaucoup.
Ainsi, en allant à la rencontre de ses militants, le Pdci qui doit justifier son alliance avec le Rdr dans le cadre du Rhdp doit expliquer les dernières récriminations issues de son bureau politique de 02 juin et des sons discordants qui se font entendre, depuis lors, surtout venant de certains de ses cadres qui n’ont pas eu le courage de donner leurs avis pendant la réunion.
Cette vaste campagne de remobilisation n’aura de sens que si elle ouvre la voie au Congrès qui va permettre de mettre un peu d’ordre dans le parti pris en otage par des opportunistes qui jouent sur la peur de l’implosion pour se bâtir une carrière personnelle sans effet sur le devenir du parti. Cette catégorie de militants n’a pas tiré les leçons de l’aventure du fpi. Cette engeance qui prospère dans les situations floues n’a fait que trop de mal au parti à qui elle donne une image rétrograde de parti sans ambition, prêt à s’accommoder à tout pour de simples strapontins.
Ces retrouvailles de remobilisation doivent sonner aussi le renouveau et la modernisation du parti afin que son fonctionnement favorise de nouveaux recrutements et un enracinement du parti, décomplexé de ses années de parti unique.
Guy Pierre NOUAMA
Il n’est pas superflu d’affirmer que le parti de l’émancipation nationale est véritablement à la croisée des chemins.
En effet, c’est pour la première fois que le parti créé par les pères de l’indépendance va tenir un congrès dans un contexte particulier où il sera obligé de procéder à une remise en cause profonde de son mode de fonctionnement et subséquemment de ses structures pour ne pas sombrer car il y a péril en la demeure. Le Pdci-Rda est véritablement face à son destin. L’illusion d’un parti indéracinable a fait place au doute à la suite d’un double échec que certains cherchent à relativiser en subodorant l’éventualité d’un maquillage des cartes. Encore que même dans ce cas, le Pdci a montré toute sa naïveté et son incapacité à affronter les réalités d’une époque où la vertu est devenue un leurre pour ne pas dire une lacune. Le Pdci doit changer d’époque pour entrer dans le nouveau millénaire en gardant ses marques de fabrique qui restent universelles et intemporelles parce qu’après cette période de transition dominée par la médiocrité et la violence, va venir une ère de pureté, de paix et d’excellence qu’on voit poindre à l’horizon, à travers les remises en cause de l’ordre mondial qui s’annoncent et qui, sous les formes de printemps ou d’hivernage, finiront par toucher l’Afrique noire entrée de plain pied dans le monde moderne.
Le Pdci a les atouts pour faire face aux mutations qui s’annoncent. Le parti de l’émancipation nationale doit, pour ce faire, refuser d’être cantonné dans la posture de parti ethnocentriste et régional dans laquelle certains tentent de l’enfermer. Certes, il a un bastion consolidé par la dernière présidentielle. Mais, comme l’ont démontrées les législatives qui ont suivi, même dans ce fief, il n’est plus imbattable. Alors, il lui faut revenir à ce qui a fait sa force, à son implantation nationale. L’histoire nous rappelle que les héros de Niambézaria, de Katiola, de Pallaka, de Séguéla et de Grand-Bassam n’étaient pas d’un même groupe ethnique. Le Pdci se doit d’enseigner l’unité nationale et les vertus de la solidarité à tous les autres partis arcboutés sur leurs appartenances régionales ainsi que l’a démontré le dernier découpage électoral-, piège qui n’a pas encouragé le Fpi à prendre part au scrutin des législatives. Le parti au pouvoir qui a taillé des croupières même à ses alliés s’est offert une majorité factice parce que politique qui ne lui permet pas de diriger le pays dans la sérénité et de faire avancer son programme de gouvernement dont le peuple attend beaucoup.
Ainsi, en allant à la rencontre de ses militants, le Pdci qui doit justifier son alliance avec le Rdr dans le cadre du Rhdp doit expliquer les dernières récriminations issues de son bureau politique de 02 juin et des sons discordants qui se font entendre, depuis lors, surtout venant de certains de ses cadres qui n’ont pas eu le courage de donner leurs avis pendant la réunion.
Cette vaste campagne de remobilisation n’aura de sens que si elle ouvre la voie au Congrès qui va permettre de mettre un peu d’ordre dans le parti pris en otage par des opportunistes qui jouent sur la peur de l’implosion pour se bâtir une carrière personnelle sans effet sur le devenir du parti. Cette catégorie de militants n’a pas tiré les leçons de l’aventure du fpi. Cette engeance qui prospère dans les situations floues n’a fait que trop de mal au parti à qui elle donne une image rétrograde de parti sans ambition, prêt à s’accommoder à tout pour de simples strapontins.
Ces retrouvailles de remobilisation doivent sonner aussi le renouveau et la modernisation du parti afin que son fonctionnement favorise de nouveaux recrutements et un enracinement du parti, décomplexé de ses années de parti unique.
Guy Pierre NOUAMA
