Le général Robert Guéi a été retrouvé mort au bord du boulevard de la Corniche menant à Cocody. Les tenants du pouvoir d’alors ont trouvé là l’occasion pour accuser l’ex-chef d’Etat d’avoir trouvé la mort alors qu’il partait annoncer un coup d’Etat à la télévision nationale. Ça a été officiellement annoncé par le Premier ministre d’alors, Affi N’Guessan. La mémoire collective avait presque fini par retenir cette version des faits. Quand le mardi 12 juin, le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a livré les secrets de cette affaire : «Katé Gnatoa a affirmé, lors de son audition, être le témoin oculaire de l’assassinat du général Robert Guéi par Séka Séka, l’ex-garde du corps de Mme Gbagbo », avait révélé le ministre Bakayoko. Saisissant la perche, l’Udpci, par la voix de Yao Kouadio Séraphin, président de la jeunesse du parti de Guéi Robert, s’est dit heureuse de savoir que tous les suspects de ce crapuleux assassinat sont derrière les barreaux. « J’étais sûr d’une chose. Le général Guéi, contrairement à ce qu’a annoncé Affi, ne partait pas faire un coup d’Etat. Pour nous, à l’Udpci, on sait désormais qui a tué Guéi Robert parce que Séka Séka ne peut pas tuer le général sans les ordres du couple Gbagbo, du ministre de la Défense d’alors et du Fpi. Nous sommes donc heureux de constater que tous les suspects de cet assassinat, à savoir Gbagbo Laurent et sa femme, Affi N’Guessan, Séka Séka et tout dernièrement Lida Kouassi Moïse sont enfin en prison », s’est-il réjoui. Espérant que la justice a enfin une occasion en or pour livrer la vérité sur cet assassinat et condamner les coupables. Le parrain de la cérémonie de la rentrée politique de la jeunesse Udpci d’Attécoubé, Tchagba Laurent, vice-président du parti a, à l’occasion, annoncé sa candidature aux municipales à venir dans la commune.
Sam-Wakouboué
Sam-Wakouboué