Le directeur de l’Institut national de formation professionnelle agricole (INFPA) Berthé Onagna, a clos le mardi 12 juin 2012 au Centre d’apprentissage, de perfectionnement et de production aquacole de Jacqueville (Cappaj) sa tournée de prise de contact et d’échanges avec le personnel d’encadrement et les étudiants des établissements sous tutelle. A cette dernière étape, il a appelé les étudiants à s’orienter vers des formations à fortes opportunités d’insertion socio-professionnelle et non exclusivement le corps des Eaux et forêts, qui obnubile la quasi-totalité des pensionnaires.
Plus de 90% des étudiants des établissements sous tutelle de l’Institut national de formation professionnelle agricole (INFPA) formulent comme premier choix de formation la filière Foresterie pour sortir des agents Eaux et forêts. Ce fort intérêt accroît le chômage des diplômés qui arrivent difficilement à intégrer la Fonction publique, pendant que des places restent vacantes pour le recrutement de professionnels de l’Agriculture et des Ressources halieutiques, tant pour l’Etat que le secteur privé. Face aux étudiants du Cappaj, Berthé Onagna, qui avait à ses côtés Mme Vanga, sous-directeur des enseignements, a appelé les 67 pensionnaires en première année de tronc commun, à opérer en deuxième année de spécialisation des choix de « raison » et non de « passion », motivés par la course à l’enrichissement rapide et illicite inhérent au racket. «Vous êtes ici pour avoir des qualifications nécessaires pour participer au développement de la Côte d’Ivoire. Cela suppose que vous devrez mettre en œuvre vos capacités professionnelles pour aider le pays à faire face aux enjeux induits par les inéluctables changements économiques, sociaux, techniques et environnementaux. Ce n’est pas en étant au chômage que vous allez le faire. Aujourd’hui, la filière des Eaux et forêts constitue un goulot d’étranglement, avec plus de 1000 étudiants formés sur le carreau, tout simplement parce que vous vous orientez majoritairement en Foresterie pour espérer racketter sur les routes et devenir riches rapidement. Je voudrais vous dire que le racket ne nourrit plus son homme. Non seulement, il est déshonorant, il est surtout ardemment combattu aujourd’hui par le gouvernement du Président Ouattara qui fait de la lutte contre les faux frais une priorité de la relance économique post-crise. Arrêtez d’être attirés par une carrière pour le racket», a-t-il précisé. Puis, il a indiqué que la nouvelle politique de l’INFPA consiste à rompre avec le passé de l’encadrement pour passer à l’exploitation. Un changement d’orientation motivé, selon lui, par une vision de compétences de jeunes cadres pouvant permettre à la Côte d’Ivoire de gagner les défis de production, de commercialisation et de gestion coopérative dans les domaines à forte spéculation de produits agricoles et halieutiques. «Les opportunités agricoles et halieutiques sont multiples. On ne peut même pas énumérer toutes les spéculations végétales, animales et agricoles en une journée. On ne peut dès lors pas dire qu’il n’y a pas de travail, tant ces spéculations à forte rentabilité économique, sont diverses. Vous pouvez monnayer ce que vous avez appris à l’école. Cela passe par développer des compétences et savoir les vendre. C’est pourquoi la nouvelle politique se propose de faire de vous de véritables exploitants compétitifs qui n’ont plus à attendre un poste de l’Etat pour vendre leurs expertises. Cela est possible. Aussi, cette politique met-elle l’accent sur des projets professionnels viables pour coupler théorie et pratique et orienter chacun de vous vers une spéculation dont il devient un spécialiste et non plus un généraliste sans aucun savoir-faire», a-t-il ajouté. Au titre des doléances, les étudiants ont appelé à la réhabilitation de l’école, au financement de la ferme et à la réduction du coût de formation. Le DG Onagna qui a réitéré son engagement à mobiliser les pouvoirs publics et les partenaires pour régler les problèmes, a visité la station pédagogique de production d’alevins de Jacqueville, où, il s’est imprégné des difficultés de fonctionnement.
M Tié Traoré, Envoyé spécial
Plus de 90% des étudiants des établissements sous tutelle de l’Institut national de formation professionnelle agricole (INFPA) formulent comme premier choix de formation la filière Foresterie pour sortir des agents Eaux et forêts. Ce fort intérêt accroît le chômage des diplômés qui arrivent difficilement à intégrer la Fonction publique, pendant que des places restent vacantes pour le recrutement de professionnels de l’Agriculture et des Ressources halieutiques, tant pour l’Etat que le secteur privé. Face aux étudiants du Cappaj, Berthé Onagna, qui avait à ses côtés Mme Vanga, sous-directeur des enseignements, a appelé les 67 pensionnaires en première année de tronc commun, à opérer en deuxième année de spécialisation des choix de « raison » et non de « passion », motivés par la course à l’enrichissement rapide et illicite inhérent au racket. «Vous êtes ici pour avoir des qualifications nécessaires pour participer au développement de la Côte d’Ivoire. Cela suppose que vous devrez mettre en œuvre vos capacités professionnelles pour aider le pays à faire face aux enjeux induits par les inéluctables changements économiques, sociaux, techniques et environnementaux. Ce n’est pas en étant au chômage que vous allez le faire. Aujourd’hui, la filière des Eaux et forêts constitue un goulot d’étranglement, avec plus de 1000 étudiants formés sur le carreau, tout simplement parce que vous vous orientez majoritairement en Foresterie pour espérer racketter sur les routes et devenir riches rapidement. Je voudrais vous dire que le racket ne nourrit plus son homme. Non seulement, il est déshonorant, il est surtout ardemment combattu aujourd’hui par le gouvernement du Président Ouattara qui fait de la lutte contre les faux frais une priorité de la relance économique post-crise. Arrêtez d’être attirés par une carrière pour le racket», a-t-il précisé. Puis, il a indiqué que la nouvelle politique de l’INFPA consiste à rompre avec le passé de l’encadrement pour passer à l’exploitation. Un changement d’orientation motivé, selon lui, par une vision de compétences de jeunes cadres pouvant permettre à la Côte d’Ivoire de gagner les défis de production, de commercialisation et de gestion coopérative dans les domaines à forte spéculation de produits agricoles et halieutiques. «Les opportunités agricoles et halieutiques sont multiples. On ne peut même pas énumérer toutes les spéculations végétales, animales et agricoles en une journée. On ne peut dès lors pas dire qu’il n’y a pas de travail, tant ces spéculations à forte rentabilité économique, sont diverses. Vous pouvez monnayer ce que vous avez appris à l’école. Cela passe par développer des compétences et savoir les vendre. C’est pourquoi la nouvelle politique se propose de faire de vous de véritables exploitants compétitifs qui n’ont plus à attendre un poste de l’Etat pour vendre leurs expertises. Cela est possible. Aussi, cette politique met-elle l’accent sur des projets professionnels viables pour coupler théorie et pratique et orienter chacun de vous vers une spéculation dont il devient un spécialiste et non plus un généraliste sans aucun savoir-faire», a-t-il ajouté. Au titre des doléances, les étudiants ont appelé à la réhabilitation de l’école, au financement de la ferme et à la réduction du coût de formation. Le DG Onagna qui a réitéré son engagement à mobiliser les pouvoirs publics et les partenaires pour régler les problèmes, a visité la station pédagogique de production d’alevins de Jacqueville, où, il s’est imprégné des difficultés de fonctionnement.
M Tié Traoré, Envoyé spécial