L’audition des responsables du Fonds de développement des activités et de promotion café-cacao (Fdpcc) par le Tribunal présidé par Coulibaly Ahmed a tourné, hier lundi 25 juin 2012, à la première confrontation juridique.
Amouzou Kassi Henri, Kouassi Théophile, Digbeu Toh Lambert et Mme Obodji née Bossou Amelan Roselyne, respectivement président du Conseil de gestion, secrétaire exécutif, Daf (2002-2004) et Daf (2004-2007) du Fdpcc étaient devant le Tribunal, dans le cadre du procès dit du café-cacao. «Quand j’étais Daf en 2002, 13,5 milliards de francs Cfa ont été décaissés à la Biao sans qu’il y ait de traces conséquentes dans notre comptabilité», a révélé Digbeu Toh, premier Daf. Dans sa lancée, le prévenu a martelé que lorsqu’il a approché Kouassi Théophile, son chef hiérarchique sur la question pour avoir les documents comptables, celui-ci lui a rétorqué que ‘’c’est une affaire confidentielle’’. En outre, explique Toh Lambert, dans l’encaisse du Fdpcc qui, était plus de 177 millions de francs il ne restait que 26 millions sans justification comptable. C’était une anomalie. «C’est seulement l’état financier de 2002 qui a été validé, après plus rien. En tant que Daf, je n’ai signé que trois chèques parce que la signature m’a été arrachée par Théophile Kouassi qui m’a nommé en 2004 directeur des audits et contrôles des filiales», a chargé M.Digbeu. Quand Mme Obodji née Bossou Amelan, la seconde Daf est passée à la barre, elle a dit qu’il y avait un chapitre dans les livres comptables du Fdpcc appelé ‘’Hautes charges d’administrateur’’. Ce chapitre prenait en compte le budget de souveraineté qui se répartissait entre les onze membres du Conseil de gestion par des chèques individuels. Selon elle, la masse salariale mensuelle était de 80 millions pour 140 employés et elle-même, touchait la somme de 2 millions FCFA /mois avec les primes (de bilan, exceptionnelle, 13è mois et de fin d’année). Aussitôt, le président Coulibaly engage la confrontation avec des questions. Les quatre prévenus à la barre paniquent, ils s’accusent sur l’octroi de signature pour décaisser, le fonds cacao doté de 10 milliards de francs et sur les 700 millions alloués à la publicité. Avant ce grand déballage, c’est Amouzou qui a été ‘’cuisiné’’ pendant plus de quatre heures (9h 30- 14h) par le Tribunal à qui il a confié qu’il disposait de 11 cars de transport en commun et 5 remorques avant de rentrer dans la filière en 2001. Faux ! rétorque le procureur Oulaye Fernand qui dit avoir approché les banques qui ont révélé qu’ Amouzou n’avait comme solde que 14 millions de francs à la date du 31 déc. 2001 à Ecobank et moins d’1 million à la Sgbci. Pis, le procureur fait noter que son secrétaire exécutif Kouassi Théophile a vidé, seul, ‘’le compte-cacao’’ doté de 10 milliards. Le président a suspendu la séance qui reprend ce matin avec les mêmes prévenus.
M. Ouattara
Amouzou Kassi Henri, Kouassi Théophile, Digbeu Toh Lambert et Mme Obodji née Bossou Amelan Roselyne, respectivement président du Conseil de gestion, secrétaire exécutif, Daf (2002-2004) et Daf (2004-2007) du Fdpcc étaient devant le Tribunal, dans le cadre du procès dit du café-cacao. «Quand j’étais Daf en 2002, 13,5 milliards de francs Cfa ont été décaissés à la Biao sans qu’il y ait de traces conséquentes dans notre comptabilité», a révélé Digbeu Toh, premier Daf. Dans sa lancée, le prévenu a martelé que lorsqu’il a approché Kouassi Théophile, son chef hiérarchique sur la question pour avoir les documents comptables, celui-ci lui a rétorqué que ‘’c’est une affaire confidentielle’’. En outre, explique Toh Lambert, dans l’encaisse du Fdpcc qui, était plus de 177 millions de francs il ne restait que 26 millions sans justification comptable. C’était une anomalie. «C’est seulement l’état financier de 2002 qui a été validé, après plus rien. En tant que Daf, je n’ai signé que trois chèques parce que la signature m’a été arrachée par Théophile Kouassi qui m’a nommé en 2004 directeur des audits et contrôles des filiales», a chargé M.Digbeu. Quand Mme Obodji née Bossou Amelan, la seconde Daf est passée à la barre, elle a dit qu’il y avait un chapitre dans les livres comptables du Fdpcc appelé ‘’Hautes charges d’administrateur’’. Ce chapitre prenait en compte le budget de souveraineté qui se répartissait entre les onze membres du Conseil de gestion par des chèques individuels. Selon elle, la masse salariale mensuelle était de 80 millions pour 140 employés et elle-même, touchait la somme de 2 millions FCFA /mois avec les primes (de bilan, exceptionnelle, 13è mois et de fin d’année). Aussitôt, le président Coulibaly engage la confrontation avec des questions. Les quatre prévenus à la barre paniquent, ils s’accusent sur l’octroi de signature pour décaisser, le fonds cacao doté de 10 milliards de francs et sur les 700 millions alloués à la publicité. Avant ce grand déballage, c’est Amouzou qui a été ‘’cuisiné’’ pendant plus de quatre heures (9h 30- 14h) par le Tribunal à qui il a confié qu’il disposait de 11 cars de transport en commun et 5 remorques avant de rentrer dans la filière en 2001. Faux ! rétorque le procureur Oulaye Fernand qui dit avoir approché les banques qui ont révélé qu’ Amouzou n’avait comme solde que 14 millions de francs à la date du 31 déc. 2001 à Ecobank et moins d’1 million à la Sgbci. Pis, le procureur fait noter que son secrétaire exécutif Kouassi Théophile a vidé, seul, ‘’le compte-cacao’’ doté de 10 milliards. Le président a suspendu la séance qui reprend ce matin avec les mêmes prévenus.
M. Ouattara