Toutes les ethnies vivant sur cette portion de terre de la Côte d’Ivoire étaient présentes. Salle comble, foule immense en liesse, sans distinction ethnique et religieuse. La joie et la volonté de renouer avec les actions de développement dans leurs villages de la sous-préfecture de Tinhou étaient visibles et totales. Les filles et fils de la nouvelle sous-préfecture de Tinhou dans le département de Bloléquin ont décidé de souscrire au développement de leur sous-préfecture. Ils ont donc mis en place la Mutuelle générale de développement (MUDGT). Elle a été créée le 11 février dernier dans la salle de conférence du Groupe MONAJOCE à Yopougon. Et c’est ce samedi 23 juin que le Bureau exécutif a été investi par Dagobert Banzio, ministre du Commerce. C’était à l’auditorium de l’ex-Caistab au Plateau. Des messages et discours de réconciliation pour un développement durable ont été portés aux ressortissants de la grande région de l’Ouest à travers ceux de Tinhou dans le département de Bloléquin. La cérémonie était patronnée par Dagobert Banzio et coparrainée par les ministres Anne-Désirée Ouloto de la Salubrité urbaine et Sanogo Mamadou de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme.
Pour l’ouverture des allocutions, c’est Laurent Kéhi Déhi, en tant que président du Comit d’organisation qui a planté le décor en souhaitant la bienvenue à ses frères de Tinhou et aux invités. Il s’est félicité de la présence massive des populations et de tous ceux qui ont un intérêt dans la sous-préfecture de Tinhou. "C’est une marque de sympathie et d’adhésion au challenge que s’est assigné la MUGD", s’est il réjoui. Puis, le Bureau de la MUGD a été investi par le ministre Banzio. C’est après cela que Gui Sylvanne, le tout premier président de cette mutuelle, s’est adressé à ses frères et sœurs. Il a d’abord dressé l’historique de la mutuelle avant de donner ses objectifs et les actions à mener à court, moyen et long termes. "La MUGD, en voyant le jour le 11 février 2012, nous avions deux objectifs majeurs. Il s’agit, dans un premier temps d’apporter notre contribution au processus de réconciliation prônée par le Président de la République et son gouvernement, suite à la crise postélectorale qui a profondément détérioré les relations entre les fils et filles de ce pays et particulièrement entre les populations de la sous-préfecture de Tinhou. Notre ambition, à ce niveau, est de favoriser la réconciliation dans notre jeune sous-préfecture. Au second volet, nous voulons faire de cette mutuelle un cadre de réflexion et d’action au service des populations en vue d’insuffler une nouvelle dynamique au développement de ladite sous-préfecture gravement affectée par la crise postélectorale. Alors, populations de la sous-préfecture de Tinhou, pour une réconciliation vraie et un développement harmonieux et durable, regardons-nous en frères et soeurs", a-t-il fait savoir. Il a par la suite donné son pal d’action pour réussir sa mission et fédérer toutes les populations sans distinction ethnique et religieuse. Une bonne volonté qui mérite tout de même des préalables. Et le ministre Dagobert Banzio a saisi l’occasion pour parler (avec son cœur pendant plus de 30 minutes) à ses parents Guéré pour une réconciliation sincère et un développement durable.
"Je voudrais saluer le président de la mutuelle et tous les membres de son bureau, vous féliciter pour votre investiture, vous remercier pour cette cérémonie et votre esprit d’initiative. Je voudrais également saluer tous les hauts cadres de la sous-préfecture de Tinhou du département de Boléquin qui sont présents dans la salle. Je voudrais saluer tous nos parents, les chefs traditionnels garants de nos coutumes des différents cantons de Bloléquin qui sont présents, tous ceux qui, par leur présence, soutiennent les actions de la mutuelle. Je voudrais dire déjà merci à tous ceux qui ont posé des actes concrets et qui ont favorisé l’organisation de cette manifestation. Je me félicite de votre mobilisation massive aujourd’hui. Je pense que l’idée que vous avez eue est très belle. Mais je me dois de dire quelques mots. On ne peut pas survoler les problèmes. Les problèmes sont là, ils sont réels. Ils sont tangibles. On ne peut pas les survoler. Je voudrais que nous tous, nous entrions en nous-mêmes pour réaliser ce que nous vivons. Nous sommes passés à une phase très, très difficile. Si on parle de crise postélectorale, les victimes de la crise postélectorale, c’est Toulépleu, c’est Bloléquin. Je ne dis pas que les autres ne le sont pas. Mais ce sont des villes, des villages, des campements où les populations ont été chassées et pourchassées dans les forêts, pendant des mois et des mois. On ne peut pas les survoler. Et je pense qu’il faut que nous entrions en nous-mêmes pour qu’on arrive à comprendre et qu’on enlève de nos têtes certaines idées négatives, nuisibles, toxiques qui ont tué et qui ont causé des problèmes. Je vous le dis, on ne peut pas les survoler. Et, il faut que chacun se le dise et que dans un pays où nous sommes comme les autres, nous comptons comme les autres, quand la majorité a décidé, la minorité s’aligne. Et c’est par les arguments, par le travail que vous allez convaincre. Aujourd’hui, les faits sont là. Des options ont été prise et une option l’a emporté. Heureusement que vous êtes là aussi. J’espère que vous me comprenez. Donc quand on prend des options et que votre option n’a pas prospéré et qu’une option a prospéré, il faut s’aligner et aller de l’avant. Des exemples sont là. Ils sont nombreux qui nous indiquent que vous pouvez faire un choix, travailler, réussir et on peut vous rejeter. Parce que simplement la population ne veut pas de vous. Vous voyez le cas français. En tant qu’analystes et ceux qui ont suivi le débat, tout le monde a vu que Sarkozy a bien travaillé. Mais la France ne voulait plus de lui. Il n’a pas été élu. Le cas du Sénégal est là. Donc il faut qu’on e comprenne, partout où on est. Que cela nous détermine dans nos comportements. En plus, on ne peut pas s’auto-flageller. S’autodétruire et détruire notre région. Il faut que par nos messages, par nos prières, par nos comportements, on ne soit pas les marchepieds de toutes les batailles de la Côte d’Ivoire. Regardez Taï. Regardez ce que nos parents ont vécu ces dernières semaines. Bousculés, perturbés, troublés. Il faut cela s’arrête. Que ce soit par nous-mêmes vis-à-vis de certains de nos frères, de nos parents qui se sont réfugiés au Libéria, au Ghana, partout. Qu’ils soient de Bloléquin, qu’ils soient de Tinhou, qu’ils soient de Taï, de Guiglo, de Toulépleu, de Bangolo, de Kouibly, que nous puissions leur parler. Nous ne sommes pas les seuls en Côte d’Ivoire. Pour qu’on dise que ce qu’on veut-là, si ça ne se réalise pas, il faut que notre région soit détruite. Alors, dans les autres régions, notamment à Gagnoa, la vie continue. Je veux qu’on comprenne cela. Si on ne le comprend pas et qu’on tient des discours faux, demain encore nous allons nous retrouver en difficulté. Il faut envoyer ce message à nos parents, à nos frères. Sinon, ça servirait à quoi de construire des écoles, des dispensaires si demain, nous allons enlever les tôles. Voilà. Si nous ne nous installons pas durablement dans un comportement constructif et positif, tout ce que nous ferons sera voué à l’échec. Et pour tous ceux qui ont fait des efforts ces dix dernières années, vous avez un ami qui est de Gagnoa, vous, vous êtes de Bloléquin, depuis 2000, on détruit votre maison en 2000. Vous revenez, vous la réhabilitez. En 2004, les mêmes problèmes. Vous réhabilitez encore. En 2010, vous réhabilitez encore. Votre ami de Gagnoa, il a sa maison, il a fait des aménagements, il l’a équipée. Pendant ces douze ans, nous, on recommence tout. Eux, ils avancent. Alors, nous sommes des hommes. Nous regardons et voyons ce qui se passe autour de nous. C’est ça la question fondamentale. Et je voudrais qu’on le comprenne, sans hypocrisie, sans mensonge, sans dire des choses auxquelles on ne pense pas réellement. Et c’est cela la vraie réconciliation. Entre frères et sœurs, il faut que nous soyons honnêtes, nous soyons francs les uns vis-à-vis des autres. Sinon, comment on peut imaginer que quelqu’un qui raisonne puisse s’autodétruire, détruire sa région ? Pendant la crise j’étais au téléphone avec nos parents quand ils étaient assiégés. C’est le cas de tout le monde. La population de Tinhou, pendant presque un mois, a été assiégée. Quand les jeunes ont voulu réagir, je leur ai dit de laisser les biens et de partir. Ils allés se réfugier en brousse. Vous avez vu la suite. Et quand on a vécu ces actes-là, qui sont visibles et non discutables, il faut avoir l’honnêteté, la gentillesse, la fraternité de reconnaître ses fautes. C’est pour cela que j’ai refusé de réparer les maisons dans ma cours familiale. Les ONG ont réparé toutes les maisons du village sauf dans la cours parce qu’il faut tout le monde voit. Et on ne pouvait pas être les premiers à réparer nos maisons. Ce sont des choses que si on ne les regarde pas, si on ne les comprend pas, ça ne servira à rien. La réconciliation, c’est dans la tête. Le développement, c’est d’abord dans la tête. Ce sont vraiment des questions essentielles et fondamentales que, nous, qu’on soit de Tinhou, qu’on soit de la sous-préfecture de Diboké, qu’on soit du département de Bloléquin, de Guiglo. Voyez Taï, aujourd’hui, personne n’est à l’abri des problèmes. Il faut qu’on comprenne et que cet esprit-là, qu’on puisse l’extirper de la tête de nos jeunes frères qui, certes, certains sont des meurtriers, ils ont tué. Vaut mieux arrêter que de continuer. Ceux qui se sont réfugiés, parmi eux, il y a d’innocentes personnes. Il y en a qui sont responsables. Mais il faut mieux arrêter. On ne peut pas s’inscrire de façon permanente dans la vengeance. Nous qui sommes victimes, nous sommes obligés d’accepter et de faire en sorte que nous nous réconcilions pour qu’on pense à nos problèmes, pour qu’on panse nos plaies, nos difficultés. C’est vraiment important. Et c’est pour cela que je salue l’initiative de cette mutuelle en laquelle je mets beaucoup d’espoir et à laquelle je souhaite plein succès. Je m’engage à honorer les vœux de la mutuelle", a-t-il dit et promis. Anne-Désirée Ouloto et Mamadou Sanogo se sont faits représentés à cette belle fête de retrouvailles.
Robert TREBOR
Pour la commission Communication de la MUGDT
Pour l’ouverture des allocutions, c’est Laurent Kéhi Déhi, en tant que président du Comit d’organisation qui a planté le décor en souhaitant la bienvenue à ses frères de Tinhou et aux invités. Il s’est félicité de la présence massive des populations et de tous ceux qui ont un intérêt dans la sous-préfecture de Tinhou. "C’est une marque de sympathie et d’adhésion au challenge que s’est assigné la MUGD", s’est il réjoui. Puis, le Bureau de la MUGD a été investi par le ministre Banzio. C’est après cela que Gui Sylvanne, le tout premier président de cette mutuelle, s’est adressé à ses frères et sœurs. Il a d’abord dressé l’historique de la mutuelle avant de donner ses objectifs et les actions à mener à court, moyen et long termes. "La MUGD, en voyant le jour le 11 février 2012, nous avions deux objectifs majeurs. Il s’agit, dans un premier temps d’apporter notre contribution au processus de réconciliation prônée par le Président de la République et son gouvernement, suite à la crise postélectorale qui a profondément détérioré les relations entre les fils et filles de ce pays et particulièrement entre les populations de la sous-préfecture de Tinhou. Notre ambition, à ce niveau, est de favoriser la réconciliation dans notre jeune sous-préfecture. Au second volet, nous voulons faire de cette mutuelle un cadre de réflexion et d’action au service des populations en vue d’insuffler une nouvelle dynamique au développement de ladite sous-préfecture gravement affectée par la crise postélectorale. Alors, populations de la sous-préfecture de Tinhou, pour une réconciliation vraie et un développement harmonieux et durable, regardons-nous en frères et soeurs", a-t-il fait savoir. Il a par la suite donné son pal d’action pour réussir sa mission et fédérer toutes les populations sans distinction ethnique et religieuse. Une bonne volonté qui mérite tout de même des préalables. Et le ministre Dagobert Banzio a saisi l’occasion pour parler (avec son cœur pendant plus de 30 minutes) à ses parents Guéré pour une réconciliation sincère et un développement durable.
"Je voudrais saluer le président de la mutuelle et tous les membres de son bureau, vous féliciter pour votre investiture, vous remercier pour cette cérémonie et votre esprit d’initiative. Je voudrais également saluer tous les hauts cadres de la sous-préfecture de Tinhou du département de Boléquin qui sont présents dans la salle. Je voudrais saluer tous nos parents, les chefs traditionnels garants de nos coutumes des différents cantons de Bloléquin qui sont présents, tous ceux qui, par leur présence, soutiennent les actions de la mutuelle. Je voudrais dire déjà merci à tous ceux qui ont posé des actes concrets et qui ont favorisé l’organisation de cette manifestation. Je me félicite de votre mobilisation massive aujourd’hui. Je pense que l’idée que vous avez eue est très belle. Mais je me dois de dire quelques mots. On ne peut pas survoler les problèmes. Les problèmes sont là, ils sont réels. Ils sont tangibles. On ne peut pas les survoler. Je voudrais que nous tous, nous entrions en nous-mêmes pour réaliser ce que nous vivons. Nous sommes passés à une phase très, très difficile. Si on parle de crise postélectorale, les victimes de la crise postélectorale, c’est Toulépleu, c’est Bloléquin. Je ne dis pas que les autres ne le sont pas. Mais ce sont des villes, des villages, des campements où les populations ont été chassées et pourchassées dans les forêts, pendant des mois et des mois. On ne peut pas les survoler. Et je pense qu’il faut que nous entrions en nous-mêmes pour qu’on arrive à comprendre et qu’on enlève de nos têtes certaines idées négatives, nuisibles, toxiques qui ont tué et qui ont causé des problèmes. Je vous le dis, on ne peut pas les survoler. Et, il faut que chacun se le dise et que dans un pays où nous sommes comme les autres, nous comptons comme les autres, quand la majorité a décidé, la minorité s’aligne. Et c’est par les arguments, par le travail que vous allez convaincre. Aujourd’hui, les faits sont là. Des options ont été prise et une option l’a emporté. Heureusement que vous êtes là aussi. J’espère que vous me comprenez. Donc quand on prend des options et que votre option n’a pas prospéré et qu’une option a prospéré, il faut s’aligner et aller de l’avant. Des exemples sont là. Ils sont nombreux qui nous indiquent que vous pouvez faire un choix, travailler, réussir et on peut vous rejeter. Parce que simplement la population ne veut pas de vous. Vous voyez le cas français. En tant qu’analystes et ceux qui ont suivi le débat, tout le monde a vu que Sarkozy a bien travaillé. Mais la France ne voulait plus de lui. Il n’a pas été élu. Le cas du Sénégal est là. Donc il faut qu’on e comprenne, partout où on est. Que cela nous détermine dans nos comportements. En plus, on ne peut pas s’auto-flageller. S’autodétruire et détruire notre région. Il faut que par nos messages, par nos prières, par nos comportements, on ne soit pas les marchepieds de toutes les batailles de la Côte d’Ivoire. Regardez Taï. Regardez ce que nos parents ont vécu ces dernières semaines. Bousculés, perturbés, troublés. Il faut cela s’arrête. Que ce soit par nous-mêmes vis-à-vis de certains de nos frères, de nos parents qui se sont réfugiés au Libéria, au Ghana, partout. Qu’ils soient de Bloléquin, qu’ils soient de Tinhou, qu’ils soient de Taï, de Guiglo, de Toulépleu, de Bangolo, de Kouibly, que nous puissions leur parler. Nous ne sommes pas les seuls en Côte d’Ivoire. Pour qu’on dise que ce qu’on veut-là, si ça ne se réalise pas, il faut que notre région soit détruite. Alors, dans les autres régions, notamment à Gagnoa, la vie continue. Je veux qu’on comprenne cela. Si on ne le comprend pas et qu’on tient des discours faux, demain encore nous allons nous retrouver en difficulté. Il faut envoyer ce message à nos parents, à nos frères. Sinon, ça servirait à quoi de construire des écoles, des dispensaires si demain, nous allons enlever les tôles. Voilà. Si nous ne nous installons pas durablement dans un comportement constructif et positif, tout ce que nous ferons sera voué à l’échec. Et pour tous ceux qui ont fait des efforts ces dix dernières années, vous avez un ami qui est de Gagnoa, vous, vous êtes de Bloléquin, depuis 2000, on détruit votre maison en 2000. Vous revenez, vous la réhabilitez. En 2004, les mêmes problèmes. Vous réhabilitez encore. En 2010, vous réhabilitez encore. Votre ami de Gagnoa, il a sa maison, il a fait des aménagements, il l’a équipée. Pendant ces douze ans, nous, on recommence tout. Eux, ils avancent. Alors, nous sommes des hommes. Nous regardons et voyons ce qui se passe autour de nous. C’est ça la question fondamentale. Et je voudrais qu’on le comprenne, sans hypocrisie, sans mensonge, sans dire des choses auxquelles on ne pense pas réellement. Et c’est cela la vraie réconciliation. Entre frères et sœurs, il faut que nous soyons honnêtes, nous soyons francs les uns vis-à-vis des autres. Sinon, comment on peut imaginer que quelqu’un qui raisonne puisse s’autodétruire, détruire sa région ? Pendant la crise j’étais au téléphone avec nos parents quand ils étaient assiégés. C’est le cas de tout le monde. La population de Tinhou, pendant presque un mois, a été assiégée. Quand les jeunes ont voulu réagir, je leur ai dit de laisser les biens et de partir. Ils allés se réfugier en brousse. Vous avez vu la suite. Et quand on a vécu ces actes-là, qui sont visibles et non discutables, il faut avoir l’honnêteté, la gentillesse, la fraternité de reconnaître ses fautes. C’est pour cela que j’ai refusé de réparer les maisons dans ma cours familiale. Les ONG ont réparé toutes les maisons du village sauf dans la cours parce qu’il faut tout le monde voit. Et on ne pouvait pas être les premiers à réparer nos maisons. Ce sont des choses que si on ne les regarde pas, si on ne les comprend pas, ça ne servira à rien. La réconciliation, c’est dans la tête. Le développement, c’est d’abord dans la tête. Ce sont vraiment des questions essentielles et fondamentales que, nous, qu’on soit de Tinhou, qu’on soit de la sous-préfecture de Diboké, qu’on soit du département de Bloléquin, de Guiglo. Voyez Taï, aujourd’hui, personne n’est à l’abri des problèmes. Il faut qu’on comprenne et que cet esprit-là, qu’on puisse l’extirper de la tête de nos jeunes frères qui, certes, certains sont des meurtriers, ils ont tué. Vaut mieux arrêter que de continuer. Ceux qui se sont réfugiés, parmi eux, il y a d’innocentes personnes. Il y en a qui sont responsables. Mais il faut mieux arrêter. On ne peut pas s’inscrire de façon permanente dans la vengeance. Nous qui sommes victimes, nous sommes obligés d’accepter et de faire en sorte que nous nous réconcilions pour qu’on pense à nos problèmes, pour qu’on panse nos plaies, nos difficultés. C’est vraiment important. Et c’est pour cela que je salue l’initiative de cette mutuelle en laquelle je mets beaucoup d’espoir et à laquelle je souhaite plein succès. Je m’engage à honorer les vœux de la mutuelle", a-t-il dit et promis. Anne-Désirée Ouloto et Mamadou Sanogo se sont faits représentés à cette belle fête de retrouvailles.
Robert TREBOR
Pour la commission Communication de la MUGDT