Ouvertes le 8 juin, les portes de l’Euro 2012 de football se sont refermées le 1er juillet au Stade olympique de Kiev, en Ukraine. La réponse à la question de savoir qui allait succéder à l’Espagne au terme de l’épreuve disputée par seize nations est venue de façon limpide : l’Espagne s’est succédé à elle-même à l’issue d’une finale maîtrisée de bout en bout. La Roja d’un soir de rêve a dynamité l’Italie sur la marque éloquente de 4 à 0. Pour entrer dans la légende parce qu’ayant aligné trois succès de rang d’affilée de 2008 à 2012 : Euro 2008, Coupe du monde 2010 et Euro 2012.
L’Espagne a commencé à écrire les pages de sa légende le 10 juin contre… l’Italie dans le groupe C. Cette rencontre initiale, souvent délicate, s’achève par un score de parité (1-1), les Azurri montrant de grandes dispositions. Le 14 juin, la République d’Irlande ne fait pas le poids et s’incline lourdement devant les poulains de Vicente del Bosque 4 à 0. Le fantôme Fernando Torres se rappelle aux bons souvenirs des observateurs en signant un doublé.
Quatre jours plus tard, la Roja peine mais se débarrasse d’une coriace équipe croate grâce à Jesus Navas qui inscrit le but salvateur à la 88ème minute. L’Espagne a son billet pour les quarts de finale en poche. En dépit de cette qualification, les critiques fusent. Elles traduisent toutes l’incapacité des hommes de Vicente del Bosque à aller au bout de son ambition. Mais ces critiques- justifiées ou pas- n’ébranlent pas la sélection ibérique.
Même la victoire (2 à 0) en quarts de finale au détriment de la France et l’élimination du Portugal en demi- finale aux tirs au but ( 0-0, 4-2), après une partie âprement disputée, ne suffisent pas à mettre fin aux critiques. Pendant ce temps, l’Espagne garde son calme. Aucune déclaration dans la presse. La marque des grands, des gens sûrs de leur force et qui attendent le meilleur moment pour donner la réponse appropriée. Pour l’Espagne, pas question de dénaturer son football. Place à la fidélité.
« Je ne pense pas qu’il y ait un seul football. Mes joueurs sont intelligents… Nous avons une grande génération de footballeurs qui ont des racines et savent comment jouer. Ils viennent d’endroits où l’on apprend à jouer au football », commente Vicente del Bosque.
Le 1er juillet 2012, au Stade olympique de Kiev, face à une Italie impressionnante jusque là, la Roja montre au monde entier son football : fluidité du jeu alliée à l’efficacité offensive. On a droit à quelques séquences de jeu qui font penser à l’insouciance. En dépit de quelques actions dangereuses italiennes, l’Espagne, fidélité oblige, ne change pas d’un iota sa façon de jouer, convaincue qu’elle est dans le vrai. La belle assise individuelle et collective, la foi absolue en un style combinées avec une volonté clairement affichée de vaincre usent l’adversaire. L’Italie, en panne d’inspiration au mauvais moment et privée de Thiago Motta qui a à peine passé huit minutes sur la pelouse, fait les frais de cette machine espagnole qui tourne à plein régime. Au finish, la note est salée par la volonté de David Silva, Jordi Alba, Fernando Torres et Juan Matta.
Le plus grand mérite de l’Espagne, qui bénéficie de ressources humaines abondantes en termes d’athlètes, est d’avoir su fédérer les énergies, minimiser au maximum les effets de la rivalité FC Barcelone- Real Madrid qui constituent le gros de la troupe de Vicente del Bosque, et d’ajouter à ce noyau dur des joueurs dont la valeur est à peine discutable pour faire le bonheur de la Roja.
Plus formidable est le consensus trouvé pour fondre tout le monde dans le moule du FC Barcelone, au niveau du style s’entend bien sûr. Quelle osmose entre les joueurs venus de divers horizons ! Piqué, Ramos, Iniesta, Xabi Alonso, Arbeloa, David Silva, Jordi Alba faisant chorus pour la complémentarité, l’efficacité. Tout simplement fantastique et saisissant.
Lorsque la cause nationale le commande, il faut savoir reléguer au second plan les intérêts personnels, les ego. Les Espagnols l’ont très bien compris et ils savourent fort justement à présent leur bonheur. Le triomphe de l’Espagne à l’Euro 2012, c’est sans conteste la victoire de la solidarité agissante.
Roger Okou Vabé
rogerokou@yahoo.fr
L’Espagne a commencé à écrire les pages de sa légende le 10 juin contre… l’Italie dans le groupe C. Cette rencontre initiale, souvent délicate, s’achève par un score de parité (1-1), les Azurri montrant de grandes dispositions. Le 14 juin, la République d’Irlande ne fait pas le poids et s’incline lourdement devant les poulains de Vicente del Bosque 4 à 0. Le fantôme Fernando Torres se rappelle aux bons souvenirs des observateurs en signant un doublé.
Quatre jours plus tard, la Roja peine mais se débarrasse d’une coriace équipe croate grâce à Jesus Navas qui inscrit le but salvateur à la 88ème minute. L’Espagne a son billet pour les quarts de finale en poche. En dépit de cette qualification, les critiques fusent. Elles traduisent toutes l’incapacité des hommes de Vicente del Bosque à aller au bout de son ambition. Mais ces critiques- justifiées ou pas- n’ébranlent pas la sélection ibérique.
Même la victoire (2 à 0) en quarts de finale au détriment de la France et l’élimination du Portugal en demi- finale aux tirs au but ( 0-0, 4-2), après une partie âprement disputée, ne suffisent pas à mettre fin aux critiques. Pendant ce temps, l’Espagne garde son calme. Aucune déclaration dans la presse. La marque des grands, des gens sûrs de leur force et qui attendent le meilleur moment pour donner la réponse appropriée. Pour l’Espagne, pas question de dénaturer son football. Place à la fidélité.
« Je ne pense pas qu’il y ait un seul football. Mes joueurs sont intelligents… Nous avons une grande génération de footballeurs qui ont des racines et savent comment jouer. Ils viennent d’endroits où l’on apprend à jouer au football », commente Vicente del Bosque.
Le 1er juillet 2012, au Stade olympique de Kiev, face à une Italie impressionnante jusque là, la Roja montre au monde entier son football : fluidité du jeu alliée à l’efficacité offensive. On a droit à quelques séquences de jeu qui font penser à l’insouciance. En dépit de quelques actions dangereuses italiennes, l’Espagne, fidélité oblige, ne change pas d’un iota sa façon de jouer, convaincue qu’elle est dans le vrai. La belle assise individuelle et collective, la foi absolue en un style combinées avec une volonté clairement affichée de vaincre usent l’adversaire. L’Italie, en panne d’inspiration au mauvais moment et privée de Thiago Motta qui a à peine passé huit minutes sur la pelouse, fait les frais de cette machine espagnole qui tourne à plein régime. Au finish, la note est salée par la volonté de David Silva, Jordi Alba, Fernando Torres et Juan Matta.
Le plus grand mérite de l’Espagne, qui bénéficie de ressources humaines abondantes en termes d’athlètes, est d’avoir su fédérer les énergies, minimiser au maximum les effets de la rivalité FC Barcelone- Real Madrid qui constituent le gros de la troupe de Vicente del Bosque, et d’ajouter à ce noyau dur des joueurs dont la valeur est à peine discutable pour faire le bonheur de la Roja.
Plus formidable est le consensus trouvé pour fondre tout le monde dans le moule du FC Barcelone, au niveau du style s’entend bien sûr. Quelle osmose entre les joueurs venus de divers horizons ! Piqué, Ramos, Iniesta, Xabi Alonso, Arbeloa, David Silva, Jordi Alba faisant chorus pour la complémentarité, l’efficacité. Tout simplement fantastique et saisissant.
Lorsque la cause nationale le commande, il faut savoir reléguer au second plan les intérêts personnels, les ego. Les Espagnols l’ont très bien compris et ils savourent fort justement à présent leur bonheur. Le triomphe de l’Espagne à l’Euro 2012, c’est sans conteste la victoire de la solidarité agissante.
Roger Okou Vabé
rogerokou@yahoo.fr