La correction du découpage administratif, validée par le conseil des ministres du mercredi 4 juillet dernier, est un pas décisif vers l’organisation des prochaines municipales. En observant ce nouveau découpage et en tenant compte des résultats réalisés par le Rassemblement des républicains (RDR), lors des élections locales de 2000, on peut affirmer que ce parti va à ces élections en roue libre.
S’il y a un parti politique qui se frotte déjà les mains en attendant les prochaines municipales, c’est bien le RDR. Le nouveau découpage administratif lui est largement favorable. Son implantation au plan national s’est renforcée depuis son accession au pouvoir et ses résultats aux élections municipales de 2000 lui confèrent un avantage incontestable. L’on se rappelle qu’après avoir boycotté les législatives en 2000, le RDR s’était ressaisi en prenant part aux municipales qu’il a brillamment remportées à travers une démonstration de force. Mêmes les communes de Daloa, Gagnoa et San Pedro réputées favorables au Front populaire ivoirien (FPI), alors au pouvoir sont tombées dans son escarcelle. Sur les 197 communes en jeu, le parti du président Alassane Ouattara s’est offert 64, suivi du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), 59. Viennent ensuite les indépendants 40, le Front populaire ivoirien (FPI), 33 et le Parti ivoirien des travailleurs (PIT), 1. Au cours des législatives qui viennent de se dérouler, le RDR a encore fait montre de son emprise nationale en s’adjugeant la majorité des sièges .En somme, La formation politique dirigée par Amoudou soumahoro, pette la grande forme et cela ne va pas sans inquiéter ses alliés du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), notamment le PDCI-RDA qui se voit en difficultés dans les communes d’Abidjan, où il régnait naguère en maître absolu. En, effet, les résultats des dernières législatives dans le district d’Abidjan, démontrent un net recul du parti sexagénaire qui n’est plus sûr de conserver toutes les 5 communes acquises en 2000. Il craint même d’enregistrer un fiasco total s’il ne s’appuie pas sur le désormais maître des lagunes, le RDR qui a engrangé 7 communes sur les 10 que compte le district. Pour éviter le naufrage qui le menace à Abidjan, Henri Konan Bédié et ses militants n’ont de solution que de faire la cour aux locataires de la case verte.
Le PDCI négocie
Devant la situation qui se présente à lui dans le district d’Abidjan, le PDCI-RDA est bien obligé de négocier avec le RDR pour espérer y glaner des lauriers aux prochaines municipales. Et il ne s’est pas fait prier pour engager les pourparlers. Selon une source proche de la direction du parti, des discutions au haut niveau sont ouvertes au RHDP afin de trouver la meilleure stratégie à appliquer à Abidjan. L’objectif est de préserver la cohésion au sein de la coalition. Mais les négociations sont quelque peu gênées par le grognement des militants du RDR qui reprochent à ceux du PDCI, leur comportement pendant les législatives. En effet, ces derniers, croyant certainement à une victoire de leur parti à ces élections ont refusé d’y aller en RHDP et obligé le président Bédié à abandonner l’idée de listes communes. Malheureusement pour eux, le RDR en est sorti vainqueur et n’a pas eu besoin d’allié pour avoir la majorité à l’Assemblée nationales, l’enjeu du débat.
Le dilemme du RDR
L’assurance du RDR à gagner les élections locales à venir lui enlève toute motivation d’une alliance. Celles-ci constituent pour lui, l’alternative pour mettre fin à ce que nombre d’Ivoiriens lui reprochent, à savoir les nominations tous azimuts de ses cadres que d’aucuns appellent par ironie, ‘’le rattrapage’’. En permettant à ceux-ci de se caser par des postes électifs, le RDR fait d’une pierre, deux coups. Mettre fin aux critiques sur les nominations dans l’administration et donner un champ d’expression à ses militants dans le programme de gouvernement du Président Alassane Ouattara. Mais cet avantage ne lui enlève pas le souci qu’une humiliation du PDCI au cours des élections locales affecterait l’ensemble de la famille des Houphouëtistes et mettrait à mal sa cohésion. La question fait l’objet de spéculations de part et d’autre à la direction des deux partis. Le RDR, sûr d’une razzia hésite à tendre la main à son allié pour le sauver du naufrage qui le menace. Le PDCI sans abdiquer, continue secrètement de négocier.
Ulrich Mouahet
S’il y a un parti politique qui se frotte déjà les mains en attendant les prochaines municipales, c’est bien le RDR. Le nouveau découpage administratif lui est largement favorable. Son implantation au plan national s’est renforcée depuis son accession au pouvoir et ses résultats aux élections municipales de 2000 lui confèrent un avantage incontestable. L’on se rappelle qu’après avoir boycotté les législatives en 2000, le RDR s’était ressaisi en prenant part aux municipales qu’il a brillamment remportées à travers une démonstration de force. Mêmes les communes de Daloa, Gagnoa et San Pedro réputées favorables au Front populaire ivoirien (FPI), alors au pouvoir sont tombées dans son escarcelle. Sur les 197 communes en jeu, le parti du président Alassane Ouattara s’est offert 64, suivi du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), 59. Viennent ensuite les indépendants 40, le Front populaire ivoirien (FPI), 33 et le Parti ivoirien des travailleurs (PIT), 1. Au cours des législatives qui viennent de se dérouler, le RDR a encore fait montre de son emprise nationale en s’adjugeant la majorité des sièges .En somme, La formation politique dirigée par Amoudou soumahoro, pette la grande forme et cela ne va pas sans inquiéter ses alliés du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), notamment le PDCI-RDA qui se voit en difficultés dans les communes d’Abidjan, où il régnait naguère en maître absolu. En, effet, les résultats des dernières législatives dans le district d’Abidjan, démontrent un net recul du parti sexagénaire qui n’est plus sûr de conserver toutes les 5 communes acquises en 2000. Il craint même d’enregistrer un fiasco total s’il ne s’appuie pas sur le désormais maître des lagunes, le RDR qui a engrangé 7 communes sur les 10 que compte le district. Pour éviter le naufrage qui le menace à Abidjan, Henri Konan Bédié et ses militants n’ont de solution que de faire la cour aux locataires de la case verte.
Le PDCI négocie
Devant la situation qui se présente à lui dans le district d’Abidjan, le PDCI-RDA est bien obligé de négocier avec le RDR pour espérer y glaner des lauriers aux prochaines municipales. Et il ne s’est pas fait prier pour engager les pourparlers. Selon une source proche de la direction du parti, des discutions au haut niveau sont ouvertes au RHDP afin de trouver la meilleure stratégie à appliquer à Abidjan. L’objectif est de préserver la cohésion au sein de la coalition. Mais les négociations sont quelque peu gênées par le grognement des militants du RDR qui reprochent à ceux du PDCI, leur comportement pendant les législatives. En effet, ces derniers, croyant certainement à une victoire de leur parti à ces élections ont refusé d’y aller en RHDP et obligé le président Bédié à abandonner l’idée de listes communes. Malheureusement pour eux, le RDR en est sorti vainqueur et n’a pas eu besoin d’allié pour avoir la majorité à l’Assemblée nationales, l’enjeu du débat.
Le dilemme du RDR
L’assurance du RDR à gagner les élections locales à venir lui enlève toute motivation d’une alliance. Celles-ci constituent pour lui, l’alternative pour mettre fin à ce que nombre d’Ivoiriens lui reprochent, à savoir les nominations tous azimuts de ses cadres que d’aucuns appellent par ironie, ‘’le rattrapage’’. En permettant à ceux-ci de se caser par des postes électifs, le RDR fait d’une pierre, deux coups. Mettre fin aux critiques sur les nominations dans l’administration et donner un champ d’expression à ses militants dans le programme de gouvernement du Président Alassane Ouattara. Mais cet avantage ne lui enlève pas le souci qu’une humiliation du PDCI au cours des élections locales affecterait l’ensemble de la famille des Houphouëtistes et mettrait à mal sa cohésion. La question fait l’objet de spéculations de part et d’autre à la direction des deux partis. Le RDR, sûr d’une razzia hésite à tendre la main à son allié pour le sauver du naufrage qui le menace. Le PDCI sans abdiquer, continue secrètement de négocier.
Ulrich Mouahet