Pour Fofana Isaac, vice-président de la société civile de Touba et président de la Chambre régionale de commerce et d’industrie, il ne se passe plus de nuit sans que des bandes armées ne fassent tristement parler d’elles. Dans la ville comme hors de Touba, dit-il. Selon lui, au lieu de protéger et sécuriser les populations, les gendarmes et les policiers de Touba ne font que racketter aux différents corridors au grand dam des populations livrées à la merci de ces scélérats. «Nous accusons les corps habillés au vu de ce que nous vivons comme insécurité en ce moment ; nous demandons au chef de l’Etat de nous ramener les com-zones (ndlr : ex-commandants de zones, en charge de la sécurité dans les zones CNO durant la rébellion) en lieux et places de ces policiers et gendarmes qui ne font pas leur travail», a lâché Isaac Fofana lors d’un point de presse le lundi 2 juillet dernier dans la cité de ‘’l’Arbre céleste’’.
Les faits qui ont ainsi fait monter l’adrénaline dans la région du Bafing ne relèvent pas d’une fiction. En effet, les samedi 23 et dimanche 24 juin derniers, ont eu lieu non loin de Gbélo, sur l’axe Touba-Ouaninou, deux braquages rocambolesques dignes des films hollywoodiens. Ce jour-là, selon un motocycliste, 7 quidams armés de kalachnikovs l’ont dépossédé de sa moto et l’ont copieusement battu avant de le relâcher. Dans le village le plus proche, il a averti les habitants le danger qui se trouvait à leur porte. Aussitôt informé, des villageois armés de fusils calibre 12 et d’armes blanches, avaient alors convergé vers l’endroit indiqué. Mais mal leur en a pris car ils furent très vite mis en déroute par les malfrats qui ont passé la nuit. Au su de la police de Touba selon notre informateur. N’étant pas inquiétés outre mesure, les 7 brigands ont remis le couvert le dimanche 24 juin en braquant au même lieu deux véhicules venant en sens inverse. L’un des véhicules partait pour la Guinée. Une dizaine de téléphones portables et la somme de 15.206.000 FCFA ont été arrachés aux chauffeurs et passagers, a reconnu Diomandé G., l’un des infortunés chauffeurs. Une semaine seulement après ce braquage, les bandits sont revenus à la charge le samedi 30 juin 2012, jour de marché de Touba. Cette fois ils ont opéré sur la voie internationale qui rallie Touba à Abidjan. Un véhicule de transport de type «badjan» qui se rendait à Touba a essuyé des rafales à 500 m avant le village de Gho (distant de 22 km de Touba), provoquant de nombreux blessés graves par balles et d’importants dégâts matériels.
Les passagers ont été dépouillés de leur argent. Des jeunes rencontrés sur le lieu du sinistre le samedi matin ont dit avoir alerté la gendarmerie dès 7h30 après le braquage. Mais, selon eux, c’est tard vers 12 h qu’un détachement de gendarmes est arrivé en tirant en l’air, effrayant de surcroit la population riveraine tandis que les malfaiteurs avaient pris la tangente. Ces faits ont largement suffi pour que la société civile de Touba mette le holà. «Si rien n’est fait, on ne pourra étouffer la révolte très prochaine de la population», a prévenu Fofana Isaac, visiblement courroucés. Nos deux tentatives à la brigade de gendarmerie de la ville pour recueillir des informations, se sont avérées vaines devant le refus poli du commandant de brigade qui prétextant être très occupé, ne nous a pas reçu. Dans la foulée, une famille jouxtant le foyer des jeunes de la ville, a été visitée par des voleurs dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 juillet.
Bayo Lynx, correspondant régional
Les faits qui ont ainsi fait monter l’adrénaline dans la région du Bafing ne relèvent pas d’une fiction. En effet, les samedi 23 et dimanche 24 juin derniers, ont eu lieu non loin de Gbélo, sur l’axe Touba-Ouaninou, deux braquages rocambolesques dignes des films hollywoodiens. Ce jour-là, selon un motocycliste, 7 quidams armés de kalachnikovs l’ont dépossédé de sa moto et l’ont copieusement battu avant de le relâcher. Dans le village le plus proche, il a averti les habitants le danger qui se trouvait à leur porte. Aussitôt informé, des villageois armés de fusils calibre 12 et d’armes blanches, avaient alors convergé vers l’endroit indiqué. Mais mal leur en a pris car ils furent très vite mis en déroute par les malfrats qui ont passé la nuit. Au su de la police de Touba selon notre informateur. N’étant pas inquiétés outre mesure, les 7 brigands ont remis le couvert le dimanche 24 juin en braquant au même lieu deux véhicules venant en sens inverse. L’un des véhicules partait pour la Guinée. Une dizaine de téléphones portables et la somme de 15.206.000 FCFA ont été arrachés aux chauffeurs et passagers, a reconnu Diomandé G., l’un des infortunés chauffeurs. Une semaine seulement après ce braquage, les bandits sont revenus à la charge le samedi 30 juin 2012, jour de marché de Touba. Cette fois ils ont opéré sur la voie internationale qui rallie Touba à Abidjan. Un véhicule de transport de type «badjan» qui se rendait à Touba a essuyé des rafales à 500 m avant le village de Gho (distant de 22 km de Touba), provoquant de nombreux blessés graves par balles et d’importants dégâts matériels.
Les passagers ont été dépouillés de leur argent. Des jeunes rencontrés sur le lieu du sinistre le samedi matin ont dit avoir alerté la gendarmerie dès 7h30 après le braquage. Mais, selon eux, c’est tard vers 12 h qu’un détachement de gendarmes est arrivé en tirant en l’air, effrayant de surcroit la population riveraine tandis que les malfaiteurs avaient pris la tangente. Ces faits ont largement suffi pour que la société civile de Touba mette le holà. «Si rien n’est fait, on ne pourra étouffer la révolte très prochaine de la population», a prévenu Fofana Isaac, visiblement courroucés. Nos deux tentatives à la brigade de gendarmerie de la ville pour recueillir des informations, se sont avérées vaines devant le refus poli du commandant de brigade qui prétextant être très occupé, ne nous a pas reçu. Dans la foulée, une famille jouxtant le foyer des jeunes de la ville, a été visitée par des voleurs dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 juillet.
Bayo Lynx, correspondant régional