La dangerosité d’un message

Si la Côte d’Ivoire a connu des moments de braise ces dix dernières années, c’est parce qu’on y a préparé les c?urs et les esprits. Depuis plus de 10 ans, le discours de la haine, de la violence et de l’intolérance a été distillé à doses homéopathiques dans la société ivoirienne. Pour ce travail diabolique, le nom de Dieu a été utilisé pour justifier et excuser les pires atrocités qui ont eu cours en cette période. Avec l’épilogue chaotique qu’ont vécu les Ivoiriens, on semble ne pas avoir tiré les leçons de la crise. Pis, on remet le couvert. On utilise le même procédé qui a armé les c?urs et les esprits. Après les « décrets du ciel » du tristement célèbre Koné Malachie, rebelote avec « Côte d’Ivoire : les heures de vérité approchent » ! On fabrique une autre « prophétie » pour inciter les Ivoiriens à s’entretuer à nouveau. On va jusqu’à évoquer encore le nom de Dieu pour mieux tromper les Ivoiriens. Qu’est-ce le nom de Dieu vient faire dans une affaire où on appelle une frange de la population à se liguer contre l’autorité ? « Respectez vos autorités. Car toute autorité vient de Dieu », déclare la Bible. Mais, on comprend très vite dès les premiers mots que le message n’est pas une prophétie inspirée de Dieu. Mais de la cabale, disent ces auteurs. L’objectif de cette « prophétie » à la noix est de diviser et inciter à la violence. Il faut donc non seulement la combattre dès maintenant. Mais surtout expliquer aux Ivoiriens que le but recherché par de tels messages est de plonger à nouveau dans le chaos la Côte d’Ivoire. Il leur appartient donc de ne pas y accorder du crédit et d’aider les autorités à débusquer leurs auteurs qui sont les véritables ennemis de la paix.

JCC