Le RDR sur tous les fronts : Les raisons d’une tournée de remobilisation

Un calendrier bien chargé pour le RDR, ces jours-ci. Depuis le début du mois de juillet, la formation politique domiciliée à la rue Le Pic est sur toutes les routes de Côte d’Ivoire. Sur injonction de sa haute direction, les cadres de ce parti sont en mission dans toutes les régions de la Côte d’Ivoire pour parler à leurs militants et aux populations. L’ordre du jour de cette tournée nationale est la mise en ordre de bataille des troupes républicaines en prélude de l’audience du 13 août. Pour comprendre un tel appel au rassemblement général, il faut remonter au 18 juin dernier. Ce jour-là, Laurent Gbagbo devait comparaitre pour la deuxième fois devant la Cour pénale internationale pour l’audience de la confirmation des charges de crime contre l’humanité qui pèse contre lui. L’audience n’a pas pu avoir lieu. La Cour a accordé une suite favorable à la requête des avocats commis à sa défense qui demandaient le report de l’audience. Ce report a été perçu comme une victoire dans le camp de l’ancien président de la République. Ses partisans et ses défenseurs ont profité de cette situation pour chercher à manipuler l’opinion nationale et internationale. La marche projetée par les activistes du FPI devant la Cour pénale internationale à La Haye, a été maintenue malgré le report. Les propagandistes de l’ancien régime ont profité de cette tribune pour distiller des contrevérités sur la situation en Côte d’Ivoire. Ils ont fait passer Laurent Gbagbo pour quelqu’un d’innocent qui est victime d’une conspiration internationale. Dans le même temps, ils en ont également profité pour peindre le régime du président Alassane Ouattara en noir et faire croire qu’il n’a pas été élu, mais imposé par la France et ses alliés de l’Occident. « Un mensonge plusieurs fois répété, tend à devenir une vérité », disent les trotskistes. Fidèles à cette stratégie, le FPI et ses relais ont, dans la foulée, envahi les réseaux sociaux et les espaces de libre expression pour construire une nouvelle virginité à leur mentor. Si bien que dans certaines chancelleries, on commençait à se demander si effectivement le transfèrement de Laurent Gbagbo à La Haye n’était pas une erreur. Face à cette hérésie qui commençait à gagner une partie de l’opinion, la direction du RDR a décidé de contre-attaquer. Les tournées organisées en ce moment partout en Côte d’Ivoire, ont pour objectif dans un premier temps de détruire les arguments mensongers des partisans de l’ex-chef d’Etat sur les raisons qui ont conduit leur champion à La Haye. Dans un deuxième temps, de demander aux juges de La Haye de prendre leurs responsabilités. Le RDR qui a perdu de milliers de militants dans la crise postélectorale, estime qu’il y a suffisamment de preuves pour confirmer les charges de meurtres, viols, enlèvements, emprisonnements et tortures qui pèsent sur Laurent Gbagbo. Il ne demande alors qu’une seule chose. Que le droit soit dit pour que justice soit rendue aux victimes. C’est pourquoi, face aux tentatives de manipulations et d’intimidations que le FPI multiplient ces temps-ci, la direction du RDR a décidé de remobiliser ses militants et sympathisants sur toute l’étendue du territoire ivoirien ainsi qu’à l’extérieur de la Côte d’Ivoire, précisément à La Haye, le 13 août 2012, pour rappeler à l’opinion nationale et internationale que la présence de Laurent Gbagbo dans les geôles de la Cour pénale internationale n’est ni un hasard ni une erreur de justice. Mais le résultat de son inconséquence et de sa folie meurtrière pendant la crise postélectorale. Cette fois-ci, le RDR et parents des victimes de l’après élection présidentielle ne veulent pas laisser le champ libre aux militants du FPI qui tenteront encore de manipuler l’opinion ce jour-là. Les Républicains ont non seulement l’intention se mobiliser massivement ici et à La Haye pour montrer au monde entier le vrai visage du « Machiavel des lagunes ». Mais d’expliquer pourquoi il est vital pour la Côte d’Ivoire que Laurent Gbagbo soit gardé pour longtemps aux frais à la Cour pénale internationale.
Jean-Claude Coulibaly