Les épreuves écrites du Baccalauréat session 2012 se poursuivent. Au centre n°00077600, lycée municipal de Ouragahio, où composent 414 candidats issus des séries A1, A2 et D, la journée d’hier s’est passée dans le calme et la discipline. Les candidats ont planché sur les sujets de mathématiques le matin et ont composé l’après midi en français (dissertation, commentaire composé, essai littéraire). Des tentatives de tricherie, très vite repérées et déjouées par l’inspecteur Jean Doha, ont été enregistrées, surtout dans les salles de la série D. Des documents ont été saisis sur des candidats en salle de composition. En fin de journée, l’inspecteur Jean Doha dont la rigueur a été vite perçue par les candidats, faisant le point global, s’est dit satisfait du bon déroulement des opérations et des prestations de ses collaborateurs. «Cette deuxième journée a été calme. Cependant Jonas Boli, président de l’Association des parents d’élèves de Ouragahio, s’adressant à l’inspecteur Jean Doha, a confirmé, hier mercredi 18 juillet matin dans la cours du lycée municipal de ladite localité, que Ouragahio était effectivement, un tabernacle de la fraude aux examens de fin d’année. En 2010, nos enfants ne nous ont pas fait honneur. Ouragahio avait battu le record national en tricherie. En toute honnêteté intellectuelle, je le dis et le reconnais. Ouragahio était le sanctuaire de la fraude. De nombreux candidats libres venaient y composer. C’était la foire aux mercenaires. Mais la tricherie, c’est à l’échelle nationale. Le lycée de Yopougon où il y avait des sms qui circulaient cette année-là, partout, Ouragahio a battu le record de tricherie. Compte tenu de la fermeté et de la rigueur particulière appliquée cette année par les inspecteurs et leurs équipes, les enfants sont venus se plaindre des fouilles dans les salles de composition. Ils se disent traumatisés. Monsieur l’inspecteur soyez indulgent. Nous avons lancé les appels à la radio aux parents et enfants pour dire «ne trichez pas et ne venez pas avec vos téléphones portables» a-t-il soutenu. Le chef de centre, Fatogoma Soro, proviseur dudit lycée, s’est dit surpris par ces propos de Jonas Boli, car de son avis, ce dernier est réputé pour sa rigueur et son engagement dans la lutte contre la tricherie. «Monsieur Boli est très intransigeant mais je ne comprends pas pourquoi il peut se dédire de la sorte» a-t-il déploré. Faisant le bilan de la journée d’hier, l’émissaire de l’Inspection générale de l’éducation nationale, Jean Doha, s’est dit satisfait globalement de cette journée. «Les épreuves se sont déroulées normalement. Toutes les opérations ont été faites sous la supervision de l’équipe de l’Inspection générale de l’éducation nationale. Les problèmes de quitus sont rentrés dans l’ordre» a-t-il déclaré. Aujoud’hui, les candidats affronteront les épreuves de Sciences physiques et de sciences de la vie et de la terre.
SERGE AMANY (Envoyé spécial)
SERGE AMANY (Envoyé spécial)
