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Économie Publié le jeudi 26 juillet 2012 | Le Nouveau Réveil

A l’annonce des vacances judiciaires et de la reprise du procès le 8 octobre 2012, Le juge et le procureur révèlent : 745 millions pour installer des barbelés et cameras chez les dirigeants du Fdpcc

Henri Amouzou : « Gbagbo venait chez moi et le danger était réel »
Théophile Kouassi : « On a tiré chez moi pendant près d’1 heure »


445 millions F Cfa ont servi à l’installation de barbelés et de cameras et vidéos de surveillance au domicile de monsieur Amouzou". "Il faut ajouter à cela, monsieur le président, 300 autres millions F Cfa pour les mêmes installations sécuritaires également au domicile de monsieur Théophile Kouassi et au siège du Fdpcc". Ce sont les révélations que le juge Ahmed Coulibaly et le procureur Oulaye Ferdinand ont respectivement fait aux auditions publiques d’hier, à la comparution des dirigeants du Fdpcc. Et cela, après l’annonce de l’interruption du procès pour cause de vacances judiciaires prévues fin juillet et la reprise des auditions, le 8 octobre 2012. En répondant à ces charges portées contre eux, les prévenus ont voulu être explicites pour justifier qu’il ne s’agissait pas "d’abus de biens sociaux". "Monsieur le président, ce sont là des décisions prises par le Conseil de gestion du Fdpcc pour protéger ses dirigeants. Dieu seul sait ce qui est arrivé à mon domicile. Le président de la République y venait et comprenez que le danger était réel", s’est défendu Henri Amouzou. Réaction d’appui de Kouassi Théophile : "A partir de 2004, les frais de sécurité ont été instaurés. C’était l’époque des escadrons de la mort. Le président Amouzou a subi des attaques. Des tirs ont été faits chez moi pendant plus d’une heure. Ces montants ont été effectivement exposés et décidés au Conseil de gestion, parce qu’on avait un véritable problème de sécurité". Des positions auxquelles le juge a apporté une réplique pour préciser l’infraction. "Le fait qui vous est reproché n’est pas d’avoir assuré votre sécurité ainsi que celle du Fdpcc, mais d’avoir utilisé tout cet argent à votre profit personnel, un fait autre que l’objet social du Fdpcc", a-t-il dit. Et Amouzou de plaider : "Monsieur le président, la sécurité n’a pas de prix. Quand on a commencé le Fdpcc, il n’y avait pas de problème de sécurité. Ce n’est pas un amateur qui a installé tout ce dispositif sécuritaire. Tous les appareils ont été achetés en Europe". En plus de ces charges, il a été reproché à Henri Amouzou d’avoir acquis personnellement, en 2004, pour une valeur de 1,1 milliard Fcfa pris sur les fonds du Fdpcc, des camionnettes de transport, des véhicules de luxe et un bateau de plaisance... "Monsieur le président, j’ai tenu à être réglo avec le Fdpcc jusqu’au bout. Je n’ai jamais gaspillé l’argent de cette structure (…) Cela ne peut pas arriver que j’aie apposé ma signature sur des comptes fictifs. Le Fdpcc a dix comptes bancaires dont nous avons tous les cartons de signatures. J’ai seulement observé que certains comptes étaient ouverts avec des signatures qui n’étaient pas les miennes", a réagi Amouzou. Le verdict de ce procès qui sera rendu, selon le juge Coulibaly, avant fin 2012 est très attendu. Avec tous les rebondissements qui opposent les parties.
SYLVAIN TAKOUE
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