La journée d’hier était la dernière pour les prévenus de la filière café-cacao. En effet, après 06 mois de procès, les ex-barons de la filière café-cacao ne reviendront à la barre qu’au mois d’octobre 2012. C’est ce qu’a décidé le président du Tribunal de première instance d’Abidjan, Ahmed Coulibaly, sur proposition du Parquet, de la Défense et de la partie civile. Les audiences devront reprendre à partir du 08 octobre prochain. La raison : les vacances judiciaires qui s’ouvrent dès la fin de cette semaine. Mais le président a fait savoir que le rythme de trois séances par semaine, c’est-à-dire, lundi, mardi et mercredi sera toujours maintenu et le verdict prévu avant la fin 2012. Mais cela n’a pas empêché l’audience d’hier d’avoir lieu. Etaient encore à la barre, des responsables du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café-cacao (FDPCC) dont Henri Amouzou (président du conseil de gestion) et de Théophile Kouassi (secrétaire exécutif). Il leur est reproché d’avoir utilisé la somme de 745 millions de Fcfa pour des prestations contraires à l’objet social du Fonds de développement. «Vous avez installé des barbelés de 445 millions de Fcfa et des caméras (300 millions de Fcfa) au siège du FDPCC, à votre domicile et à celui de votre secrétaire général. Que dites-vous? », demande le président du Tribunal. «C’est une initiative qui a été prise par le Conseil de gestion pour protéger le siège et certains dirigeants du Fonds. C’est simplement pour empêcher des personnes mal intentionnées d’agir », justifie Amouzou. Et Théophile Kouassi de révéler que lui et Amouzou, victimes d’attaque en 2004, ont obtenu l’autorisation du Conseil de gestion pour assurer leur sécurité. En outre, le président du Tribunal a évoqué l’achat par le Fdpcc, d’une quarantaine de véhicules neufs, à hauteur de 1,8 milliard de F CFA dont trois véhicules ont été immatriculés au nom de la société de transport «La Grâce», qui appartiendrait à Henri Amouzou et un autre véhicule marqué du sceau de Théophile Kouassi. Toute chose qui a été confirmée par le Parquet. Après la pause d’une heure et trente minutes, les prévenus ont essayé de se défendre. Faut-il le rappeler, c’est un procès qui concerne une trentaine de personnes. Les malversations des mises en cause seraient estimées au moins à 900 milliards de Fcfa détournés entre 2002 et 2008, selon les experts de la douane. Ces ex-dirigeants de la filière café-cacao sont poursuivis pour détournement de fonds, escroquerie, abus de biens sociaux, faux et usage de faux. J
ean Eric ADINGRA
ean Eric ADINGRA
