Le front social dans les prochaines semaines risque de s’embraser. La coordination des syndicats des personnels soignants de la santé est en train de montrer les crocs. Hier, au cours d’une conférence de presse au siège du syndicat national des infirmiers de Côte d’Ivoire (Synici) de Boko Kouaho, à Yopougon, Dr. Atté Boka, porte-parole de ladite coordination a décidé de «protester et de dénoncer le non respect des engagements pris par le gouvernement, par rapport aux revendications corporatistes des 14 syndicats de la santé. » « Nous sommes en droit de dire, a-t-il poursuivi, que le gouvernement veut jouer au chat et à la souris avec nous. Face à cette pratique, la coordination des syndicats de la santé aura la réponse appropriée. » « On ne se joue pas des syndicats de la santé », a-t-il encore menacé. Cette colère de la coordination des syndicats des personnels de la santé s’explique selon Dr. Boka, par le fait que depuis « plus de trois mois après ces accords, les dossiers à caractère administratif portant sur le statut particulier, le profil de carrière des infirmiers et sages-femmes, le profil de carrière des aides-soignants, la programmation des concours des ingénieurs de santé et des agents d’hygiène n’a pas été bouclée par les ministères en charge. »
En effet, à en croire le porte-parole de la coordination, le gouvernement Ouattara à l’issue des négociations des 03, 05 et 10 avril derniers avec les syndicats, s’est engagé à satisfaire tous les points cités ci-dessus au plus tard au 31 mai dernier. Par ailleurs, le rendez-vous pris avec les syndicats de la santé pour ce mois de juillet finissant afin de discuter des autres questions à caractère financière (paiement de l’entièreté indemnités de fonction accordées en 2007 ; paiement des arriérés des indemnités de fonction dont 50% sont payés depuis janvier 2009 ; paiement de l’intégralité des émoluments hospitaliers des bi-appartenants dont 50% sont payés depuis janvier 2009 et le paiement de la revalorisation des salaires à hauteur de 400 et 150 points d’indice accordés depuis 2007) n’a toujours pas encore été programmé malgré « nos entretiens de relance depuis le depuis le début du mois de juillet avec le conseiller santé du Premier ministre. » C’est face à l’imminence de la fin du mois de juillet et qui pourrait consacrer l’échec des discussions d’avril dernier que Boka invite le Premier ministre Ahoussou Jeannot « à tout mettre en œuvre pour relancer le dialogue social. » Car « nous sommes dans le doute. Et nous donnons trois jours au gouvernement pour se rattraper », a concédé le porte- parole.
A la question de savoir les commentaires de la coordination quant au propos du ministre de l’Economie qui a laissé entendre que l’argent dégagé par l’initiative PPTE ne sera pas consacré à l’augmentation des salaires et autres indemnités des fonctionnaires, Dr. Atté Boka a répondu ceci : « je voudrais que le ministre de l’Economie et des finances se souvienne du 10 avril dernier où le Premier ministre recevait les syndicats. Au cours de cette dernière rencontre, il y avait un blocage. Et c’est bien le ministre de l’Economie et des finances (présent, ndlr) qui a proposé au Premier ministre de nous dire qu’on se rencontre en juillet après l’obtention de l’IPPTE afin d’analyser les modalités sur les revendications à caractère financier. Déjà, c’est un engagement pris. Dans le cas contraire, il se désolidarise du gouvernement par rapport à ce qui a été signé avec nous. » Une assemblée générale selon Boka sera bientôt convoquée « pour examiner la situation de nos revendications et dégager une conduite à tenir appropriée. »
Coulibaly Zié Oumar
En effet, à en croire le porte-parole de la coordination, le gouvernement Ouattara à l’issue des négociations des 03, 05 et 10 avril derniers avec les syndicats, s’est engagé à satisfaire tous les points cités ci-dessus au plus tard au 31 mai dernier. Par ailleurs, le rendez-vous pris avec les syndicats de la santé pour ce mois de juillet finissant afin de discuter des autres questions à caractère financière (paiement de l’entièreté indemnités de fonction accordées en 2007 ; paiement des arriérés des indemnités de fonction dont 50% sont payés depuis janvier 2009 ; paiement de l’intégralité des émoluments hospitaliers des bi-appartenants dont 50% sont payés depuis janvier 2009 et le paiement de la revalorisation des salaires à hauteur de 400 et 150 points d’indice accordés depuis 2007) n’a toujours pas encore été programmé malgré « nos entretiens de relance depuis le depuis le début du mois de juillet avec le conseiller santé du Premier ministre. » C’est face à l’imminence de la fin du mois de juillet et qui pourrait consacrer l’échec des discussions d’avril dernier que Boka invite le Premier ministre Ahoussou Jeannot « à tout mettre en œuvre pour relancer le dialogue social. » Car « nous sommes dans le doute. Et nous donnons trois jours au gouvernement pour se rattraper », a concédé le porte- parole.
A la question de savoir les commentaires de la coordination quant au propos du ministre de l’Economie qui a laissé entendre que l’argent dégagé par l’initiative PPTE ne sera pas consacré à l’augmentation des salaires et autres indemnités des fonctionnaires, Dr. Atté Boka a répondu ceci : « je voudrais que le ministre de l’Economie et des finances se souvienne du 10 avril dernier où le Premier ministre recevait les syndicats. Au cours de cette dernière rencontre, il y avait un blocage. Et c’est bien le ministre de l’Economie et des finances (présent, ndlr) qui a proposé au Premier ministre de nous dire qu’on se rencontre en juillet après l’obtention de l’IPPTE afin d’analyser les modalités sur les revendications à caractère financier. Déjà, c’est un engagement pris. Dans le cas contraire, il se désolidarise du gouvernement par rapport à ce qui a été signé avec nous. » Une assemblée générale selon Boka sera bientôt convoquée « pour examiner la situation de nos revendications et dégager une conduite à tenir appropriée. »
Coulibaly Zié Oumar
