La Chine mérite bien son appellation d’«Empire du Milieu », tant les monuments et bâtisses impressionnants qui ont forgé sa longue civilisation, émerveillent l’humanité, qui y afflue. Le mardi 17 juillet dernier, en fin de matinée, 12H, temps local, nous sommes à Badaling, à 60kms de Beijing. L’enseigne, bien visible, inscrite à quelques pas des magasins, restaurants et hôtels qui longent la Grande Muraille, conforte les dires de notre guide, Miss Merry : « Visiter la Chine sans voir la Grande Muraille, c’est n’avoir rien fait ». Selon cette dame, qui travaille en ces lieux, ce sont des milliers de personnes, chinoises comme étrangères, qui viennent visiter « The Great Wall » autre épithète de la Grande Muraille. En témoigne, les nombreux autobus stationnés au bas du Mur et les visiteurs qui montent par grappes, les marches de cette merveille du Monde. Il y a aussi le grand commerce qui se développe autour de la Muraille, avec l’Hôtel, les restaurants, les magasins où l’on peut se procurer des souvenirs de Chine. La Chine attire du monde. Du moins, elle a des attirances, qui ne laissent pas indifférent. Construite de la dynastie Qin à la dernière, celle des Ming qui a régné jusqu’en 1912, la muraille a traversé le temps. Longue de 6700 kms, elle part de la côte au nord de Pékin au désert de Kobi.
La Place Tian’ an men ou la lutte contre l’oubli
C’est, selon les historiens, la plus longue construction humaine, qui a été réhabilitée durant 700 ans et qui a englouti plus de 10 millions d’ouvriers, morts à la tâche nationale. Il n’y a pas à en douter. Cette ?uvre gigantesque, constitue la trame de l’histoire de ce « pays-continent », qui a connu de nombreuses guerres tribales, avant de trouver l’unité. Ces conflits tribaux ont été très meurtriers, notamment avec la Mongolie. Cette muraille, d’une longueur déroutante, a été donc bâtie, pour empêcher toute colonisation des terres chinoises. Son immensité interpelle et n’a aucune commune mesure avec le « Tata de Sikasso », construite par le roi Babemba, pour résister à l’impérialisme français. Pour notre amie Merry, cet ensemble de fortifications militaires construites, détruites et reconstruites en plusieurs fois et en plusieurs endroits, entre le IIIe siècle avant JC et le XVIIe, visait à marquer et à défendre la frontière Nord de la Chine. La muraille fait 7mètres de hauteur et 5 m de largeur. En la parcourant, on reste de marbre devant les prouesses tactiques et stratégiques de ses concepteurs. On y voit des postes de guet, faits en béton, d’où les combattants, des guerriers redoutables, veillaient et surveillaient toute menace extérieure. En bas du mur, un canon de type médiéval, arraché à l’ennemi. Il est bien conservé et fait l’objet de la grande fierté du peuple chinois. Il est pris d’assaut par les enfants et hommes, comme pour saluer la bravoure de leurs ancêtres. Des soldats qui sont justement magnifiés à travers le cimetière jouxtant la muraille. Là résident ces hommes qui ont fait le sacrifice de leur vie, pour protéger la patrie. Collée à cet endroit de recueillement, « la cité où les hommes et les animaux vivent en toute coexistence pacifique ».
Le Musée de l’armée enterrée de Xi’an
En toute liberté dans leur parc, les ours regardent joyeusement le ballet des nombreux visiteurs. Il faut le dire ! La muraille ne désemplit pas. En témoigne, la centaine de cars touristiques stationnés au parking. Tout le parcours durant, ils s’imprègnent des écriteaux qui visitent si merveilleusement l’histoire de « la grande Chine, de l’unique Chine », pour reprendre les termes du Président Yayi Boni du Bénin. C’est sans doute, les deux jeunes dames, venues de Londres, pour prendre le pouls de cette « merveille du Monde », qui ont le mieux exprimé leurs sentiments : « Nous ne pouvons pas vivre sans avoir vu la Grande Muraille ».
Autre endroit, même engouement ! Quand nous y arrivons ce mardi 17 Juillet, la célèbre Place Tian’an men, comme à l’accoutumée, est bondée de monde. C’est le destin de cet endroit, considéré comme la troisième plus grande place du Monde, avec ses 40 hectares de superficie. Située au centre de Beijing, entourée par des hauts lieux comme « La place de la porte de la Paix », proche du Palais du Peuple, siège du pouvoir, avec à son fronton, le portrait de Mao Zedong, le père de la Chine, qui a proclamé l’indépendance le 1er octobre 1949, Le Mausolée Mao, le Musée National et le Monument des Héros du Peuple, Tian’an men est devenue célèbre suite aux évènements tragiques du 4 mai 1989. Ce jour-là, une foule de manifestants réclame une lutte accrue contre la corruption qui gangrène la société chinoise et exige un peu plus de démocratie. Le mouvement est lourdement réprimé par l’armée et le bilan se chiffre à 3000 morts. Depuis cette date, la place est occupée quotidiennement par le peuple, en mémoire des victimes et surtout dans le cadre de la lutte contre l’oubli, pour ne pas en générer à nouveau. Comme la plupart des endroits de Beijing, Tian’ an men est inondée de caméras de surveillance et est constamment sous l’?il très vigilant de l’armée. A côté de la répression sanglante de 1989, Tian’ an men consigne également de hauts faits historiques. En ces lieux, le 4 mai 1919, une foule d’étudiants a protesté contre l’exclusion de la République de Chine du traité de Versailles. Egalement le 4 mai 1949, elle est le siège de la célébration du triomphe de l’insurrection communiste. En somme, Tian’ na men est le condensé de la marche tumultueuse de l’Empire du Milieu, autre épithète de La Chine.
Comme la Grande Muraille et la Place Tian’an men, Le Musée de l’armée enterrée de Xi’an, à une heure et demie de vol au Nord de Beijing, impressionne, tant la volonté d’immortalisation des figures emblématiques, fait partie du quotidien de ce peuple. Comment rester impassible devant un tel patrimoine culturel laissé à la postérité ? Le Président Alassane Ouattara a eu les mots justes, pour qualifier cette ?uvre gigantesque, qui résiste au temps, lors de sa visite des lieux, le mercredi 18 juillet dernier. « Nous avons été impressionnés par la visite de ce site historique qui confirme la grandeur de l’histoire de ce grand pays qu’est la Chine. Avec tous nos compliments », signait-il dans le livre d’or. Situé à 1,5 km environ du tombeau de l’Empereur Qinshihuang, son initiateur, le mausolée couvre une superficie de 56km2, à proximité de Xi’an. Il comprend les fosses de « l’armée enterrée » de soldats en terre cuite. On y dénombre près de 8000 statues de soldats datant de 210 avant JC. C’est l’armée destinée à garder l’empereur. Selon les sources, la construction de la nécropole a nécessité 36 ans et près de 700.000 ouvriers. Cette armée immortalisée se compose de fantassins, d’archers, de chars, de cavaliers, de généraux. Des soldats qui mesurent entre 1,80 et 2 mètres. L’histoire retient que l’empereur Qinshihuang a souhaité être enterré, au-delà la mort, de toutes les choses qu’il appréciait de son vivant et de tous les moyens pour affronter l’éternité.
Le zoo de Beijing : 10.000 animaux
C’est un lieu à voir absolument. Situé à l’Ouest de la capitale Beijing, le Zoo, autrefois appelé « Jardin Wang Sheng » sous la dynastie des Qing, est le plus vaste d’Asie. Il a été créé en 1906 et s’étend sur une superficie d’à peu près une centaine d’hectares. Sans aucun doute, le Zoo de Beijing impressionne le visiteur, par l’ordre qui y règne et par la richesse de sa faune. Il est quotidiennement pris d’assaut par les amoureux de l’espèce animale. Normal, il contient plus de 10.000 animaux, de 1600 espèces. Il est subdivisé en 30 grandes zones. On y trouve des pandas, des panthères, des éléphants, des tigres, des oiseaux de tous genres…. Ce qui frappe le visiteur, c’est certainement la fosse aux singes qui date de 1910 et l’aquarium géant de 3,5 hectares. C’est le plus grand du Monde, avec ses 1000 animaux aquatiques. A l’instar des autres monuments et endroits, le zoo de Beijing ne laisse pas indifférent les touristes, qui viennent de lointaines contrées, pour voir ce lieu, sorte de preuve de l’immensité de la Chine et l’esprit de bâtisseurs de ses dirigeants successifs.
Bakary Nimaga, Envoyé spécial en Chine
La Place Tian’ an men ou la lutte contre l’oubli
C’est, selon les historiens, la plus longue construction humaine, qui a été réhabilitée durant 700 ans et qui a englouti plus de 10 millions d’ouvriers, morts à la tâche nationale. Il n’y a pas à en douter. Cette ?uvre gigantesque, constitue la trame de l’histoire de ce « pays-continent », qui a connu de nombreuses guerres tribales, avant de trouver l’unité. Ces conflits tribaux ont été très meurtriers, notamment avec la Mongolie. Cette muraille, d’une longueur déroutante, a été donc bâtie, pour empêcher toute colonisation des terres chinoises. Son immensité interpelle et n’a aucune commune mesure avec le « Tata de Sikasso », construite par le roi Babemba, pour résister à l’impérialisme français. Pour notre amie Merry, cet ensemble de fortifications militaires construites, détruites et reconstruites en plusieurs fois et en plusieurs endroits, entre le IIIe siècle avant JC et le XVIIe, visait à marquer et à défendre la frontière Nord de la Chine. La muraille fait 7mètres de hauteur et 5 m de largeur. En la parcourant, on reste de marbre devant les prouesses tactiques et stratégiques de ses concepteurs. On y voit des postes de guet, faits en béton, d’où les combattants, des guerriers redoutables, veillaient et surveillaient toute menace extérieure. En bas du mur, un canon de type médiéval, arraché à l’ennemi. Il est bien conservé et fait l’objet de la grande fierté du peuple chinois. Il est pris d’assaut par les enfants et hommes, comme pour saluer la bravoure de leurs ancêtres. Des soldats qui sont justement magnifiés à travers le cimetière jouxtant la muraille. Là résident ces hommes qui ont fait le sacrifice de leur vie, pour protéger la patrie. Collée à cet endroit de recueillement, « la cité où les hommes et les animaux vivent en toute coexistence pacifique ».
Le Musée de l’armée enterrée de Xi’an
En toute liberté dans leur parc, les ours regardent joyeusement le ballet des nombreux visiteurs. Il faut le dire ! La muraille ne désemplit pas. En témoigne, la centaine de cars touristiques stationnés au parking. Tout le parcours durant, ils s’imprègnent des écriteaux qui visitent si merveilleusement l’histoire de « la grande Chine, de l’unique Chine », pour reprendre les termes du Président Yayi Boni du Bénin. C’est sans doute, les deux jeunes dames, venues de Londres, pour prendre le pouls de cette « merveille du Monde », qui ont le mieux exprimé leurs sentiments : « Nous ne pouvons pas vivre sans avoir vu la Grande Muraille ».
Autre endroit, même engouement ! Quand nous y arrivons ce mardi 17 Juillet, la célèbre Place Tian’an men, comme à l’accoutumée, est bondée de monde. C’est le destin de cet endroit, considéré comme la troisième plus grande place du Monde, avec ses 40 hectares de superficie. Située au centre de Beijing, entourée par des hauts lieux comme « La place de la porte de la Paix », proche du Palais du Peuple, siège du pouvoir, avec à son fronton, le portrait de Mao Zedong, le père de la Chine, qui a proclamé l’indépendance le 1er octobre 1949, Le Mausolée Mao, le Musée National et le Monument des Héros du Peuple, Tian’an men est devenue célèbre suite aux évènements tragiques du 4 mai 1989. Ce jour-là, une foule de manifestants réclame une lutte accrue contre la corruption qui gangrène la société chinoise et exige un peu plus de démocratie. Le mouvement est lourdement réprimé par l’armée et le bilan se chiffre à 3000 morts. Depuis cette date, la place est occupée quotidiennement par le peuple, en mémoire des victimes et surtout dans le cadre de la lutte contre l’oubli, pour ne pas en générer à nouveau. Comme la plupart des endroits de Beijing, Tian’ an men est inondée de caméras de surveillance et est constamment sous l’?il très vigilant de l’armée. A côté de la répression sanglante de 1989, Tian’ an men consigne également de hauts faits historiques. En ces lieux, le 4 mai 1919, une foule d’étudiants a protesté contre l’exclusion de la République de Chine du traité de Versailles. Egalement le 4 mai 1949, elle est le siège de la célébration du triomphe de l’insurrection communiste. En somme, Tian’ na men est le condensé de la marche tumultueuse de l’Empire du Milieu, autre épithète de La Chine.
Comme la Grande Muraille et la Place Tian’an men, Le Musée de l’armée enterrée de Xi’an, à une heure et demie de vol au Nord de Beijing, impressionne, tant la volonté d’immortalisation des figures emblématiques, fait partie du quotidien de ce peuple. Comment rester impassible devant un tel patrimoine culturel laissé à la postérité ? Le Président Alassane Ouattara a eu les mots justes, pour qualifier cette ?uvre gigantesque, qui résiste au temps, lors de sa visite des lieux, le mercredi 18 juillet dernier. « Nous avons été impressionnés par la visite de ce site historique qui confirme la grandeur de l’histoire de ce grand pays qu’est la Chine. Avec tous nos compliments », signait-il dans le livre d’or. Situé à 1,5 km environ du tombeau de l’Empereur Qinshihuang, son initiateur, le mausolée couvre une superficie de 56km2, à proximité de Xi’an. Il comprend les fosses de « l’armée enterrée » de soldats en terre cuite. On y dénombre près de 8000 statues de soldats datant de 210 avant JC. C’est l’armée destinée à garder l’empereur. Selon les sources, la construction de la nécropole a nécessité 36 ans et près de 700.000 ouvriers. Cette armée immortalisée se compose de fantassins, d’archers, de chars, de cavaliers, de généraux. Des soldats qui mesurent entre 1,80 et 2 mètres. L’histoire retient que l’empereur Qinshihuang a souhaité être enterré, au-delà la mort, de toutes les choses qu’il appréciait de son vivant et de tous les moyens pour affronter l’éternité.
Le zoo de Beijing : 10.000 animaux
C’est un lieu à voir absolument. Situé à l’Ouest de la capitale Beijing, le Zoo, autrefois appelé « Jardin Wang Sheng » sous la dynastie des Qing, est le plus vaste d’Asie. Il a été créé en 1906 et s’étend sur une superficie d’à peu près une centaine d’hectares. Sans aucun doute, le Zoo de Beijing impressionne le visiteur, par l’ordre qui y règne et par la richesse de sa faune. Il est quotidiennement pris d’assaut par les amoureux de l’espèce animale. Normal, il contient plus de 10.000 animaux, de 1600 espèces. Il est subdivisé en 30 grandes zones. On y trouve des pandas, des panthères, des éléphants, des tigres, des oiseaux de tous genres…. Ce qui frappe le visiteur, c’est certainement la fosse aux singes qui date de 1910 et l’aquarium géant de 3,5 hectares. C’est le plus grand du Monde, avec ses 1000 animaux aquatiques. A l’instar des autres monuments et endroits, le zoo de Beijing ne laisse pas indifférent les touristes, qui viennent de lointaines contrées, pour voir ce lieu, sorte de preuve de l’immensité de la Chine et l’esprit de bâtisseurs de ses dirigeants successifs.
Bakary Nimaga, Envoyé spécial en Chine