Les militants aux cadres Rdr de Toulépleu : « Ne soyez pas des flatteurs qui vivent aux dépens de nous… »
Toulepleu a été la dernière étape du périple de la délégation envoyée par la haute direction du parti des républicains dans le Cavally. Dans cette ville qui connaît de plus en plus de calme et de quiétude, ce sont des militants gagnés par le découragement et qui se sentent oubliés que la délégation conduite par le député-maire de Zuénoula, Ferdinand Zan-Bi Goï, a trouvés. Au préau de l’hôtel Mougnan où la rencontre a eu lieu, l’on n’a pas eu la langue de bois vis-à-vis des premiers responsables du parti à Toulépleu. Cadres, député, ministre ont été interpellés. Aussi bien à Guiglo qu’à Toulepleu en passant par Bloléquin, les militants ont, de prime abord, réclamé la réfection ou la construction du siège Rdr. Si à Guiglo et Bloléquin, les commissaires politiques ont été assez tendres dans leurs récriminations contre leur parti, cela n’a pas été le cas à Toulepleu où dans un langage de vérité, les uns et les autres se sont parlé. Mathias Tohila, commissaire politique, a dépeint la démotivation des militants en ces termes : «La démotivation est totale ici à Toulépleu. Le cri du cœur des militants est une réalité. Car nous nous sentons abandonnés. Notre siège est devenu la tanière d’un fou car abandonné. Le Fpi a gagné les élections ici à 96%. Donc imaginez la répression que nous avons subie. Alors, que le parti fasse en sorte que la souffrance des militants soit allégée. Soyez, monsieur le député, notre interlocuteur auprès du parti et du président de la République». Et d’ajouter ceci «Dites à madame le ministre Anne Ouloto de venir tenir ses promesses de campagne. Aujourd’hui, avec le Ppte, ce sont les pluies de milliards qui tombent sur la Côte d’Ivoire, que Toulépleu ne soit pas en dehors. Pour que Toulepleu ne soit pas en dehors, cela dépend de nos responsables locaux. C’est pourquoi, nous leur demandons pardon de venir nous voir et que les projets ne restent pas projets. Nous ne voudrions pas que nos responsables soient des flatteurs pour vivre aux dépens de nous…»
Le message d’apaisement de la délégation
Délivrant le message qui les a conduits dans ladite localité, le député-maire Zan-Bi Goï a tenu un langage de vérité à ses alliés militants. Ainsi, après avoir appelé ses frères Wê et Malinké à faire sienne la réconciliation nationale et salué les militants pour avoir reconnu que «le président de la République travaille», il a répondu aux inquiétudes des militants en ces termes : « le président Alassane a nommé quatre ministres dans votre région. Vos ministres doivent être à votre écoute. Les élus doivent être avec vous. Vos élus et vos ministres sont pour vous. Mais sachez que vos ministres sont valables. Il y a seulement un an et nous venons de loin. Alors, soyez tolérants. Soyez indulgents vis-à-vis d’eux car il y a beaucoup à faire. Soyez patients, Alassane est au travail pour toute la Côte d’Ivoire. Personne ne sera oublié. Chacun n’aura certainement pas à avoir à mettre en poche mais ils auront à faire des actions communautaires dont toute la population bénéficiera… » À sa suite, le député Kahiba Lambert a signifié à ses parents que «leur message, leur cri du cœur a été entendu». Avant d’annoncer qu’avec les vacances parlementaires, des séminaires avec la jeunesse, les femmes seront organisées afin qu’une feuille de route soit dégagée pour que les actions en faveur des militants soient faites selon un chronogramme précis. Quant à l’honorable Ouonssio Georges de Guiglo, il s’est réjoui de la tenue de cette mission et surtout le langage de vérité tenu par les militants qui leur a permis de toucher du doigt les réalités des militants.
JEAN PAUL LOUKOU
Envoyé spécial dans le Cavally
Toulepleu a été la dernière étape du périple de la délégation envoyée par la haute direction du parti des républicains dans le Cavally. Dans cette ville qui connaît de plus en plus de calme et de quiétude, ce sont des militants gagnés par le découragement et qui se sentent oubliés que la délégation conduite par le député-maire de Zuénoula, Ferdinand Zan-Bi Goï, a trouvés. Au préau de l’hôtel Mougnan où la rencontre a eu lieu, l’on n’a pas eu la langue de bois vis-à-vis des premiers responsables du parti à Toulépleu. Cadres, député, ministre ont été interpellés. Aussi bien à Guiglo qu’à Toulepleu en passant par Bloléquin, les militants ont, de prime abord, réclamé la réfection ou la construction du siège Rdr. Si à Guiglo et Bloléquin, les commissaires politiques ont été assez tendres dans leurs récriminations contre leur parti, cela n’a pas été le cas à Toulepleu où dans un langage de vérité, les uns et les autres se sont parlé. Mathias Tohila, commissaire politique, a dépeint la démotivation des militants en ces termes : «La démotivation est totale ici à Toulépleu. Le cri du cœur des militants est une réalité. Car nous nous sentons abandonnés. Notre siège est devenu la tanière d’un fou car abandonné. Le Fpi a gagné les élections ici à 96%. Donc imaginez la répression que nous avons subie. Alors, que le parti fasse en sorte que la souffrance des militants soit allégée. Soyez, monsieur le député, notre interlocuteur auprès du parti et du président de la République». Et d’ajouter ceci «Dites à madame le ministre Anne Ouloto de venir tenir ses promesses de campagne. Aujourd’hui, avec le Ppte, ce sont les pluies de milliards qui tombent sur la Côte d’Ivoire, que Toulépleu ne soit pas en dehors. Pour que Toulepleu ne soit pas en dehors, cela dépend de nos responsables locaux. C’est pourquoi, nous leur demandons pardon de venir nous voir et que les projets ne restent pas projets. Nous ne voudrions pas que nos responsables soient des flatteurs pour vivre aux dépens de nous…»
Le message d’apaisement de la délégation
Délivrant le message qui les a conduits dans ladite localité, le député-maire Zan-Bi Goï a tenu un langage de vérité à ses alliés militants. Ainsi, après avoir appelé ses frères Wê et Malinké à faire sienne la réconciliation nationale et salué les militants pour avoir reconnu que «le président de la République travaille», il a répondu aux inquiétudes des militants en ces termes : « le président Alassane a nommé quatre ministres dans votre région. Vos ministres doivent être à votre écoute. Les élus doivent être avec vous. Vos élus et vos ministres sont pour vous. Mais sachez que vos ministres sont valables. Il y a seulement un an et nous venons de loin. Alors, soyez tolérants. Soyez indulgents vis-à-vis d’eux car il y a beaucoup à faire. Soyez patients, Alassane est au travail pour toute la Côte d’Ivoire. Personne ne sera oublié. Chacun n’aura certainement pas à avoir à mettre en poche mais ils auront à faire des actions communautaires dont toute la population bénéficiera… » À sa suite, le député Kahiba Lambert a signifié à ses parents que «leur message, leur cri du cœur a été entendu». Avant d’annoncer qu’avec les vacances parlementaires, des séminaires avec la jeunesse, les femmes seront organisées afin qu’une feuille de route soit dégagée pour que les actions en faveur des militants soient faites selon un chronogramme précis. Quant à l’honorable Ouonssio Georges de Guiglo, il s’est réjoui de la tenue de cette mission et surtout le langage de vérité tenu par les militants qui leur a permis de toucher du doigt les réalités des militants.
JEAN PAUL LOUKOU
Envoyé spécial dans le Cavally