Le FPI est décidé à jouer à fond la carte de l’incitation à la révolte contre le régime Ouattara. A la suite du comité central de ce parti, les fédérations à l’intérieur du pays ont pris le relais des discours incitateurs à la violence et à la division entre les communautés. En effet, l’un des vice-présidents du Conseil Général, Boka Serges Edgar, membre de la fédération, était le 30 juillet dernier devant la presse pour réagir à l’accusation du préfet de région, Bako Digbé Anatole, selon laquelle, le FPI entretient dans les forêts des miliciens dans le but de déstabiliser le pays à partir d’Agboville. Très vite, il a glissé sur le terrain de la haine et de la manipulation. En lieu et place des arguments convaincants pour prouver le contraire des accusations du préfet, le responsable local du FPI s’est enfermé dans un discours dangereux pour la cohésion sociale à Agboville. Depuis mai que le préfet a fait les révélations, c’est seulement le lundi dernier que le FPI a trouvé utile de répondre. Pourquoi maintenant et de quelle manière? Seuls M. Boka et ses camarades connaissent les vraies motivations. «Lorsque nous voyons ce qui se passe à l’Ouest et les faux coups d’Etat fomentés par le pouvoir, nous prenons les populations à témoin de ce qui est en train de se faire et qui vise à exposer nos parents à la barbarie des FRCI (…) Actuellement, les nouvelles richesses sont l’hévéa et le palmier. Et comme l’ouest, les forêts des régions du Sud dont fait partie Agboville sont maintenant très convoitées. En prélude au nouveau code foncier, est-ce que certaines personnes n’ont pas intérêt à créer le désordre, le cafouillage dans notre département pour espérer s’accaparer de nos terres ? Nous nous interrogeons parce qu’il parait qu’il se passe des choses pas catholiques dans les attributions de parcelles dans les forêts de SEDI à Kassiguié et de TEKE à Azaguié», a-t-il argué pour détourner les esprits du vrai débat. Toujours la question foncière comme fonds de commerce et la diabolisation des FRCI, présentées comme une force d’occupation pour espérer obtenir une révolte des populations contre le régime. Avec ce qui s’est passé à Duékoué après le passage de Laurent Akoun à l’Ouest, il faut être vigilant. Car par un tel discours, il est certain que le FPI prépare des troubles à Agboville.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara