06 août 2012 - Au moins six militaires
ivoiriens et un assaillant sont morts dans l`attaque lancée lundi par des
inconnus contre un camp militaire d`Abidjan, au lendemain d`assauts ayant tué
quatre soldats dans un autre quartier.
Le ministère de la Défense a dénoncé dans un communiqué des opérations
sinon concertées, du moins ayant le même objectif: il a parlé d`"actions de
sabotage au moment où les Ivoiriens s`apprêtent à célébrer le 52e anniversaire
de l`indépendance" mardi.
En plus des sept morts, une dizaine de soldats ont été grièvement blessés
au camp des Forces républicaines (FRCI, armée ivoirienne) d`Akouédo, situé
dans le quartier de Cocody (nord) et abritant également un contingent de
Casques bleus de la force onusienne Onuci, attaqué à l`arme automatique et à
la kalachnikov entre 03H00 et 05H00 du matin (locales et GMT).
Le camp "a fait l`objet d`une attaque ciblée par les deux entrées", mais
grâce à l`envoi de FRCI en renfort, les assaillants ont été repoussés, a
déclaré le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi.
Selon lui, l`attaque a fait sept morts, six FRCI et "un assaillant".
Des journalistes de l`AFP avaient vu dans la matinée les corps de six
hommes sur les lieux. Quatre corps étaient visibles par terre dans un bâtiment
à l`entrée du camp, dont la porte avait été défoncée. Du sang avait été
projeté sur le sol et les murs. A un poste de garde et à une sortie, deux
autres corps gisaient au sol.
Il y a aussi "une dizaine de blessés graves dans les rangs des FRCI", a
indiqué le chef de l`Onuci, Bert Koenders.
Selon les premières conclusions des forces ivoiriennes communiquées à
l`AFP, plusieurs dizaines d`hommes, en treillis et en civil, ont attaqué le
camp et sont allés directement à l`armurerie, où ils ont pris quelque 200
armes en tous genres et des munitions.
Les Casques bleus présents dans le camp d`Akouédo "n`ont pas été engagés
dans le combat", a souligné une source onusienne sous couvert d`anonymat.
"Les assaillants ont pris la fuite dans la direction de Bingerville", la
ville voisine, a affirmé une source au sein de l`état-major des FRCI, tandis
que Paul Koffi Koffi a annoncé "des ratissages et des battues" dans la zone.
Une quarantaine de militaires à bord de pick-up, de 4x4 et d`autres
véhicules, et équipés notamment d`un lance-roquettes, ont ainsi été vus lundi
matin patrouillant dans les rues de Bingerville. Des soldats contrôlaient des
voitures et disaient aux habitants de rentrer chez eux.
Résidant près d`Akouédo, un avocat du camp de l`ex-président Laurent
Gbagbo, Me Toussaint Dako Zahui, a déclaré à l`AFP que son domicile a été
"perquisitionné" par des FRCI durant trois heures et que lui-même a été
interpellé, "avant d`être relâché".
"Psychose"
Le mystère demeurait sur l`identité des assaillants d`Akouédo, et sur un
éventuel lien avec la mort de quatre FRCI dimanche, tués dans l`attaque d`un
commissariat et d`un poste de contrôle de l`armée par des hommes lourdement
armés à Yopougon, quartier ouest de la capitale économique.
Le président Alassane Ouattara a promis "une lutte sans merci contre ceux
qui ont pour objectif de créer une psychose". Il a assuré que l`insécurité est
désormais limitée à des "poches résiduelles", dans un discours radiotélévisé à
la veille de la fête nationale de cette ex-colonie française.
Le gouvernement, qui a annoncé des arrestations, a appelé au "calme" et
affirmé que les festivités de mardi, avec un défilé militaire devant le palais
présidentiel, se dérouleraient "comme prévu".
Le chef de l`Onuci a condamné "fermement" l`attaque d`Akouédo "ainsi que
d`autres survenues le week-end dernier", celles de Yopougon et celle "contre
un camp FRCI dans la ville d`Abengourou, dans l`est du pays" proche du Ghana,
où il n`y a pas eu de victime.
L`insécurité a reculé dans le pays depuis la fin de la crise postélectorale
de décembre 2010-avril 2011 ayant fait 3.000 morts, mais la circulation
d`armes, des ex-combattants mécontents de leur sort et des tensions ethniques
toujours vives, en particulier dans l`Ouest, nourrissent des incidents parfois
meurtriers.
Le pouvoir a également accusé par le passé des éléments pro-Gbagbo après
des opérations meurtrières, en particulier dans l`Ouest où sept Casques bleus
nigériens ont été tués début juin.
ivoiriens et un assaillant sont morts dans l`attaque lancée lundi par des
inconnus contre un camp militaire d`Abidjan, au lendemain d`assauts ayant tué
quatre soldats dans un autre quartier.
Le ministère de la Défense a dénoncé dans un communiqué des opérations
sinon concertées, du moins ayant le même objectif: il a parlé d`"actions de
sabotage au moment où les Ivoiriens s`apprêtent à célébrer le 52e anniversaire
de l`indépendance" mardi.
En plus des sept morts, une dizaine de soldats ont été grièvement blessés
au camp des Forces républicaines (FRCI, armée ivoirienne) d`Akouédo, situé
dans le quartier de Cocody (nord) et abritant également un contingent de
Casques bleus de la force onusienne Onuci, attaqué à l`arme automatique et à
la kalachnikov entre 03H00 et 05H00 du matin (locales et GMT).
Le camp "a fait l`objet d`une attaque ciblée par les deux entrées", mais
grâce à l`envoi de FRCI en renfort, les assaillants ont été repoussés, a
déclaré le ministre de la Défense Paul Koffi Koffi.
Selon lui, l`attaque a fait sept morts, six FRCI et "un assaillant".
Des journalistes de l`AFP avaient vu dans la matinée les corps de six
hommes sur les lieux. Quatre corps étaient visibles par terre dans un bâtiment
à l`entrée du camp, dont la porte avait été défoncée. Du sang avait été
projeté sur le sol et les murs. A un poste de garde et à une sortie, deux
autres corps gisaient au sol.
Il y a aussi "une dizaine de blessés graves dans les rangs des FRCI", a
indiqué le chef de l`Onuci, Bert Koenders.
Selon les premières conclusions des forces ivoiriennes communiquées à
l`AFP, plusieurs dizaines d`hommes, en treillis et en civil, ont attaqué le
camp et sont allés directement à l`armurerie, où ils ont pris quelque 200
armes en tous genres et des munitions.
Les Casques bleus présents dans le camp d`Akouédo "n`ont pas été engagés
dans le combat", a souligné une source onusienne sous couvert d`anonymat.
"Les assaillants ont pris la fuite dans la direction de Bingerville", la
ville voisine, a affirmé une source au sein de l`état-major des FRCI, tandis
que Paul Koffi Koffi a annoncé "des ratissages et des battues" dans la zone.
Une quarantaine de militaires à bord de pick-up, de 4x4 et d`autres
véhicules, et équipés notamment d`un lance-roquettes, ont ainsi été vus lundi
matin patrouillant dans les rues de Bingerville. Des soldats contrôlaient des
voitures et disaient aux habitants de rentrer chez eux.
Résidant près d`Akouédo, un avocat du camp de l`ex-président Laurent
Gbagbo, Me Toussaint Dako Zahui, a déclaré à l`AFP que son domicile a été
"perquisitionné" par des FRCI durant trois heures et que lui-même a été
interpellé, "avant d`être relâché".
"Psychose"
Le mystère demeurait sur l`identité des assaillants d`Akouédo, et sur un
éventuel lien avec la mort de quatre FRCI dimanche, tués dans l`attaque d`un
commissariat et d`un poste de contrôle de l`armée par des hommes lourdement
armés à Yopougon, quartier ouest de la capitale économique.
Le président Alassane Ouattara a promis "une lutte sans merci contre ceux
qui ont pour objectif de créer une psychose". Il a assuré que l`insécurité est
désormais limitée à des "poches résiduelles", dans un discours radiotélévisé à
la veille de la fête nationale de cette ex-colonie française.
Le gouvernement, qui a annoncé des arrestations, a appelé au "calme" et
affirmé que les festivités de mardi, avec un défilé militaire devant le palais
présidentiel, se dérouleraient "comme prévu".
Le chef de l`Onuci a condamné "fermement" l`attaque d`Akouédo "ainsi que
d`autres survenues le week-end dernier", celles de Yopougon et celle "contre
un camp FRCI dans la ville d`Abengourou, dans l`est du pays" proche du Ghana,
où il n`y a pas eu de victime.
L`insécurité a reculé dans le pays depuis la fin de la crise postélectorale
de décembre 2010-avril 2011 ayant fait 3.000 morts, mais la circulation
d`armes, des ex-combattants mécontents de leur sort et des tensions ethniques
toujours vives, en particulier dans l`Ouest, nourrissent des incidents parfois
meurtriers.
Le pouvoir a également accusé par le passé des éléments pro-Gbagbo après
des opérations meurtrières, en particulier dans l`Ouest où sept Casques bleus
nigériens ont été tués début juin.