Militant très actif de la jeunesse du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) de la commune d’Abobo, Kouakou N’guessan Nestor a été contraint de quitter son quartier, son pays. Il s’exile en France pour échapper à la furia des soldats et autres miliciens pro-Gbagbo qui sévissaient depuis la tentative de coup d’Etat du 19 septembre 2002. De là où il est, il a la nostalgie de son pays, mais dès qu’il entreprend des démarches pour rentrer en Côte d’Ivoire, il reçoit de véritable menaces de mort qui l’empêchent de revenir au bercail. Aussi, pendant la crise poste électorale de 2010, après que l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo ait refusé de céder le pouvoir, le quartier de Kouakou N’guessan Nestor (Abobo) a été plusieurs fois la cible des soldats de Gbagbo. Abobo, renommé être la commune où réside le plus grand nombre de militants du Rassemblement des Houphouëtistes pour le Développement et la Paix (Rhdp) dont Kouakou N’guessan est issu, a connu plusieurs bombardements. Au moins 5 femmes ont trouvé la mort sur leur lieu de travail, au marché d’Abobo. Le danger en ce moment était réel partout à Abidjan et singulièrement à Abobo, appelé Bagdad. Kouakou N’guessan Nestor, journaliste de formation dans un organe hostile au régime Gbagbo n’a eu son salut qu’en quittant la Côte d’Ivoire tout en étant déguisé. Aujourd’hui le calme revenu avec la prise du pouvoir par le président élu, SEM Alassane Ouattara, Kouakou N’guessan ne peut toujours pas rentré en Côte d’Ivoire. En effet, information prise auprès d’amis et parents, il serait encore une cible à abattre pour des miliciens pro-Gbagbo dissimilés dans le quartier d’Abobo et partout en Côte d’Ivoire d’ailleurs. En témoigne les récentes attaques des camps militaires et de commissariats de la ville d’Abidjan qui ont fait au total 12 morts dans les nuits du 04, 05 et 06 août.
Etienne Atta
Etienne Atta