Le président de la Commission, dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), Charles Konan Banny a fait une déclaration suite aux dernières violences intervenues en Côte d’Ivoire.
Au cours de cette semaine, où les Ivoiriens s’apprêtent à commémorer tous ensemble et dans la ferveur l’accession de notre pays à l’indépendance, plusieurs actions violentes et meurtrières ont endeuillé à nouveau la Côte d’Ivoire, notre pays. Ce 6 août 2012, veille de notre fête nationale, notre pays connaît une fois de plus une effusion de sang, ajoutant de nouvelles victimes à la longue liste des morts occasionnées par les crises à répétition. Les Ivoiriens se sont en effet réveillés ce matin, avec ce sentiment de peur qui était en voie de les quitter parce que la situation générale de notre pays s’améliore de jour en jour. Ce nouvel incident grave est une régression qui plonge notre pays dans une atmosphère délétère qui ne ressemble pas à la Côte d’Ivoire que nous aimons et que nous voulons construire. Malheureusement, ces violences dramatiques ne sont que le prolongement des violences verbales, expression de haine qui se sont étalées ces dernières semaines, dans les colonnes de la presse nationale.
Face à ces dérives inquiétantes, je voudrais en ma qualité de celui qui a accepté de conduire ce délicat mais indispensable processus devant conduire les ivoiriens à la réconciliation, je voudrais m’adresser à chacun et à chacune de mes compatriotes mais également à tous ceux qui ont la responsabilité de conduire notre peuple.
Tournons le dos à la violence sous toutes ses formes !
La violence tue !
La violence verbale tue !
La violence physique tue !
La violence n’induit pas la confiance. Nous avons besoin de confiance entre nous. Nous avons besoin de confiance du monde en la Côte d’Ivoire. Nous avons besoin de confiance et de réconciliation pour reconstruire dans la paix notre pays. Nous avons tous besoin de nous consacré à la recherche de la vérité dans l’espoir d’aboutir à la réconciliation nationale et à la paix.
Mes chers compatriotes, chers habitants de la Côte d’Ivoire, soyez persuadés que la violence n’est porteuse d’aucune valeur constructive. Elle se contente de détruire sans donner corps à aucune espérance. A l’inverse, ce que la violence ne peut réaliser, le dialogue le peut ! La force du dialogue a la capacité d’obtenir la cohésion sociale. C’est pourquoi j’ai accepté la mission qui m’a été confiée par le chef de l’Etat qui, je le répète encore, a pris librement la décision courageuse d’instituer la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation.
La profondeur de la fracture sociale nous incite, nous ivoiriens et tous ceux qui vivent sur notre sol à formuler des attentes pressantes dont la satisfaction est de plus en plus difficile, car la réconciliation ne peut être envisagée que dans un espace où les frictions et les violences ont disparu. La réconciliation exige l’engagement de tous et de chacun. Son succès dépend en premier lieu de la détermination du chef de l’Etat, président de tous les ivoiriens et du gouvernement qu’il a constitué, à tout mettre en ?uvre pour lever les difficultés dont est jalonné le chemin tracé par la Cdvr. Nous attendons donc, la manifestation claire et permanente de la volonté politique de voir les Ivoiriens rassemblés sans considération des clivages d’aucune sorte. Cela passe aussi par la confirmation de l’indépendance de la Commission et par le respect scrupuleux de l’équité et de la justice.
Mais la réconciliation exige également que tous ceux qui ont des comptes à rendre à la justice, tous ceux qui auraient commis des actes répréhensibles se soumettent à l’acte de contrition car il n’y a pas de réconciliation sans reconnaissance de la faute commise, il n’y a pas de réconciliation sans pardon, et il n’y a pas d’avenir sans pardon (dixit Mgr Desmond TUTU). La réconciliation exige aussi que tous les habitants de la Côte d’Ivoire : formations politiques, communautés ethniques et religieuses, tous les citoyens, s’engagent résolument dans l’accomplissement de ce chantier qui est aujourd’hui, le plus urgent, le plus important pour notre pays, la Côte d’Ivoire. Cet engagement requiert le renoncement à la violence sous toutes ses formes et l’appropriation du processus mis en ?uvre par la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation.
Mon frère, ma soeur, je m’adresse à toi. Là où tu es. Ne laissons pas prospérer la violence chez nous et autour de nous au risque d’éloigner de nous et pour longtemps, la perspective de la paix nécessaire à la reconstruction nationale!
En cette veille de notre fête nationale, faisons tous le serment d’apporter notre contribution à la construction de la paix par la réconciliation. La CDVR, pour sa part, ne fera pas de tri entre les acteurs de la réconciliation. Son rôle est de considérer tous les ivoiriens, comme des partenaires du processus parce citoyens de notre pays. Nous ne saurions déroger sous aucun prétexte à ce commandement national et républicain.
Charles Konan Banny
Au cours de cette semaine, où les Ivoiriens s’apprêtent à commémorer tous ensemble et dans la ferveur l’accession de notre pays à l’indépendance, plusieurs actions violentes et meurtrières ont endeuillé à nouveau la Côte d’Ivoire, notre pays. Ce 6 août 2012, veille de notre fête nationale, notre pays connaît une fois de plus une effusion de sang, ajoutant de nouvelles victimes à la longue liste des morts occasionnées par les crises à répétition. Les Ivoiriens se sont en effet réveillés ce matin, avec ce sentiment de peur qui était en voie de les quitter parce que la situation générale de notre pays s’améliore de jour en jour. Ce nouvel incident grave est une régression qui plonge notre pays dans une atmosphère délétère qui ne ressemble pas à la Côte d’Ivoire que nous aimons et que nous voulons construire. Malheureusement, ces violences dramatiques ne sont que le prolongement des violences verbales, expression de haine qui se sont étalées ces dernières semaines, dans les colonnes de la presse nationale.
Face à ces dérives inquiétantes, je voudrais en ma qualité de celui qui a accepté de conduire ce délicat mais indispensable processus devant conduire les ivoiriens à la réconciliation, je voudrais m’adresser à chacun et à chacune de mes compatriotes mais également à tous ceux qui ont la responsabilité de conduire notre peuple.
Tournons le dos à la violence sous toutes ses formes !
La violence tue !
La violence verbale tue !
La violence physique tue !
La violence n’induit pas la confiance. Nous avons besoin de confiance entre nous. Nous avons besoin de confiance du monde en la Côte d’Ivoire. Nous avons besoin de confiance et de réconciliation pour reconstruire dans la paix notre pays. Nous avons tous besoin de nous consacré à la recherche de la vérité dans l’espoir d’aboutir à la réconciliation nationale et à la paix.
Mes chers compatriotes, chers habitants de la Côte d’Ivoire, soyez persuadés que la violence n’est porteuse d’aucune valeur constructive. Elle se contente de détruire sans donner corps à aucune espérance. A l’inverse, ce que la violence ne peut réaliser, le dialogue le peut ! La force du dialogue a la capacité d’obtenir la cohésion sociale. C’est pourquoi j’ai accepté la mission qui m’a été confiée par le chef de l’Etat qui, je le répète encore, a pris librement la décision courageuse d’instituer la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation.
La profondeur de la fracture sociale nous incite, nous ivoiriens et tous ceux qui vivent sur notre sol à formuler des attentes pressantes dont la satisfaction est de plus en plus difficile, car la réconciliation ne peut être envisagée que dans un espace où les frictions et les violences ont disparu. La réconciliation exige l’engagement de tous et de chacun. Son succès dépend en premier lieu de la détermination du chef de l’Etat, président de tous les ivoiriens et du gouvernement qu’il a constitué, à tout mettre en ?uvre pour lever les difficultés dont est jalonné le chemin tracé par la Cdvr. Nous attendons donc, la manifestation claire et permanente de la volonté politique de voir les Ivoiriens rassemblés sans considération des clivages d’aucune sorte. Cela passe aussi par la confirmation de l’indépendance de la Commission et par le respect scrupuleux de l’équité et de la justice.
Mais la réconciliation exige également que tous ceux qui ont des comptes à rendre à la justice, tous ceux qui auraient commis des actes répréhensibles se soumettent à l’acte de contrition car il n’y a pas de réconciliation sans reconnaissance de la faute commise, il n’y a pas de réconciliation sans pardon, et il n’y a pas d’avenir sans pardon (dixit Mgr Desmond TUTU). La réconciliation exige aussi que tous les habitants de la Côte d’Ivoire : formations politiques, communautés ethniques et religieuses, tous les citoyens, s’engagent résolument dans l’accomplissement de ce chantier qui est aujourd’hui, le plus urgent, le plus important pour notre pays, la Côte d’Ivoire. Cet engagement requiert le renoncement à la violence sous toutes ses formes et l’appropriation du processus mis en ?uvre par la Commission Dialogue, Vérité et Réconciliation.
Mon frère, ma soeur, je m’adresse à toi. Là où tu es. Ne laissons pas prospérer la violence chez nous et autour de nous au risque d’éloigner de nous et pour longtemps, la perspective de la paix nécessaire à la reconstruction nationale!
En cette veille de notre fête nationale, faisons tous le serment d’apporter notre contribution à la construction de la paix par la réconciliation. La CDVR, pour sa part, ne fera pas de tri entre les acteurs de la réconciliation. Son rôle est de considérer tous les ivoiriens, comme des partenaires du processus parce citoyens de notre pays. Nous ne saurions déroger sous aucun prétexte à ce commandement national et républicain.
Charles Konan Banny