En deux semaines, c’est la deuxième sortie de Tapé Doh Lucien. A travers une conférence de presse qu’il a tenue le jeudi 9 août 2012, celui-ci fait des précisions. « J’ai fais un point de presse pour saluer la grandeur d’esprit du président du Tribunal, Monsieur Ahmed Coulibaly qui nous donne l’occasion de nous exprimer assez longuement sur l’affaire de la filière café-cacao », a dit d’emblée Tapé Doh Lucien. « Ce n’est pas aujourd’hui que la filière est aux mains des multinationales. Cela fait maintenant 60 ans. Même si on a mal géré la filière, le président Gbagbo devait toujours remettre la filière aux mains des producteurs. Ce qu’il n’a pas fait par la suite. Vers la fin de son mandat, Laurent Gbagbo a remis la filière aux entrepreneurs de bâtiment. Et aujourd’hui, les multinationales ont eu l’occasion de la reprendre. Si les nouveaux dirigeants veulent d’une bonne gestion, il faut qu’il y ait dans leur conseil de gestion, des représentants des producteurs élus par leurs pairs », a indiqué l’ancien baron de la filière café-cacao comme pour recentrer le débat. Revenant sur le cas Amouzou, Tapé Doh Lucien a refusé toute immixtion dans les affaires d’une autre structure, fut-elle de la même filière. « Chaque filière est autonome. Ce qu’il a acheté (le bateau d’Amouzou) ce n’est qu’au procès que je l’ai appris », a-t-il coupé court. Et le conférencier de préciser : « quand je prends la parole, c’est pour parler du produit café-cacao et non de politique », contrariant ainsi ses détracteurs. Pour lui, une seule chose reste cependant vraie, « si tu veux coudre l’habit de ton enfant, il faut prendre sa mesure. Si tu lui achètes un prêt-à-porter qui le flotte, cela voudrait dire qu’il ne s’agit pas de son habit ! », a-t-il ironisé concernant la nouvelle gestion qu’il appelle de tous ses vœux, l’implication et la participation effective des producteurs qu’ils sont.
A Dedi
A Dedi