En l’espace de deux mois, l’ouest de la Côte d’Ivoire vient de connaitre une attaque. Après Para, dans le département de Taï, c’est le poste frontalier de Pékambly, à 24 km de Toulépleu, qui a fait l’objet d’une attaque hier. Cette énième attaque n’est pas fortuite. Elle procède d’une stratégie d’harcèlement rondement menée par les sécurocrates proches de l’ancien président Laurent Gbagbo. Car ce qu’il faut rappeler, c’est que derrière ces incursions armées en territoire ivoirien à partir du Liberia, se cachent la farouche volonté de l’ancien régime d’implanter une rébellion dans la partie occidentale de la Côte d’Ivoire. Le FPI et ses affidés, aux lendemains de la chute de Laurent Gbagbo, avaient fait savoir leurs intentions à ce sujet. Le FPI et sa branche armée veulent coûte que coûte créer une insurrection armée dans l’Ouest. Dans leur plan, il s’agit d’occuper tout l’ouest montagneux jusqu’au port de San Pedro. L’objectif de cette stratégie est de contraindre le pouvoir en place à des négociations en vue de lui arracher des concessions les plus folles telles que la libération de Laurent Gbagbo et des prisonniers pro-Gbagbo. Le camp Gbagbo demeure aujourd’hui convaincu que c’est la seule voie qui lui reste pour faire plier le président Ouattara et son gouvernement à ses exigences. Il est clair que dans cette optique, aucun répit ne sera accordé aux Forces républicaines dans la zone. C’est pourquoi, il importe aux autorités politiques et militaires de trouver les voies et moyens pour museler en amont-et non plus en aval- tous les excités qui s’amusent à traverser la frontière pour venir jouer les pistoléros dans le Far-west ivoirien. La Côte d’Ivoire n’a que souffert de la violence. Il faut donc mettre fin à la récréation.
JCC
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