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Politique Publié le jeudi 16 août 2012 | Le Patriote

Rapport de la CNE : Voici l’analyse du RDR

Porte-parole principal du Rassemblent des Républicains, Joël N’Guessan jette ici un regard critique sur le rapport de la Commission nationale d’enquête (CNE). Pour lui, c’est un travail scientifique qui mérité d’être salué.
La Commission Nationale d'Enquête (CNE) mise en place par le Président Alassane Ouattara pour faire la lumière sur les évènements survenus lors de la crise post électorale a rendu public son rapport. Une lecture minutieuse et réfléchie de ce rapport révèle les points suivants:

1. Qualité du travail accompli par la CNE
Les membres de la Commission ainsi que les Experts affectés à cette tâche ont accompli un travail d'une qualité professionnelle remarquable. Aussi bien dans le fonds que dans la forme, le rapport produit mérite une appréciation positive. Les membres de la Commissions sont donc à féliciter.

2. Chose promise, promesse tenue
Le Président de la République avait promis que le rapport issu des travaux de la Commission Nationale d'Enquête sera rendu public et qu'il sera transmis aux autorités judiciaires pour suite à donner. C'est chose faite: le rapport a été rendu public et tout un chacun peut le consulter, l'analyser, le commenter et l'apprécier à souhait. Mieux, il a été transmis aux autorités judiciaires pour la suite à lui donner. Ce qui n'a toujours pas été le cas dans ce pays où les rapports sont souvent restés dans les tiroirs. On se souvient, entre autres, que les rapports sur le charnier de Yopougon, sur les évènements du 19 septembre 2002, sur les massacres des populations civiles en mars 2004, n'ont jamais été rendus publics. Cela a fait le lit de l'impunité.

3. Sur les crimes imputés à toutes les parties
Les statistiques fournies par la Commission ainsi que le rappel de la chronologie des évènements confirment la qualité et le sérieux des investigations.
Fait remarquable, c'est que tout en imputant les crimes et dérives à chacune des parties, le rapport de la CNE confirme sans ambages ce qui a été à l'origine ou le fait déclencheur de ces crimes et dérives. Il s'agit ni plus ni moins du refus de l'ex-Président ivoirien, M. Laurent GBAGBO, d'accepter le verdict des urnes à l'issue du second tour de l'élection présidentielle. Il est important de revenir sur ce point capital du rapport produit par la Commission Nationale d'Enquête.
En effet, il n'y aurait certainement pas eu de crise postélectorale avec ces milliers de victimes si M. Laurent GBAGBO avait accepté le verdict des urnes, s'il avait accepté le résultat de la Certification du second tour de l'élection présidentielle faite par M. CHOÏ Young-jin, Représentant spécial du Secrétaire Général de l'ONU, s'il avait accepté les résultats des médiations de la CEDEAO et de l'Union Africaine et s'il avait écouté les appels lancés par l'ensemble des pays de l'Union Européenne, par le Conseil de Sécurité de l'ONU, par l'ex Président français, Nicolas SARKOZY et par le Président américain, Barack OBAMA.
Enfin, on aurait pu éviter cette crise si M. Laurent GBAGBO et ses partisans avaient entendu et compris les appels lancés à plusieurs reprises par le Président Alassane OUATTARA depuis son refuge du Golf Hôtel afin que la volonté du peuple soit respectée et pour une alternance démocratique pacifique. Par leur refus de jeux démocratique et surtout par leur entêtement suicidaire à vouloir se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple et contre les conseils suivis d'injonctions de la communauté Internationale, M. Laurent GBAGBO et ses partisans ont plongé la Côte d'Ivoire dans le chaos. Ce faisant, leur responsabilité collective et/ou individuelle est grande devant l'histoire de notre pays et devant l'humanité. Entendons-nous bien. Nous parlons de responsabilité et non encore de culpabilité car il appartient à la Justice d'indiquer qui sont les coupables au terme des procédures judiciaires qui seront engagées contre les auteurs présumés des crimes et dérives de la crise post électorale.

4. Sur la confusion entre "commandos invisibles" et forces pro-Ouattara
Nous notons dans ce rapport que la Commission fait un amalgame entre le fameux "commando invisible" et les forces pro-Ouattara. Il est bon de signaler que le "commando invisible" n'a rien à voir avec les FRCI, car ce commando à posé des actes pour lutter contre les exactions commises par les FDS et les escadrons de la mort bien avant la création des FRCI. Donc, il n'est pas exact dans le rapport de les assimiler aux Forces pro Ouattara.

5. Sur l'impartialité de la Commission
Contrairement à ceux qui prétendent que le rapport produit par la Commission Nationale d'Enquête est "plus complaisant pour le clan Ouattara", il n'en n'est rien. Le Président Alassane OUATTARA le répète inlassablement: il n'y aura plus d'impunité en Côte d'Ivoire. Le Secrétaire Général par Intérim du RDR, le Ministre Amadou Soumahoro a confirmé cette volonté du Chef de l'Etat lors de l'audience qu'il a accordée récemment à certains membres de l'ex galaxie patriotique proches de l'ex Président: "s'il y a des pro-Ouattara ou des militants du RDR qui se sont livrés à des tueries et à des atrocités, ils répondront devant la justice". Au demeurant, au lieu de nous lancer dans des débats sur qui a commis le plus de crimes, ce qui est une comptabilité macabre, nous devons exprimer une grande compassion pour les victimes et les blessés de cette crise et nous dire plus jamais ça sur la terre de Côte d'Ivoire.

6. Sur les conclusions et recommandations du rapport
Les conclusions et recommandations faites par la Commission Nationale d'Enquête démontrent le souci de cette Commission de voir la nation ivoirienne emprunter le chemin de l'Etat de Droit. Lutte contre l'impunité, réparation des torts et injustices, amélioration de l'environnement judiciaire. Le Président Alassane OUATTARA est attaché à ces valeurs et actions qui sont les fondements des démocraties modernes.
En conclusion de ce qui précède, nous disons que le rapport produit par la Commission Nationale d'Enquête mérite que chaque Ivoirien se l'approprie. Qu'on soit homme ou femme politique, membres de la société civile, militaires, policiers, gendarmes, chefs traditionnels, chefs religieux, jeunes, femmes, travailleurs ou à la recherche d'un emploi, nous devons tous nous sentir concernés par les conclusions de ce rapport car nous avons tous été des victimes directs ou indirects de la crise post électorale. C'est en acceptant cela que nous pouvons comprendre la nécessité de nous réconcilier dans la vérité, la justice et le pardon en vue de réapprendre à vivre ensemble.

Le Porte-parole principal du RDR
Le Ministre Joël N'GUESSAN
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