Les pro-Gbagbo ne démordent pas dans leur volonté de boycotter le processus de réconciliation tant que leur parrain ne revient pas aux affaires.
«No Gbagbo, no Côte d’Ivoire». Plus d’un an après la fin de la crise postélectorale, les partisans de l’ancien régime ont repris à leur compte ce slogan des mercenaires libériens qu’ils avaient recrutés pour perpétrer le hold-up électoral de novembre 2010. Le Front populaire ivoirien (Fpi) et l’ensemble du clan Gbagbo semblent demeurer dans cette logique que rien de bien et de grand ne sera construit en Côte d’Ivoire, en l’absence de leur parrain du pouvoir. Ils avaient fait de sa libération, un préalable pour dialoguer avec le pouvoir. Maintenant qu’il a été mis à la disposition de la Cpi, ils se réjouissent aujourd’hui des opérations de déstabilisation tous azimuts lancées par des militaires de leur camp. Savamment préparées à travers des prophéties qui annonçaient le retour de ‘’Séplou’’. Ce n’est pas un simple discours que tiennent les militants de base dans les bistrots. A l’occasion de la troisième convention du Fpi le 29 avril, le président intérimaire du parti lui-même annonçait que « Gbagbo sera bientôt de retour ». Il a fallu l’arrestation suivie de son extradition, le 6 juin, de Lida Kouassi pour comprendre ce qui se tramait. Dans des aveux qu’il a faits à la Direction de la surveillance du territoire (Dst) et rendus publics par le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, l’ancien ministre de la Défense dévoilait clairement la tentative de renversement du pouvoir. «…J’ai pu communiquer aux nouvelles autorités des informations qui étaient en ma possession sur ce qui se préparait. (…) Les quelques documents qui ont été saisis à la suite de la perquisition de mon domicile à Lomé portaient sur la question d’une transition et une communication de prise de pouvoir en Côte d’Ivoire», a-t-il avoué. Découvert, le clan Gbagbo n’abandonne pas pour autant son macabre dessein. Une série d’attaques est perpétrée à l’Ouest puis à Abidjan et dans d’autres villes de l’intérieur du pays. Sur les réseaux sociaux et dans les quartiers, les partisans du «Rien sans Gbagbo » se délectent des lâchetés de ce qu’ils qualifient de «commando mystérieux ». Pourtant, les assaillants n’ont rien de mystérieux. Ils ont un visage. Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) font régulièrement des arrestations. Ceux qui sont pris avouent militer pour renverser Alassane Ouattara. La sortie du Fpi suite à ces tueries reste ambigüe. Dans son communiqué, « la direction du Fpi, condamne avec la plus grande énergie cette vague de violence meurtrière », sans demander aux agresseurs qui prétendent mener le même combat que lui (la chute d’Alassane Ouattara) de mettre fin à leur projet. Mieux, le secrétaire général intérimaire de la jeunesse frontiste ne manque aucune occasion pour annoncer la fin du régime Ouattara. Le 11 août, encore, il s’est dit «pressé de voir ce régime chuter».
Le Fpi, on le voit, a décidé que sans son mentor emprisonné à La Haye, il n’y aurait ni réconciliation, ni stabilité encore moins développement. Mais dans l’intérêt de qui ? Le peuple de Côte d’Ivoire a trop souffert pour qu’on veuille subordonner son destin à la vie d’un individu. A l’instar des autres populations du monde, il aspire au bonheur. Le Fpi et ses satellites n’ont pas le droit de l’en priver parce que M. Gbagbo est poursuivi par la Cpi. Ç’aurait été valable si un autre était à sa place.
Bamba K. Inza
«No Gbagbo, no Côte d’Ivoire». Plus d’un an après la fin de la crise postélectorale, les partisans de l’ancien régime ont repris à leur compte ce slogan des mercenaires libériens qu’ils avaient recrutés pour perpétrer le hold-up électoral de novembre 2010. Le Front populaire ivoirien (Fpi) et l’ensemble du clan Gbagbo semblent demeurer dans cette logique que rien de bien et de grand ne sera construit en Côte d’Ivoire, en l’absence de leur parrain du pouvoir. Ils avaient fait de sa libération, un préalable pour dialoguer avec le pouvoir. Maintenant qu’il a été mis à la disposition de la Cpi, ils se réjouissent aujourd’hui des opérations de déstabilisation tous azimuts lancées par des militaires de leur camp. Savamment préparées à travers des prophéties qui annonçaient le retour de ‘’Séplou’’. Ce n’est pas un simple discours que tiennent les militants de base dans les bistrots. A l’occasion de la troisième convention du Fpi le 29 avril, le président intérimaire du parti lui-même annonçait que « Gbagbo sera bientôt de retour ». Il a fallu l’arrestation suivie de son extradition, le 6 juin, de Lida Kouassi pour comprendre ce qui se tramait. Dans des aveux qu’il a faits à la Direction de la surveillance du territoire (Dst) et rendus publics par le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, l’ancien ministre de la Défense dévoilait clairement la tentative de renversement du pouvoir. «…J’ai pu communiquer aux nouvelles autorités des informations qui étaient en ma possession sur ce qui se préparait. (…) Les quelques documents qui ont été saisis à la suite de la perquisition de mon domicile à Lomé portaient sur la question d’une transition et une communication de prise de pouvoir en Côte d’Ivoire», a-t-il avoué. Découvert, le clan Gbagbo n’abandonne pas pour autant son macabre dessein. Une série d’attaques est perpétrée à l’Ouest puis à Abidjan et dans d’autres villes de l’intérieur du pays. Sur les réseaux sociaux et dans les quartiers, les partisans du «Rien sans Gbagbo » se délectent des lâchetés de ce qu’ils qualifient de «commando mystérieux ». Pourtant, les assaillants n’ont rien de mystérieux. Ils ont un visage. Les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) font régulièrement des arrestations. Ceux qui sont pris avouent militer pour renverser Alassane Ouattara. La sortie du Fpi suite à ces tueries reste ambigüe. Dans son communiqué, « la direction du Fpi, condamne avec la plus grande énergie cette vague de violence meurtrière », sans demander aux agresseurs qui prétendent mener le même combat que lui (la chute d’Alassane Ouattara) de mettre fin à leur projet. Mieux, le secrétaire général intérimaire de la jeunesse frontiste ne manque aucune occasion pour annoncer la fin du régime Ouattara. Le 11 août, encore, il s’est dit «pressé de voir ce régime chuter».
Le Fpi, on le voit, a décidé que sans son mentor emprisonné à La Haye, il n’y aurait ni réconciliation, ni stabilité encore moins développement. Mais dans l’intérêt de qui ? Le peuple de Côte d’Ivoire a trop souffert pour qu’on veuille subordonner son destin à la vie d’un individu. A l’instar des autres populations du monde, il aspire au bonheur. Le Fpi et ses satellites n’ont pas le droit de l’en priver parce que M. Gbagbo est poursuivi par la Cpi. Ç’aurait été valable si un autre était à sa place.
Bamba K. Inza