Dans cet entretien qu’il nous a accordé, le président par intérim du Front populaire ivoirien, Miaka Ouretto, assure que son parti ne se sent pas concerné par les appels à la retenue de la Commission dialogue, vérité et réconciliation.
Le Fpi doit marquer une rupture avec le langage ambigu, selon un conseiller du président de la Cdvr. Quelle suite accordez-vous à cette interpellation ?
Je ne pense pas que ce soit une interpellation. Quand on dit ce genre de choses, il faut citer au moins un propos pour illustrer sa pensée.
Il souhaite, par exemple, que le « langage de violence » ne mette pas en péril la vie de vos militants…
Nous avons un souci que nous exprimons. Celui qui veut l’interpréter à sa manière est libre de le faire. Nous ne savons pas en quoi cela met en péril les partisans de Laurent Gbagbo. Nous ne savons pas en quoi est-ce que cela est offensant.
Quand la Cdvr, chargée de réconcilier les Ivoiriens fait une telle interpellation, n’est-ce pas une autre occasion pour le Fpi de reconsidérer son retour à la table ne discussion ?
Je ne crois pas que ce soit la bonne manière de dire au Fpi, venez à la table de discussion. Le Fpi n’a jamais refusé la négociation. Mais ce qui nous conforte dans ce que nous disons, c’est que tout ce qui se passe n’est pas nouveau…
C’est-à-dire ?
La Côte d’Ivoire vit des crises depuis les années 80. Même du temps du président Félix Houphouet-Boigny, le pays a connu des crises. Et le président Houphouët a toujours eu le mot juste pour rassembler tout le monde.
Est-ce à dire, pour vous, que la Cdvr manque de manière ?
Oui ! Le président de la Cdvr ne nous a jamais fait l’honneur de nous recevoir plus d’une fois. Nous lui avons dit qu’une discussion se passe entre deux personnes. Pour nous, les différents protagonistes doivent s’asseoir pour discuter. Et lorsqu’en 2002, le régime de Laurent Gbagbo a été attaqué, et même avant lorsqu’il était question d’aller au Forum de la réconciliation en 2001, il a fait des efforts surhumains pour réunir tous les protagonistes ; à savoir l’actuel président Alassane Ouattara, le président Bédié et le général Robert Guéï.
Vous entrevoyez alors un tel schéma avec la Cdvr ?
La Cdvr doit s’imposer même si ce n’est pas le même schéma. Il y a quand-même une méthode qui doit amener les partisans de la personne, absente, à participer librement à la discussion. Donc, je ne vois pas en quoi le dire constitue des propos qui mettent en péril les partisans de Laurent Gbagbo. Dans tous les cas, on ne va pas à une discussion pour le plaisir de discuter, on y va pour trouver des solutions. Et nous disons que chacun des protagonistes a quand même des partisans. Vu ce qui se fait, par ailleurs, à l’égard des partisans de Laurent Gbagbo, nous ne savons pas comment nous pouvons accepter de participer à la réconciliation. Je peux comprendre un certain nombre de choses, mais je ne sais pas si tous les partisans de Laurent Gbagbo vont réfléchir comme moi. La Cdvr devrait prendre en compte tous ces aspects au lieu de parler de propos ; c’est une sorte de fuite en avant.
Des voix officielles imputent aux pro-Gbagbo réfugiés au Ghana les récentes attaques contre les positions des forces régulières. Quel commentaire faites-vous d’une telle accusation ?
J’ai réagi par deux fois à cette question sur Rfi. Ce sont des situations très graves. Parce que, après ce que nous, Ivoiriens, avons vécu comme violence, personne ne peut prendre plaisir à voir encore la violence s’installer dans notre pays.
Que dites-vous concrètement ?
Quand il y a de tels mouvements, il est de la responsabilité du pouvoir de faire un travail d’investigations de façon approfondie pour identifier les acteurs de ces violences afin d’y apporter des solutions idoines. Il ne faut pas se précipiter pour dire, par exemple, que c’est le Fpi.
Entretien réalisé par Bidi Ignace
Le Fpi doit marquer une rupture avec le langage ambigu, selon un conseiller du président de la Cdvr. Quelle suite accordez-vous à cette interpellation ?
Je ne pense pas que ce soit une interpellation. Quand on dit ce genre de choses, il faut citer au moins un propos pour illustrer sa pensée.
Il souhaite, par exemple, que le « langage de violence » ne mette pas en péril la vie de vos militants…
Nous avons un souci que nous exprimons. Celui qui veut l’interpréter à sa manière est libre de le faire. Nous ne savons pas en quoi cela met en péril les partisans de Laurent Gbagbo. Nous ne savons pas en quoi est-ce que cela est offensant.
Quand la Cdvr, chargée de réconcilier les Ivoiriens fait une telle interpellation, n’est-ce pas une autre occasion pour le Fpi de reconsidérer son retour à la table ne discussion ?
Je ne crois pas que ce soit la bonne manière de dire au Fpi, venez à la table de discussion. Le Fpi n’a jamais refusé la négociation. Mais ce qui nous conforte dans ce que nous disons, c’est que tout ce qui se passe n’est pas nouveau…
C’est-à-dire ?
La Côte d’Ivoire vit des crises depuis les années 80. Même du temps du président Félix Houphouet-Boigny, le pays a connu des crises. Et le président Houphouët a toujours eu le mot juste pour rassembler tout le monde.
Est-ce à dire, pour vous, que la Cdvr manque de manière ?
Oui ! Le président de la Cdvr ne nous a jamais fait l’honneur de nous recevoir plus d’une fois. Nous lui avons dit qu’une discussion se passe entre deux personnes. Pour nous, les différents protagonistes doivent s’asseoir pour discuter. Et lorsqu’en 2002, le régime de Laurent Gbagbo a été attaqué, et même avant lorsqu’il était question d’aller au Forum de la réconciliation en 2001, il a fait des efforts surhumains pour réunir tous les protagonistes ; à savoir l’actuel président Alassane Ouattara, le président Bédié et le général Robert Guéï.
Vous entrevoyez alors un tel schéma avec la Cdvr ?
La Cdvr doit s’imposer même si ce n’est pas le même schéma. Il y a quand-même une méthode qui doit amener les partisans de la personne, absente, à participer librement à la discussion. Donc, je ne vois pas en quoi le dire constitue des propos qui mettent en péril les partisans de Laurent Gbagbo. Dans tous les cas, on ne va pas à une discussion pour le plaisir de discuter, on y va pour trouver des solutions. Et nous disons que chacun des protagonistes a quand même des partisans. Vu ce qui se fait, par ailleurs, à l’égard des partisans de Laurent Gbagbo, nous ne savons pas comment nous pouvons accepter de participer à la réconciliation. Je peux comprendre un certain nombre de choses, mais je ne sais pas si tous les partisans de Laurent Gbagbo vont réfléchir comme moi. La Cdvr devrait prendre en compte tous ces aspects au lieu de parler de propos ; c’est une sorte de fuite en avant.
Des voix officielles imputent aux pro-Gbagbo réfugiés au Ghana les récentes attaques contre les positions des forces régulières. Quel commentaire faites-vous d’une telle accusation ?
J’ai réagi par deux fois à cette question sur Rfi. Ce sont des situations très graves. Parce que, après ce que nous, Ivoiriens, avons vécu comme violence, personne ne peut prendre plaisir à voir encore la violence s’installer dans notre pays.
Que dites-vous concrètement ?
Quand il y a de tels mouvements, il est de la responsabilité du pouvoir de faire un travail d’investigations de façon approfondie pour identifier les acteurs de ces violences afin d’y apporter des solutions idoines. Il ne faut pas se précipiter pour dire, par exemple, que c’est le Fpi.
Entretien réalisé par Bidi Ignace