Le Préfet d’Agboville, Bako Digbe Anatole et certains éléments des Frci accusent les pro-Gbagbo de préparer la déstabilisation du régime Ouattara à partir du département. Dans une interview accordée à un journal de la place, le porte-parole des Frci, Diako Moustapha, a soutenu avoir des informations relatives aux instructeurs, aux lieux de formation des miliciens et des chefs de village qui seraient impliqués dans cette opération de déstabilisation en préparation. Ulcéré par ces accusations graves qui ne reposent sur aucun indice convaincant, le Fpi est monté au créneau pour dire son fait aux accusateurs. Dans une déclaration produite le 25 juillet dernier, la fédération Fpi d’Agboville conduite par le fédéral Boka Serges Edgar dit ne pas se reconnaitre dans un quelconque projet de déstabilisation du régime et dénonce une manœuvre dangereuse des Frci et du représentant de l’Etat. « Considérant que le Fpi fait de la transition démocratique et l’accession au pouvoir par les urnes son credo et qu’il ne saurait, ni de près ni de loin, être associé à toute tentative de prise du pouvoir par les armes, la fédération Fpi d’Agboville proteste énergiquement contre les propos du préfet et du porte parole des Frci qui visent à exacerber les tensions existantes depuis le 11 avril 2011» mentionne la déclaration. Le Fpi observe par ailleurs qu’ «aucune procédure judiciaire ou autre mesure n’a été prise par le préfet de région à l’encontre des personnes incriminées ». Les partisans du président Gbagbo considèrent que la confusion entretenue est préjudiciable pour la paix dans le département et peut servir de prétexte à des représailles de la part des Frci contre les populations ». Le bureau fédéral de l’ex parti au pouvoir se réserve le droit de porter plainte pour diffamation contre le porte parole des Frci et le président de la jeunesse Rdr d’Agboville. Fidele à son serment de paix et de dialogue, le Fpi demande la réactivation urgente du comité de sécurité du département présidé par le préfet et appelle à l’organisation d’un forum sur la sécurité. Lequel forum devant réunir autour d’une même table, les élus, les partis politiques, les forces armées, les jeunes, les chefs de villages, les chefs religieux et de communautés ethniques pour apporter des solutions efficaces à l’insécurité (vols, violes, braquages et coupeurs de route) qui mine le département.
Jean Khalil Sella
Jean Khalil Sella