Au moins deux assaillants et trois civils tués : un chauffeur de minicar et un autre d’une boulangerie, tous deux tués à la gare de Bouaké. La prison vidée de ses occupants, la gendarmerie et le commissariat criblées de balles, le centre des impôts détruits, des ordinateurs emportés, une dizaine d’interpellations. C’est le bilan partiel en fin de journée de l’attaque de la ville de Dabou. Attaque survenue dans la nuit du mercredi à hier jeudi. Après une rude journée, en effet, les populations pour la plupart ont regagné leur domicile pour un repos mérité, quand autour de minuit, ils ont été tirés de leur sommeil par des tirs nourris d’armes de guerre. De sources concordantes, c’est autour de cette heure que des assaillants, en tenue civile, ont essayé de s’emparer de la ville. « J’ai été sorti de mon sommeil autour de minuit par des coups de feu qui s’approchaient de plus en plus de mon domicile. Toute la maisonnée tremblait de peur. Par la suite, j’ai compris qu’il s’agissait d’assaillants qui cherchaient a récupérer le camp des FRCI situé à l’Ancienne école des bandits, sur la route de Boubo», indique Charles Lorgn habitant de Dabou. Bamba Siratigui, lui non plus de ne dit pas autre chose : « toute la nuit, on n’a pas dormis à cause des tirs. En plus, l’électricité et l’eau étaient interrompues. Tout cela a rendu notre nuit difficile». Idem Pour Daniel Koffi, un autre habitant de la ville qui indique avoir passé une nuit agitée. Cet habitant de wrod, un autre quartier de Dabou, indique avoir été terrifié toute la nuit. De sources concordantes, les agresseurs seraient venus du corridor sud, c’est-à-dire par le pont de l’Agneby. Justement à ce niveau, pour couvrir leurs arrières, ils mitraillent les pneus de deux minis-cars de 32 places avec lesquels ils obstruent la chaussée pour empêcher tout renfort des FRCI en provenance d’Abidjan. Cette étape franchie, les assaillants se dirigent vers la maison d’arrêt de la ville, où ils auraient tenu en respect les deux gardes pénitenciers de service. Ces deniers auraient été tués par la suite. La centaine de prisonniers libérés, les assaillants mettent le cap sur la gendarmerie, puis le commissariat en saccageant au passage le centre des impôts de la ville. Au moment de l’attaque, selon la directrice de la prison, Adjoua Ouattara, ce sont "119 détenus" qui s’y trouvaient. Elle n’a en revanche pas indiqué le nombre de prisonniers repris. Les assaillants ont alors fait mouvement vers le camp des FRCI. Ces derniers, de sources concordantes, opposent une farouche résistance aux assaillants. Entre-temps, le renfort venu d’Abidjan, a du mal à franchir le barrage dressé à l’aide des deux minis-cars. Finalement, l’obstacle est franchi. C’est alors la débandade du côté des assaillants. Ces derniers quittent précipitamment la ville, direction Jacqueville via la lagune et descendent à Taboth, un village de la ville. Là, ils sont pris en chasse par les FRCI jusqu’à Toukouzou, vers Grand-Lahou. Redevenus maitre de Dabou, les FRCI entament un ratissage qui se poursuit dans les villages. Passées les heures de frayeurs, les populations sont sorties de leur cachette.
Reprise des activités
« Je reviens de la gendarmerie. Je m’y suis rendu autour de 14 heures. Le calme est revenu », ainsi s’est exprimé en début de soirée, Metch Constant, agent de la marie de Dabou. Joint au téléphone autour de 15 heures, l’homme avait plutôt l’air détendu et s’est même permis une plaisanterie avec nous. «N’ayez peu pas peur, venez ici pour avoir les vraies informations », nous a-t-il lâché, avant de prendre congé de nous. Comme lui, beaucoup d’habitants de Dabou ont commencé à sortir de leur maison. Les uns pour avoir des nouvelles de leurs proches, les autres pour s’enquérir de la situation sur le terrain. «Je pense qu’on peut sortir maintenant. De mon quartier, Cité Caïman, j’observe des passants », indique pour sa part, Charles Lorgn autre habitant de la ville. « Tout est finalement rentré dans l’ordre. La vie est en train de reprendre petit à petit. Le calme plat qui régnait au petit matin a fait place à une reprise petit à petit des activités », témoigne Pauline Aya, une autre habitante de la ville. Petit à petit, les commerces ont ouvert et les premiers camions ont commencé à sortir de la ville. « Je suis à l’autre bout de la ville, vers le corridor nord. La ville commence à s’animer », indique pour sa part Théodore Lasme. Tout est bien qui fini bien. Pour ne plus que leur quiétude soit perturbée, les populations ont émis le v?u que les FRCI renforcent leur présence dans la ville.
Thiery Latt
Reprise des activités
« Je reviens de la gendarmerie. Je m’y suis rendu autour de 14 heures. Le calme est revenu », ainsi s’est exprimé en début de soirée, Metch Constant, agent de la marie de Dabou. Joint au téléphone autour de 15 heures, l’homme avait plutôt l’air détendu et s’est même permis une plaisanterie avec nous. «N’ayez peu pas peur, venez ici pour avoir les vraies informations », nous a-t-il lâché, avant de prendre congé de nous. Comme lui, beaucoup d’habitants de Dabou ont commencé à sortir de leur maison. Les uns pour avoir des nouvelles de leurs proches, les autres pour s’enquérir de la situation sur le terrain. «Je pense qu’on peut sortir maintenant. De mon quartier, Cité Caïman, j’observe des passants », indique pour sa part, Charles Lorgn autre habitant de la ville. « Tout est finalement rentré dans l’ordre. La vie est en train de reprendre petit à petit. Le calme plat qui régnait au petit matin a fait place à une reprise petit à petit des activités », témoigne Pauline Aya, une autre habitante de la ville. Petit à petit, les commerces ont ouvert et les premiers camions ont commencé à sortir de la ville. « Je suis à l’autre bout de la ville, vers le corridor nord. La ville commence à s’animer », indique pour sa part Théodore Lasme. Tout est bien qui fini bien. Pour ne plus que leur quiétude soit perturbée, les populations ont émis le v?u que les FRCI renforcent leur présence dans la ville.
Thiery Latt