Sur les tablettes des services secrets, les indices s’amoncellent qui accablent le Fpi. Le parti de Laurent Gbagbo, le véritable commanditaire des actions subversives en cours.
Ils reprennent des airs adamantins. Malgré la vague d’attentats coordonnés touchant une demi-dizaine de nos villes, les dirigeants du Front populaire ivoirien (Fpi) n’en finissent plus de se gargariser et de faire le dos rond. En amont de l’océan de sang des Forces républicaines et des citoyens qui coule, c’est le parti de Laurent Gbagbo qui est visiblement à la manette. En tout cas, les actes posés par ses premiers responsables et leurs déclarations viennent parfaire le tableau apocalyptique qu’ils ont décidé d’imposer au peuple ivoirien. Et les signes de reconnaissance du projet funeste ne sont pas protégés. Quelques morceaux choisis: «Je vous dis qu’il y aura un match retour. Il sera dur mais nous allons le gagner avec panache et détermination», claironne le président de la Jeunesse pro-Gbagbo à Ebimpé, un village d’Anyama. Pour donner un contenu réel à sa pensée, Justin Koua n’a eu cesse depuis de rameuter ses troupes aussi bien à Koumassi, à Yopougon qu’à Agboville ou à Adzopé. A ces différentes tribunes, c`est un drame bouleversant mais toujours désespérant, qui emporte comme un film d`action ce bonhomme doté d`un humour noir épatant ; et qui s`inspire de la théorie de la terre brûlée prônée par son maître après sa déconvenue électorale du 28 novembre 2010. Quant au secrétaire général Laurent Akoun, il est moutonnement dans une course affolée avec son cynisme intime. «Tenez-vous prêts (…) Si Laurent Gbagbo n’est pas libéré, il n’y aura jamais ni réconciliation, ni paix ici». Comme dans une scène de théâtre où chacun joue son rôle, Marie-Odette Lorougnon, la patronne des femmes conclut: «Dans notre parti, nous sommes des légalistes. Le président proclamé par les institutions de la République, c’est Laurent Gbagbo. C’est lui qui jouit de la légitimité».
Des paroles qui trahissent
A l’évidence, les dirigeants du Fpi, tête baissée, ont clairement fait le choix de militer pour la guerre. La guerre contre la démocratie. Les premiers éléments des enquêtes établissent un lien ombilical entre eux et les actions terroristes en cours. Selon les aveux de Irié-Bi Botti appréhendé à l’issue de l’attaque d’AKouédo, lui et plusieurs de ses complices ont été mis en mission par le parti de Laurent Gbagbo. «Notre rôle était de réveiller l’ensemble des cellules dormantes», lance-t-il. Comme ce fantassin, toutes les personnes arrêtées en l’occurrence, le sergent-chef Jean Goucloué, armurier au 1er bataillon d’Akouédo, le caporal Gbessi Tapé également armurier au sein de la même unité ont reconnu la connexion avec le parti à la rose. Kadja Bagnon, capturé dans la forêt de Bingerville (il se disait machiniste en zone industrielle de Yopougon), Didier Lionel Moa, Abo Victor Wilfried Abé, Bruno N’Cho Koutouan, et Emile Agoh N’Cho, n’ont rien dit de différent. Au niveau militaire, les actions étaient coordonnées par les lieutenants Anselme Marcellin Bawa et Péhé Félicien Oridjou, tous les deux de mèche avec Dadi Tohourou, commandant du Bataillon d’artillerie sol-air (Basa) et beau-frère du président Gbagbo. A l’évidence, le FPI joue avec le feu.
Lanciné Bakayoko
Ils reprennent des airs adamantins. Malgré la vague d’attentats coordonnés touchant une demi-dizaine de nos villes, les dirigeants du Front populaire ivoirien (Fpi) n’en finissent plus de se gargariser et de faire le dos rond. En amont de l’océan de sang des Forces républicaines et des citoyens qui coule, c’est le parti de Laurent Gbagbo qui est visiblement à la manette. En tout cas, les actes posés par ses premiers responsables et leurs déclarations viennent parfaire le tableau apocalyptique qu’ils ont décidé d’imposer au peuple ivoirien. Et les signes de reconnaissance du projet funeste ne sont pas protégés. Quelques morceaux choisis: «Je vous dis qu’il y aura un match retour. Il sera dur mais nous allons le gagner avec panache et détermination», claironne le président de la Jeunesse pro-Gbagbo à Ebimpé, un village d’Anyama. Pour donner un contenu réel à sa pensée, Justin Koua n’a eu cesse depuis de rameuter ses troupes aussi bien à Koumassi, à Yopougon qu’à Agboville ou à Adzopé. A ces différentes tribunes, c`est un drame bouleversant mais toujours désespérant, qui emporte comme un film d`action ce bonhomme doté d`un humour noir épatant ; et qui s`inspire de la théorie de la terre brûlée prônée par son maître après sa déconvenue électorale du 28 novembre 2010. Quant au secrétaire général Laurent Akoun, il est moutonnement dans une course affolée avec son cynisme intime. «Tenez-vous prêts (…) Si Laurent Gbagbo n’est pas libéré, il n’y aura jamais ni réconciliation, ni paix ici». Comme dans une scène de théâtre où chacun joue son rôle, Marie-Odette Lorougnon, la patronne des femmes conclut: «Dans notre parti, nous sommes des légalistes. Le président proclamé par les institutions de la République, c’est Laurent Gbagbo. C’est lui qui jouit de la légitimité».
Des paroles qui trahissent
A l’évidence, les dirigeants du Fpi, tête baissée, ont clairement fait le choix de militer pour la guerre. La guerre contre la démocratie. Les premiers éléments des enquêtes établissent un lien ombilical entre eux et les actions terroristes en cours. Selon les aveux de Irié-Bi Botti appréhendé à l’issue de l’attaque d’AKouédo, lui et plusieurs de ses complices ont été mis en mission par le parti de Laurent Gbagbo. «Notre rôle était de réveiller l’ensemble des cellules dormantes», lance-t-il. Comme ce fantassin, toutes les personnes arrêtées en l’occurrence, le sergent-chef Jean Goucloué, armurier au 1er bataillon d’Akouédo, le caporal Gbessi Tapé également armurier au sein de la même unité ont reconnu la connexion avec le parti à la rose. Kadja Bagnon, capturé dans la forêt de Bingerville (il se disait machiniste en zone industrielle de Yopougon), Didier Lionel Moa, Abo Victor Wilfried Abé, Bruno N’Cho Koutouan, et Emile Agoh N’Cho, n’ont rien dit de différent. Au niveau militaire, les actions étaient coordonnées par les lieutenants Anselme Marcellin Bawa et Péhé Félicien Oridjou, tous les deux de mèche avec Dadi Tohourou, commandant du Bataillon d’artillerie sol-air (Basa) et beau-frère du président Gbagbo. A l’évidence, le FPI joue avec le feu.
Lanciné Bakayoko