Alphonse Douati, anccien ministre et secrétaire général adjoint du Front populaire ivoirien (Fpi) chargé du suivi de l’action gouvernementale, a été arrêté, dans la soirée du samedi 18 août dernier, par le commissaire Diomandé Inza, patron de la Direction de la surveillance du territoire (Dst). Il y était encore détenu au moment où nous mettions sous presse. L’information relayée par les médias toute la journée du dimanche dernier, a fait déferler à la résidence du nouveau détenu du régime Ouattara à Cocody-Vallons (Abidjan), parents, amis et connaissances de la famille, tous accourus pour en avoir le cœur net. D’autant plus que tout le monde savait que l’ex-ministre Alphonse Douati était en mission avec la direction du Fpi à Agboville. Selon des sources proches de la famille, c’est justement de retour d’Agboville, que l’ancien ministre de l’agriculture a été joint par téléphone par le commissaire Diomandé. Son interlocuteur lui a demandé de le rejoindre à son bureau où il souhaitait échanger avec lui sur un certain nombre de sujets liés notamment à sa sécurité. « Le directeur de la Dst lui a dit que, selon des informations en sa possession, il avait des raisons de croire que la sécurité l’ancien ministre était menacée. Il a donc dit qu’il souhaitait en parler avec lui. C’est alors que M. Douati s’est rendu à la Dst avec moi », nous a confié un de ses proches collaborateurs dont nous taisons le nom pour des raisons évidentes de sécurité. Toujours, selon lui, l’accueil et les premiers échanges entre M. Douati et le commissaire Inza se sont déroulés dans une ambiance cordiale et décontractée. « Mais quand j’ai vu que l’entretien trainait en longueur, je me suis résolu à informer la famille et les amis », a poursuivi notre source. Qui a précisé que quelques minutes après leur arrivée, les locaux de la Dst ont été littéralement pris d’assaut par des hommes encagoulés armés jusqu’aux dents. « Ils avaient une telle allure que le jeune chauffeur qui était avec nous a commencé à m’appeler pratiquement en pleurs », a-t-il révélé. C’est finalement aux alentours de minuit, samedi dernier, que les accompagnateurs du ministre Alphonse Douati ont été priés de rentrer pour revenir le lendemain. Ils ont, par la même occasion, été informés que l’ancien ministre resterait sur place.
Le lendemain, dimanche, les locaux de la Dst ressemblaient à une forteresse. Entre le carrefour de l’Ecole nationale de police et les locaux de la Dst, trois cargos de policiers avaient pris position. Pendant qu’un autre faisait la ronde. Côté Ecole nationale de gendarmerie, un pick-up bondé de policiers armés et portant tous des casques et des gilets pare-balle avait pris position dans l’enceinte de la station Total. Tandis qu’une demi-douzaine de pick-up de l’Onuci étaient postés en face de l’Ecole nationale de gendarmerie. « Ne restez pas là. Ceux qui étaient là avant vous ont tous été ramassés par les gens de Kouyaté», nous lance un passant. Nous apprendrons plus tard, en effet, que tous les passants ainsi que quelques responsables du Fpi qui étaient venus s’enquérir des nouvelles du ministre Douati avaient été embarqués dans des cargos et conduits vers une destination inconnue. La fille du ministre Alphonse Douati, Melle Désirée Douati, partie attendre Me Toussaint Dacko-Zahoui, l’avocat de son père, en faisait partie. Sa famille est restée sans nouvelle d’elle toute la journée de dimanche avant d’être informée hier qu’elle et ses compagnons d’infortune ont été finalement conduits à la Préfecture de police après avoir passé la nuit à l’Ecole nationale de police. Officiellement, personne ne sait ce qui est reproché à l’ex-ministre Douati, d’autant plus que son avocat, Me Dako-Zahoui, n’avait pas pu avoir accès à lui. Officieusement, certaines sources proches du régime Ouattara soutiennent qu’Alphonse Douati serait soupçonné de complicité dans les récentes attaques à Toulépleu. Ainsi va la côte d’Ivoire sous Ouattara, un pays abonné aux violations des droits de l’homme.
Guillaume T. Gbato
gtgbato@yahoo.fr
Le lendemain, dimanche, les locaux de la Dst ressemblaient à une forteresse. Entre le carrefour de l’Ecole nationale de police et les locaux de la Dst, trois cargos de policiers avaient pris position. Pendant qu’un autre faisait la ronde. Côté Ecole nationale de gendarmerie, un pick-up bondé de policiers armés et portant tous des casques et des gilets pare-balle avait pris position dans l’enceinte de la station Total. Tandis qu’une demi-douzaine de pick-up de l’Onuci étaient postés en face de l’Ecole nationale de gendarmerie. « Ne restez pas là. Ceux qui étaient là avant vous ont tous été ramassés par les gens de Kouyaté», nous lance un passant. Nous apprendrons plus tard, en effet, que tous les passants ainsi que quelques responsables du Fpi qui étaient venus s’enquérir des nouvelles du ministre Douati avaient été embarqués dans des cargos et conduits vers une destination inconnue. La fille du ministre Alphonse Douati, Melle Désirée Douati, partie attendre Me Toussaint Dacko-Zahoui, l’avocat de son père, en faisait partie. Sa famille est restée sans nouvelle d’elle toute la journée de dimanche avant d’être informée hier qu’elle et ses compagnons d’infortune ont été finalement conduits à la Préfecture de police après avoir passé la nuit à l’Ecole nationale de police. Officiellement, personne ne sait ce qui est reproché à l’ex-ministre Douati, d’autant plus que son avocat, Me Dako-Zahoui, n’avait pas pu avoir accès à lui. Officieusement, certaines sources proches du régime Ouattara soutiennent qu’Alphonse Douati serait soupçonné de complicité dans les récentes attaques à Toulépleu. Ainsi va la côte d’Ivoire sous Ouattara, un pays abonné aux violations des droits de l’homme.
Guillaume T. Gbato
gtgbato@yahoo.fr