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Politique Publié le mardi 21 août 2012 | Le Patriote

Le FPI veut noyer le poisson

Pris la main dans le sac ! Le Front populaire ivoirien vient d’être pris à son propre jeu. Le parti de Laurent Gbagbo a organisé une attaque contre son propre siège. Toutes les preuves et premiers indices concourent indubitablement à cette thèse. Miaka Oureto et se camarades ont mis à sac le seul lieu de réunion viable qui leur reste. Mais pourquoi donc ? Les rasions sont toutes simples. Après les attaques d’Akouédo, de Yopougon, d’Abengourou, de Grand-Bassam, d’Agboville et de Dabou, des miliciens et mercenaires ont été arrêtés. Les affreux pris la main dans le sac, au cours d’interrogations serrées, se sont mis à table. Et dans leurs aveux, les auteurs des attaques arrêtés ont donné les noms de leurs commanditaires qui font partie pour la plupart à la haute direction du parti à la rose. Aujourd’hui, les enquêtes sont pratiquement bouclées. Le FPI sait que plusieurs de ses cadres sont dans le collimateur de la justice. C’est la raison pour laquelle le parti à la rose a décidé d’anticiper. Le but est de se faire passer, comme d’habitude, pour la victime. Après l’attaque passée sur commande à ses bons soins, le FPI par le biais du ministre Amani N’Guessan a animé un point de presse où il demande à l’ONU et à la communauté internationale de mettre un terme, selon lui, à la « dérive dictatoriale du RDR ». Histoire de faire passer les prochaines arrestations qui s’abattront sur certains cadres de l’ancien parti au pouvoir pour des man?uvres politiciennes.

Cela s’appelle chercher à noyer le poisson. Mais personne n’est dupe. Sinon comment comprendre que le RDR, parti au pouvoir, ait commandité une attaque aussi timide contre un parti qui est à la base de la mort de plusieurs milliers de ses militants et qui continue de faire couler le sang des Ivoiriens ? « Nous étions en réunion, nous étions au nombre de dix.

Venues à bord d’un minicar, des personnes non identifiées, armées de gourdins, de machettes et de fusils de chasse, ont fait irruption dans les locaux" peu avant 12H00 (locales et GMT) », a indiqué un responsable de la section jeunesse du FPI, Jean-Luc Ouallo à la presse après l’attaque. Si tant que l’on veut faire du mal au FPI, n’y a-t-il pas suffisamment d’armes de guerre en circulation pour mener une telle opération qu’avec des fusils de chasse, des machettes et des gourdins ? Qui peut croire à de pareilles fadaises, quand on sait que même les voyous de petite frappe arrivent en ces temps qui courent à se procurer des kalachnikovs à vil prix dans les rues d’Abidjan pour leurs basses besognes ? Et puis, qui est assez fou pour louer un Gbaka à des excités armés de gourdins, de machettes et de fusils qui ne font aucun mystère sur leur intention d’en découdre ? Si le ridicule pouvait tuer.

A vrai dire, le FPI est aux abois. Pris dans leur propre piège et sentant l’étau se resserrer autour d’eux, les dirigeants de l’ex-parti au pouvoir se cherchent une porte de sortie. Mais c’est peine perdue. Cet énième montage gros et grotesque cousu de fil blanc, encore une fois, ne passera pas. Que Miaka Oureto et ses camarades s’apprêtent à assumer leurs actes. Car pour cette fois, les cris et les larmes de sorciers versés en ce moment n’y pourront rien. Au moment opportun, tous ceux qui sont impliqués dans les attaques qui ont endeuillé ces derniers temps des familles subiront la rigueur de la loi.

Jean-Claude Coulibaly
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