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Politique Publié le jeudi 23 août 2012 | Nord-Sud

Le Fpi se défend sans convaincre

Parler est une chose, convaincre en est une autre. Le Front populaire ivoirien (Fpi) a répondu, hier, à ceux qui l’accusent d’avoir attaqué, lui-même, son siège, samedi dernier. Son secrétaire général, Laurent Akoun, a tenté l’exercice. Sans dissiper la suspicion. «Nous n’avons pas d’âme d’imposteurs. Ce qui a été dit sur un certain site ne nous engage pas. Ce n’est pas nous. Heureusement que les Américains peuvent trouver les auteurs grâce à leur technologie. Mais ce n’est pas notre propre. Ma culture m’interdit, sur des faits comme ceux-là, de chercher à grossir les faits, et de mentir», a-t-il argumenté. Vous avez bien lu : «Sur des faits comme ceux-là», sa culture lui interdit «de mentir». Donc ça arrive dans d’autres cas. Et qu’est-ce qui prouve qu’il n’y a pas eu exception pour cette fois ? Poursuivons. M. Akoun a ajouté : «Le 8 octobre 2011, nous avons tenté d’organiser des meetings grâce à notre camarade Yao Yao Jules et j’étais au grand campement avec mes camarades. Ma voiture a été cassée entièrement. Personnellement, j’ai reçu des éclats sur le dos. Pour d’autres, je me serais fait bander la tête et j’aurais été à l’hôpital me coucher. Je ne peux pas faire ça. On me l’a demandé, j’ai dit non ! Je vais bien. On m’a fait un sérum antitétanique. Je suis allé me coucher tranquillement. Je suis-là. J’ai dit non parce que j’ai eu des coups et ça s’arrête-là. Le 21 janvier 2012 (le meeting à la place Ficgayo à Yopougon, ndlr) alors que tout le monde annonçait de nombreux morts, moi j’ai dit la vérité. Ce n’est pas mon propre de mentir. On m’a dit d’annoncer une quarantaine de décès. J’ai dit non. Parce que nous n’entendons pas devenir des vedettes». Au lieu donc de donner des preuves pour confondre ceux qui accusent son parti d’auto-attaque, l’intervenant se borne à gager sur sa bonne foi, sur sa morale. Plusieurs observateurs relèvent que ce parti est habitué aux coups bas, au non-respect de la parole donnée et des engagements pris comme pendant les dix ans de pouvoir de Laurent Gbagbo. Si mister Akoun avait trouvé un autre argumentaire, peut-être aurait-il été convaincant. Obnubilé par le souci de convaincre, le conférencier a dévoilé la nature même de sa formation. Il révèle, en effet, qu’après l’incident du meeting de la place Ficgayo «alors que tout le monde annonçait de nombreux morts, moi j’ai dit la vérité (…) On m’a dit d’annoncer une quarantaine de décès. J’ai dit non». En clair, chez les ‘’frontistes’’, le mensonge fait partie des stratégies. Ils ont donc pu, encore une fois, y avoir recours en s’auto-attaquant. Mais attention, le sieur Akoun n’est pas concerné : ce n’est pas son «propre de mentir». N’y aurait-il donc qu’un seul diseur de vérités au front ?

Bamba K. Inza
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