Le chef de l’Etat, c’est Alassane Ouattara. Qu’on l’appelle chef de l’Etat ou président de la République, c’est lui. Si on ne dit pas qu’il est le président de la République, avec qui nous allons discuter ? Alassane Ouattara est le président de la République, et nous l’appellerons ainsi dans nos communiqués ». Ainsi parlait hier, le secrétaire général du Fpi, Laurent Akoun, au Qg de son parti. Un jour, il reconnaît la légalité du pouvoir. Un autre jour, il nie les Institutions, la République et l’Etat. Quelle est la vraie position du Fpi sur le régime du président Alassane Ouattara ? Certes, Laurent Akoun, lui, s’est voulu clair, sur la question. Mais, force est de constater qu’il n’en a pas été toujours ainsi, ni dans la tête, ni dans la bouche de ses compagnons. Couramment, son adjoint, Alphonse Douaty, à ses meetings, fait état d’un « régime installé par coup d’Etat » ou « par les bombes ». D’autres barons, comme Agoh Marthe, l’ancienne vice-présidente du parlement, parle parfois « d’Etat sui generis ». Entendez : un Etat qui ne répond à aucune norme établie. Que retenir, quand l’armée en charge d’assurer la sécurité des personnes et des biens est qualifiée de « bande de chasseurs » ou que le parlement, qui vote les lois, est vu comme « un Rhdp bis » ? Une chose est, pour le Fpi, de brandir la responsabilité de l’Etat, dans sa mission de sécurité ou de revendiquer son droit constitutionnel à s’opposer politiquement au gouvernement, conformément aux lois de la République. Une autre est de reconnaître franchement, ouvertement et courageusement, l’existence de cette République, de ses Institutions et de ceux qui les incarnent. Ainsi, le veut le jeu démocratique. Ainsi prendrait tout son sens, « le dialogue républicain » en cours entre le Fpi, opposition, et le gouvernement. Autrement dit, le Fpi doit faire un choix : être dans la République, une bonne fois pour toutes, ou être en dehors. Car, avoir un pied dedans et un autre dehors, c’est être inconséquent. Quand un homme n’est pas d’accord, il dit « non ». Et d’ailleurs, à ce jeu de confusion, tout le monde s’y perd et tout le monde y perd.
B.H
B.H