Les enquêtes engagées par les autorités pour faire toute la lumière sur les attaques à répétition contre les positions et les camps des FRCI commencent à livrer ses secrets. Sans vouloir trahir l’instruction en cours, des sources concordantes au fait du dossier sont formelles sur l’implication de certains cadres du Front populaire ivoirien dans ces opérations meurtrières qui ont coûté la vie à plus d’ une dizaine de soldats de l’armée ivoirienne. En effet, des indices et non des moindres, démontrent le rôle important joué par les dirigeants du parti à la rose pour favoriser les attaques dans la but de créer un sentiment de psychose générale dans le pays. Selon nos sources, les miliciens et les mercenaires mis aux arrêts par les FRCI n’ont pas voulu couler seuls et sont passés aux aveux. Outre le secrétaire général adjoint du FPI, l’ancien ministre Alphonse Douati, plusieurs personnalités du parti bleu ont été citées par leurs envoyés. Si la justice ivoirienne a placé l’ancien ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques sous mandat de dépôt, c’est que les soupçons qui pèsent sur lui sont sérieuses et c’est le cas de biens de ses camarades du parti. Les révélations des assaillants sont sans ambages. Ils ont été convoyés, entretenus et mis en mission par des cadres du FPI et de la défunte majorité présidentielle aussi bien en place à Abidjan qu’à l’extérieur du pays. Le FPI qui nie tout lien avec les déstabilisateurs est ainsi pris la main dans le sac. En attendant le grand déballage des autorités dans les jours à venir, il est quasiment sûr que ces cadres cités par ceux qu’ils ont embarqués dans leur aventure de déstabilisation des institutions de la République seront interpellés pour être entendus. Ayant compris que leur supercherie a été découverte, les refondateurs commencent à crier sur tous les toits leur innocence et à une supposée répression qui s’abat sur les pro-Gbagbo. Apeurés, ils appellent aujourd’hui au dialogue qu’ils ont toujours pourtant refusé avec le pouvoir. Une manière de noyer le poisson. Cependant, la mayonnaise pour sûr ne prendra pas. Car, les autorités n’entendent pas se laisser abuser et ne compte pas tolérer tous ceux qui sont impliqués dans les projets de déstabilisation contre la Côte d’Ivoire. La justice fera son travail. Et les refondateurs cités par les assaillants gagneraient à s’apprêter à se défendre devant les juges. Au lieu de se dépenser dans des vaines tentatives de justification. Dans tous les cas, l’exercice ne semble pas être facile pour le secrétaire général, Laurent Akoun et ses camarades. Car l’argumentaire servi à l’opinion en ce moment est trop faible pour convaincre. Des jours difficiles s’annoncent donc pour tous les fauteurs de trouble embusqués au sein du FPI.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara