De quoi à apporter de l’eau au moulin des autorités qui accusent les militaires pro-Gbagbo en exil et les miliciens de l’ancien régime d’être à la base des attaques à répétition contre les positions et les camp des FRCI perpétrées ces derniers temps. En effet, invité à participer à la rencontre qui a eu lieu hier, entre la société civile et le président du Rassemblement des Jeunes républicains, Karamoko Yayoro, un ex-milicien encore en contact avec ses camarades n’a pas fait la fine bouche. Originaire de Toulépleu, l’ex-milicien-dont nous taisons le nom pour des raisons de sécurité- a levé le voile sur l’attaque de Taï qui a couté la vie à 7 casques bleus, des attaques de Yopougon et camp d’Akouédo. Selon lui, ses camarades miliciens avec qui il a combattu pendant de longues années avant de se ressaisir, l’informaient régulièrement des opérations à mener dans le but de saper le processus de réconciliation nationale et de déstabiliser les institutions de la République. «Avant l’attaque de Taï, un des mes camarades m’a vendu la mèche. Il m’a informé que des recrutements étaient en train d’être faits au Libéria par un mercenaire du nom de Marley. On s’est rencontré à Yopougon, il a dit qu’Abidjan était infiltrée par des miliciens venus du Libéria et du Ghana. Et que ceux-là attendaient le feu vert des militaires exilés au Ghana pour passer à l’action. Le jour où le camp d’Akouédo a été attaqué, j’ai été informé dans la soirée. Ces sont mes anciens camarades qui ont attaqué avec la complicité de certains militaires du camp. Ils étaient logés chez un jeune au quartier Faya et l’ordre est venu du Ghana. Un jour dans la circulation, j’ai aperçu un garde du corps du président Laurent Gbagbo. Il s’appelle Boussou et nous on l’appelait le vieux. Il était en exil au Ghana. Je me suis renseigné et on m’a dit qu’il devrait mener des opérations à Agboville et Katiola. C’est dire que la ville d’Abidjan est infiltrée par les miliciens et les mercenaires, mais aussi de militaires fidèles à l’ancien régime. Je demande aux autorités de redoubler d’efforts dans leur mission de sécurisation du pays. Il faut être extrêmement vigilant», a-t-il averti. Avant de préciser que les assaillants lui ont avoué qu’ils n’avaient pas assez de minutions pour tenir longtemps dans leur projet de déstabilisation. C’est pourquoi, a-t-il ajouté, « ils ont attaqué le camp d’Akouédo pour récupérer des armes et des minutions». Et de poursuivre : «Ils sont encore à Abidjan pour certains. Il faut être rigoureux dans les opérations de ratissage et de perquisitions pour les neutraliser», a-t-il préconisé. On le voit, au fil des jours le complot des pro-Gbagbo et du FPI contre le régime en place se dévoile. C’est pourquoi, le président du RJR a invité la société civile ivoirienne à une collaboration franche avec les forces de l’ordre afin de contrarier les assaillants qui en veulent à la Côte d’Ivoire. «Chacun peut et doit jouer son rôle. Nous devons constituer un mur pour faire barrage à l’imposture. Nous disons qu’il faut faire taire l’intolérance politique et la violence pour construire la démocratie en Côte d’Ivoire», a-t-il exhorté.
Lacina Ouattara
Lacina Ouattara