Ce n’est pas seulement pour avoir les vraies informations qu’ils ont décidé de prêcher le faux. Il y a manifestement une volonté de mentir et d’intoxiquer l’opinion nationale et internationale. Dans l’édition n° 4210 de Notre Voie, leur journal officiel, les frontistes croyaient livrer un grand scoop en annonçant la mort du capitaine Marc Atsin. «Le camp d’Akouédo bruit d’une rumeur terrible qui annonce la mort du capitaine Thierry Marc Atsin. Il y a trois jours, l’annonce de sa mort a été faite mais personne n’y a cru. Et, l’information court, enfle, enfle. Le lieu de sa détention n’étant connue que par des autorités militaires et politiques, il est difficile de vérifier cette information», ont-ils assuré. Une information totalement fausse sur toute la ligne. Pis, elle ne grandit pas son auteur. L’information est d’autant plus fausse que le capitaine Atsin, chargé de la formation au 1er Bataillon de commandos parachutistes (Bcp), est détenu à la Direction de la surveillance du territoire (Dst) où il continue d’être interrogé par les limiers. Il est, en effet, soupçonné d’intelligence avec l’ennemi, notamment avec les assaillants qui attaquent les positions des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) depuis le 4 août dernier. Mieux, de bonnes sources, l’officier supérieur serait le coordonnateur de ces attaques. Non seulement il aurait fourni de précieuses informations aux assaillants sur les positions des Frci, mais il aurait coordonné plusieurs attaques. En clair, Thierry Marc Atsin n’est pas mort comme les frontistes tentent de le faire croire. De sources dignes de foi, le complice serait passé à table en citant plusieurs autres hauts gradés qui ont donné de sérieux coups de mains aux assaillants. Après les policiers qui le cuisinent en ce moment, le capitaine Marc Atsin devrait être remis aux enquêteurs de la gendarmerie, qui font eux aussi leurs investigations. Selon toute vraisemblance, le capitaine Atsin, au terme de son interrogatoire, sera conduit dans une cellule pour passer devant un juge. C’est donc dire que si les frontistes voulaient des informations sur cet officier, ils auraient bien pu l’avoir. Mais, comme c’est l’intention de discréditer qui les guide, ils se sont laissé aller à des accusations gratuites. Une démarche qui les dévoile pourtant puisqu’elle vient apporter une preuve de plus sur une possible connexion entre eux et les assaillants.
Marc Dossa
Marc Dossa