Les chefs traditionnels ont intérêt à ne pas couvrir les individus qui complotent contre le régime.
L’immunité des chefs traditionnels a des limites. Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a prévenu que ceux d’entre eux qui couvrent les candidats à la déstabilisation du régime seront poursuivis. Le patron de la sécurité intérieure a utilisé l’image du cultivateur qui sème et attend la saison des récoltes avant de jouir des fruits de son labeur pour expliquer les efforts consentis par le président de la République en vue de développer le pays. Il en est arrivé aux attaques des assaillants contre l’Etat qu’il a comparées à des actes de sabotage du champ de l’agriculteur avant que la plantation n’ait produit. Et le drame, à l’en croire, c’est que les destructeurs ont des complices parmi ceux qui doivent bénéficier de la récolte. «Je veux vous demander de les sensibiliser, de les dénoncer. Parce que vous avez une grande responsabilité. Vous avez un collectif de chefs, vous devez parler avec eux. Si un chef est identifié comme étant complice parce que dans sa zone il y a des camps d’entraînement, il doit le dire, sinon nous allons donner des instructions au préfet. Il sera purement et simplement destitué par arrêté. Et, s’il n’est pas content, on le poursuit», a-t-il averti, hier, les têtes couronnées du Léboutou, lors d’un échange à la salle polyvalente du Cours secondaire méthodiste de Dabou. En plus de la chefferie, le ministre a invité toute la population à informer les autorités administratives et politiques de toute tentative de déstabilisation parce que «l’Etat ne peut pas mettre un policier ou un gendarme sur chaque km²». Il a insisté : «Vous et moi savons qu’à Dabou, dans les villages, beaucoup de jeunes sont complices des assaillants». Le premier flic ivoirien a prévenu que le gouvernement «sera très ferme parce que les gens n’imaginent pas les conséquences. Après ils appellent pour dire que des gens ont été mis en prison. Mais est-ce qu’on pense aux parents de ceux qui meurent, de ceux qu’on tue ? C’est à eux que nous pensons. On ne fera pas de cadeau à tous ceux qui veulent déstabiliser la Côte d’Ivoire». De l’avis du ministre Bakayoko, les assaillants et leurs soutiens ne sont animés par aucun autre sentiment que «la jalousie» parce qu’en dix ans, ils n’ont rien réussi à faire en dehors des bavardages. «Je vous assure, a-t-il insisté, c’est de la jalousie. Ils sont jaloux de nous, ils sont jaloux du pays. C’est tout. Ils sont jaloux parce qu’ils n’ont rien fait». Sinon pourquoi, s’est-il interrogé, les agresseurs ne font pas de revendications et disparaissent juste après avoir tiré «deux coups de feu» ? La réponse, il l’a donnée lui-même : «Les gens veulent gâter le développement qu’on a amorcé. Mobilisez-vous contre tous ces rêveurs. Leur projet qui est de venir perturber par la violence ne peut pas prospérer, c’est-à-dire que ça ne peut pas aller loin. Ils le savent et vous-mêmes le savez». Le passage du député de Séguéla dans la capitale des Grands ponts intervient dix jours après une offensive d’inconnus armés contre les positions des forces de sécurité à Dabou et qui a fait 5 morts. Le ministre a fait le tour des différents endroits qui ont été attaqués.
Bamba K. Inza, envoyé spécial
L’immunité des chefs traditionnels a des limites. Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko, a prévenu que ceux d’entre eux qui couvrent les candidats à la déstabilisation du régime seront poursuivis. Le patron de la sécurité intérieure a utilisé l’image du cultivateur qui sème et attend la saison des récoltes avant de jouir des fruits de son labeur pour expliquer les efforts consentis par le président de la République en vue de développer le pays. Il en est arrivé aux attaques des assaillants contre l’Etat qu’il a comparées à des actes de sabotage du champ de l’agriculteur avant que la plantation n’ait produit. Et le drame, à l’en croire, c’est que les destructeurs ont des complices parmi ceux qui doivent bénéficier de la récolte. «Je veux vous demander de les sensibiliser, de les dénoncer. Parce que vous avez une grande responsabilité. Vous avez un collectif de chefs, vous devez parler avec eux. Si un chef est identifié comme étant complice parce que dans sa zone il y a des camps d’entraînement, il doit le dire, sinon nous allons donner des instructions au préfet. Il sera purement et simplement destitué par arrêté. Et, s’il n’est pas content, on le poursuit», a-t-il averti, hier, les têtes couronnées du Léboutou, lors d’un échange à la salle polyvalente du Cours secondaire méthodiste de Dabou. En plus de la chefferie, le ministre a invité toute la population à informer les autorités administratives et politiques de toute tentative de déstabilisation parce que «l’Etat ne peut pas mettre un policier ou un gendarme sur chaque km²». Il a insisté : «Vous et moi savons qu’à Dabou, dans les villages, beaucoup de jeunes sont complices des assaillants». Le premier flic ivoirien a prévenu que le gouvernement «sera très ferme parce que les gens n’imaginent pas les conséquences. Après ils appellent pour dire que des gens ont été mis en prison. Mais est-ce qu’on pense aux parents de ceux qui meurent, de ceux qu’on tue ? C’est à eux que nous pensons. On ne fera pas de cadeau à tous ceux qui veulent déstabiliser la Côte d’Ivoire». De l’avis du ministre Bakayoko, les assaillants et leurs soutiens ne sont animés par aucun autre sentiment que «la jalousie» parce qu’en dix ans, ils n’ont rien réussi à faire en dehors des bavardages. «Je vous assure, a-t-il insisté, c’est de la jalousie. Ils sont jaloux de nous, ils sont jaloux du pays. C’est tout. Ils sont jaloux parce qu’ils n’ont rien fait». Sinon pourquoi, s’est-il interrogé, les agresseurs ne font pas de revendications et disparaissent juste après avoir tiré «deux coups de feu» ? La réponse, il l’a donnée lui-même : «Les gens veulent gâter le développement qu’on a amorcé. Mobilisez-vous contre tous ces rêveurs. Leur projet qui est de venir perturber par la violence ne peut pas prospérer, c’est-à-dire que ça ne peut pas aller loin. Ils le savent et vous-mêmes le savez». Le passage du député de Séguéla dans la capitale des Grands ponts intervient dix jours après une offensive d’inconnus armés contre les positions des forces de sécurité à Dabou et qui a fait 5 morts. Le ministre a fait le tour des différents endroits qui ont été attaqués.
Bamba K. Inza, envoyé spécial