L’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) a fait décoller des hélicoptères de combats la semaine dernière dans le cadre des patrouilles d’opérations de sécurisation, après les récentes attaques, qui ont fait une dizaine de militaires tués, a indiqué Kenneth Blackman, porte-parole adjoint de l’Onuci. Après les attaques contre les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci, Armée) entre le 05 et le 16 août, les autorités politiques et militaires ont renforcé la sécurité à Abidjan, dans les autres villes et villages de l’intérieur du pays. Les Casques bleus de l’Onuci, qui ont perdu 7 de leurs hommes d’origine nigérienne dans une attaque menée le 11 juin à Para (ouest) par des individus armés contre une de leur patrouille, participent également aux opérations de sécurisation. « Suite aux attaques, et dans le cadre de son mandat de protection des civils, en contribution aux efforts des forces ivoiriennes, l’Onuci a intensifié ses patrouilles mixtes avec les Frci, la gendarmerie et la police », a déclaré jeudi M. Blackman, lors d’un point de presse hebdomadaire de l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire. Les patrouilles terrestres et aériennes ont atteint la semaine dernière 1.816, "y compris des vols avec les hélicoptères MI-24", qui avaient été utilisés en avril 2011 à Abidjan pour bombarder la résidence de l’ancien président Laurent Gbagbo et précipiter sa chute et son arrestation. En 2011, les patrouilles faisaient en moyenne 1.200 à 1400 par semaine contre 1.300 et 1.600 en juin 2012, après l’attaque de Para, selon le porte-parole. Il y a quelques mois, le patron de l’Onuci avait indiqué avoir demandé au Conseil de sécurité de l’Onu l’envoi de ces 3 MI-24 positionnés au Libéria pour dissuader les éventuelles attaques.
JERÔME N’DRI
JERÔME N’DRI